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Page:Dickens - Dombey et fils, 1881, tome 1.djvu/282

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paroles), Paul ! pourquoi ne prenez-vous pas quelque chose d’excitant ? — Louisa, ayez la bonté de me laisser. Je n’ai besoin de rien. J’aime mieux rester seul. » Telle a toujours été la réponse de votre papa. Je devrais demain matin lever la main sur l’évangile, en justice, Lucrèce, que je n’hésiterais certainement pas à jurer que ce sont là ses paroles exactes et identiques. »

Miss Tox exprima son admiration en disant : « Ma chère Louisa est toujours méthodique !

— Bref, Florence, reprit Mme Chick, il ne s’est littéralement rien passé entre votre père et moi jusqu’au jour d’aujourd’hui où j’ai dit à votre papa que sir Barnet Skettles et lady Skettles avaient écrit les lettres les plus aimables. Pauvre cher enfant ! Lady Skettles l’aimait comme un… Où est mon mouchoir ? »

Miss Tox lui en présenta un.

« Oui, les lettres les plus aimables, vous invitant à aller passer quelques jours auprès d’eux pour vous tirer d’ici. J’ai dit à votre papa que je pensais le moment venu pour miss Tox et pour moi de rentrer chez nous. Il en est convenu, puis je lui ai demandé s’il voyait quelque inconvénient à ce que vous dussiez accepter cette invitation. Il m’a répondu :

« Non, Louisa, pas le moindre. »

Florence releva ses yeux tout pleins de larmes.

« Mais en même temps, Florence, si vous préférez rester ici au lieu de faire à présent cette visite, ou de venir avec moi à la maison…

— Je le préférerais beaucoup, ma tante, répondit Florence avec un peu d’embarras.

— Eh bien, mon enfant, dit Mme Chick, vous le pouvez. C’est un choix singulier, je dois l’avouer ; mais cela ne m’étonne pas, vous avez toujours été singulière. Il n’y a que vous, jeune comme vous êtes, et après tout ce qui s’est passé… ma chère miss Tox… j’ai encore perdu mon mouchoir… il n’y a que vous pour désirer de rester ici, bien sûr.

— Il me serait pénible de penser, dit Florence, que la maison demeure abandonnée, que les chambres, la sienne, celles du second étage, toutes sont vides et désolées, chère tante. J’aime mieux rester ici, pour le moment. Oh ! mon frère ! Oh ! mon frère ! »

C’était une douleur bien franche que rien ne pouvait calmer, et les larmes coulèrent en abondance à travers les doigts dont elle se couvrait la figure. La poitrine gonflée et oppressée a