Page:Dickens - L’Abîme, 1918.djvu/127

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vous apprendre. Au temps de Pebblesson et Co., nous n’eussions pas eu de trêve jusqu’à la découverte de la chose. Loin de moi la pensée de décrier la maison, jeune Monsieur Vendale. Je vous souhaite de vous trouver toujours bien de cette manière d’agir. Et je vous dis cela sans offense, monsieur, sans offense…

En même temps, Joey ouvrit la porte tout en jetant autour de lui un regard de mauvais augure avant de franchir le seuil.

— Eh ! — fit-il, — je suis mélancolique et stupide, c’est vrai ; mais je suis un vieux serviteur de Pebblesson Neveu, et je désire que vous vous trouviez bien de ces six caisses de vin rouge qui vous ont été données pour d’autre vin… je le désire…

Demeuré seul, Vendale se prit à rire.

— Je ferai aussi bien d’écrire de suite, de peur de l’oublier.

Il écrivit en ces termes :

« Chers Messieurs,

Nous sommes en devoir de faire notre inventaire. Nous avons remarqué une erreur dans la dernière consignation de Champagne expédiée par votre maison à la nôtre. Six de nos caisses contenaient du vin rouge, que nous vous renvoyons. La chose peut aisément se réparer par l’envoi que vous nous ferez de six caisses de Champagne que vous nous renverrez, — si vous le pouvez, — sinon vous nous créditerez de la valeur de ces caisses sur la somme de cinq cents livres, récemment payées à vous par notre maison.

» Vos dévoués serviteurs,
» Wilding et Co. »