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GRILLON DU FOYER

Et pendant que le voiturier, sa tête appuyée sur ses mains, restait assis sur sa chaise à méditer, l’apparition était auprès de lui, lui suggérant des réflexions en vertu de son pouvoir, et les lui présentant comme dans un miroir ou dans un tableau. Cette apparition n’était pas solitaire. Du foyer, de la cheminée, de la sonnette, de la pipe, du chaudron, du berceau, du plancher, des murs, du collier, de l’escalier, de la voiture au dehors, et de la table au dedans, de tous les ustensiles de ménage, de tous les objets avec lesquels sa femme était familière, et où elle avait attaché des souvenirs d’elle-même qui remplissaient la pensée de son infortuné mari, des esprits s’échappaient, non pas pour se tenir debout à côté de lui comme le Grillon, mais pour se mettre à l’ouvrage. Tous rendaient honneur à son image. Ils le tiraient par les pans de son habit pour lui montrer quand elle paraissait. Ils se groupaient autour d’elle, l’embrassaient et répandaient des fleurs sur ses pas. Ils essayaient de couronner sa belle tête avec leurs petites mains. Ils montraient qu’ils étaient pleins d’amour pour elle ; et qu’il n’y avait pas de créature laide, méchante ou accusatrice qui s’élevât contre elle, tandis qu’eux tous l’applaudissaient.

Les pensées du voiturier étaient toutes fixées sur l’image de sa femme. Elle était toujours là.

Elle était assise, faisant jouer son aiguille, devant le feu, et se chantant à elle-même. C’était bien la gaie, la laborieuse, la constante petite Dot ! Toutes ces figures