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Page:Dickens - Le Grillon du foyer.djvu/135

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GRILLON DU FOYER.

la petite femme, lorsqu’elle lui eut tout dit, comment sa bonne amie l’avait cru mort, comment elle s’était laissée persuader par sa mère de contracter un mariage qu’elle lui présentait comme avantageux, et lorsqu’elle… c’est encore moi, John… lui dit qu’ils n’étaient pas encore mariés ― mais bien près de l’être ― et que ce mariage ne serait qu’un sacrifice, s’il se faisait, car du côté de la jeune fille, il n’y avait pas d’amour, et quand il devint presque fou de joie en apprenant cela ; alors elle… c’est-à-dire moi… dit qu’elle s’entremettrait entre eux, comme elle l’avait fait souvent dans l’ancien temps, John, et qu’elle sonderait sa bonne amie, et qu’elle… encore moi, John… était sûre que ce qu’elle disait et pensait était juste. Et c’était juste, John ! Et on les a amenés l’un à l’autre. John ! Et ils se sont mariés il y a une heure, John ! Et voilà le marié ! Et Gruff et Tackleton mourra garçon ! Et je suis une heureuse petite femme, May, que Dieu vous bénisse !

Cette petite femme était irrésistible, s’il est besoin de le dire, et jamais elle ne le fut autant que dans ses transports actuels. Jamais il n’y eut de félicitations plus affectueuses et plus délicieuses que celles qui accueillirent elle et le marié.

Au milieu du tumulte des émotions qui agitaient son cœur, le voiturier restait confondu. Il se précipita vers sa femme, mais Dot, étendant les bras pour l’arrêter, se recula comme auparavant.

— Non, John, non ! écoutez tout. Ne m’aimez pas