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GRILLON DU FOYER.

— C’est un heureux présage, John : cela a toujours été. Il n’y a rien de plus fait pour porter bonheur que d’avoir un grillon dans le foyer.

John la regarda comme si ses paroles faisaient naître dans sa tête la pensée que c’était elle qui était son grillon qui porte bonheur, et tout en convenant avec elle de l’heureux présage du Grillon, il n’expliqua pas davantage sa pensée.

— La première fois que j’ai entendu son chant, dit-elle, c’est le soir que vous m’amenâtes ici, que vous vîntes m’installer ici avec vous dans ma nouvelle maison, dont vous me faisiez la petite maîtresse. Il y a près d’un an de cela. Vous en souvenez-vous, John.

Oh oui, John s’en souvenait bien, je pense.

— Le chant du Grillon me souhaita la bienvenue. Il semblait si plein de promesses et d’encouragements. Il semblait me dire que vous seriez bon et gentil avec moi ; que vous ne vous attendiez pas ― je le craignais, John ― à trouver une tête de femme âgée sur les épaules de votre jeune épouse si légère.

John lui appuya la main sur l’épaule et sur la tête, comme s’il voulait lui dire : Non, non ! je ne me suis pas attendu à cela ; j’ai été parfaitement content de ce que j’ai trouvé. Et il avait vraiment raison. Tout allait pour le mieux.

— Et tout ce que semblait chanter le Grillon s’est