l’épitaphe, tout en souillant le manuscrit de sable et de craie.
« C’est pour le monument, n’est-ce pas, M. Sapsea ?
— C’est l’inscription. Oui. »
M. Sapsea épiait doucement l’impression qu’un tel chef-d’œuvre avait pu produire sur son esprit.
« Cela fera l’affaire avec des lettres d’un huitième de pouce, dit Durdles. Serviteur, monsieur Jasper ; votre santé est bonne, je l’espère ?
— Comment allez-vous, Durdles ?
— J’ai gagné un peu de tombatisme, monsieur Jasper, mais je devais bien m’y attendre.
— Vous voulez dire du rhumatisme, dit M. Sapsea d’un ton sec. »
Il était blessé de voir sa belle composition reçue avec tant d’indifférence.
« Non, monsieur Sapsea. C’est bien tombatisme que je veux dire. Le tombatisme est une espèce particulière de rhumatisme. M. Jasper sait ce que Durdles entend par là. Descendez dans les tombes avant le jour, par une matinée d’hiver, continuez ce trafic, comme dit le catéchisme, tous les jours de votre vie, et vous comprendrez à votre tour.
— C’est un lieu terriblement froid, dit M. Jasper en frissonnant avec horreur.
— Et s’il est terriblement froid pour vous qui êtes en haut dans le chœur, au milieu de la vapeur produite par la respiration des êtres vivants, qu’est-ce que cela doit être pour Durdles qui est en bas dans la crypte au milieu des émanations humides de la terre et du souffle des morts, répliqua le maçon, c’est ce que Durdles vous laisse à juger… Ceci doit être mis en main tout de suite, monsieur Sapsea ? »
C’est avec l’empressement d’un auteur impatient de voir son œuvre publiée que M. Sapsea répondit :
« Certainement, Durdles.
— Vous ferez bien alors de me remettre la clef, monsieur Sapsea, dit Durdles.
— Mais l’inscription ne doit pas être mise dans l’intérieur du monument,
— Durdles sait où cela doit être mis, monsieur Sapsea ;