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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, I-Z.djvu/9

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IBN - 867 IBERA, ville importante de l'Hispanie, dans la Tarraconaise, au S. de l'ibère (Ebre), fut détruite par les Romains pendant la 2° guerre punique. IBERE, Iberus, auj. l'Ebre, fleuve d'Hispanie, le plus grand de ceux que ce pays envoie à la Médi- terranée, prenait sa source sur le versant sept. des monts Idubeda, coulait au S. O. et passait à Juliobriga, Calagurris, Tulonium, Celsa, Octogesa, Dertosa. IBERES. Voy. IBÉRIE. IBERIE, Iberia, auj. l'Iméréthie, la Géorgie et une partie du Chirvan, contrée de l'Asie ancienne au S. du Caucase, entre la Colchide à l'O., l'Albanie à E., les Taoques au S., était répartie entre les xvi et XVIII satrapies de l'empire des Perses, puis fut comprise dans celui d'Alexandre. Ravagée par Pom- pée, mais redevenue libre après Auguste, cette contrée vécut le plus souvent sous la protection ro- maine. Trajan la réunit à l'empire romain, mais elle en fut détachée après sa mort. Les principaux peuples de l'lbérie étaient les Moschiques, les Sa- caséniens, les Cambyséniens, les Ossaréniens, les Moténiens et les Sapires. IBÉRIE, Iberia, nom vague donné d'abord à la contrée de l'Hispanie qu'arrose l'Ebre (Iberus), puis - - IÇA tion persane du livre de Calilah et Dimnah, attribué à Bidpaï. S'étant attiré par ses sarcasmes la haine de Mansor, neveu d'Abdallah, il fut jeté par ce prince dans une fournaise ardente (757). IBN-KHALDOUN, né à Tunis en 1332, mort au Caire en 1406, remplit les plus hautes magistratures à Tunis, à Fez et en Egypte auprès du sultan Bar- kok. a laissé une Histoire des Arabes et des Berbères, regardée par les Orientaux comme la meil- leure école de politique; deux manuscrits précieux de cette histoire ont été récemment découverts à Constantinople et à Constantine (1840). Elle a été publiée en arabe et en français, avec notes, par M. Noël Desvergers, 1841, in-8. IBN-KHILCAN, historien et biographe, né à Arbil l'an 1211 de J.-C., mort en 1282, remplit les fonc- tions de grand-cadi à Damas. Il a laissé une Bio- graphie très estimée sous le titre de Décès des per- sonnages éminents et histoire des hommes de ce siècle, par ordre alphabétique. IBRAHIM. Ce nom, qui n'est qu'une forme du nom d'Abraham, est fort commun chez les Arabes et les Tures; il n'est le plus souvent qu'un prénom. IBRAHIM (Abou-Abdallah), fondateur de la dynas- à la péninsule tout entière. Les habitants de l'His-tie des Aglabites. Voy. AGLABITES. panie étaient par suite nommés Iberes; on re- IBRAHIM, sultan ture, frère d'Amurat IV, fut ap- trouve ce nom dans les Celtibères, Jes Canta-pelé au trône en 1640. Craignant les effets de la bres, etc. On pense que les Ibères d'Hispanie jalousie de son frère, il avait, avant son avènement, sont les restes d'un grand peuple anciennement contrefait l'imbécile, d'où le surnom lui en resta. répandu dans les Gaules (d'où il fut expulsé par Il se livra à tous les excès de la débauche et de la les Celtes ou Galls), et qui était originaire des ré- cruauté, excita un soulèvement général, et se vit gions caucasiques, notamment de l'lbérie asiatique. forcé d'abdiquer (1649). Il fut relégué dans le sérail, Dans cette hypothèse les Ibères auraient donné leur et on l'y étrangla quelques jours après. Le siége nom à l'Iberus au lieu de l'avoir reçu de ce fleuve. d'Azov (1641) et la guerre de Candie, entreprise IBERIQUE (système). On donne quelquefois ce contre les Vénitiens, eurent lieu sous son règne. nom à plusieurs chaînes de montagnes de la pénin- IBRAHIM-BEY, fameux chef de Mamelouks, né en sule Hispanique, qui commencent vers les sources Circassie vers 1735, fut chargé en 1776 du gouver- de l'Ebre, s'étendent le long de ses rives, puis ànement du Caire; il se vit obligé, pendant quelque 10. de ce fleuve, le long de la Méditerranée et se temps, de partager l'autorité avec Mourad-bey: terminent aux caps d'Oropesa, de Martino, de Palos mais il finit par rester seul maître, et exerça pen- et de Gata. Ce système comprend, entre autres chai-dant longtemps une influence toute puissante sur nes principales, la sierra de Oca, la sierra de Mon- les Mamelouks. Lors de l'expédition des Français en cayo, la sierra d'Albarracin, la sierra de Molina, Egypte, il n'opposa qu'une faible résistance, et fut la sierra d'Alcaraz, la sierra Sagra, etc. vaincu en 1799 près d'Al-Arich par Kléber et IBERVILLE, bras du Mississipi, dans les États- Reynier. Il fut dépouillé du pouvoir en 1805, par Unis (Louisiane), se sépare de la rive gauche de ce Méhémet-Ali, actuellement pacha d'Egypte, et n'é- fleuve à 13 kil. S. E. d'un lieu nommé Baton- chappa au massacre de ses compagnons qu'en Rouge et se joint à l'Amite près de Galveston. refusant de se rendre aux pressantes invitations du IBI, ville d'Espagne (Valence), à 28 kil. N. O. pacha, qui voulait l'attirer au Caire. Il mourut en d'Alicante: 2,900 hab. Château-fort sur une mon- 1816 à Dongola en Nubie, où il s'était réfugié. tagne. Préparation de laines. Commerce de vin, d'huile d'amandes, de miel, etc. IBICUY, riv. de l'Amérique du Sud, dans l'état de Buenos-Ayres, se forme près de San-Luis, du Rio Boropi uni au Rio Santa-Maria, coule à l'O. N. O. et se jette dans l'Uruguay, vis-à-vis d'Yapegu. Cours, 400 kil. IBRAHIM (NAHR-), Adonis, rivière de Syrie, dans la partie S. O. du pachalik de Tripoli, se jette dans la Méditerranée au S. de Djéball, après un cours de 22 kil. Voy. ADONIS. IBRAHIM-ROUD, dit aussi Kerman ou Sirdjan, riv. d'Iran (Kerman), naît près de Kars, sur les litnites du Beloutchistan, et tombe dans le golfe Persique, 53 kil. S. E. de l'île d'Ormus, après un cours de 450 kil. IBIS, oiseau aquatique de l'Egypte, était fort ré-à véré des Egyptiens, parce que, se nourrissant de serpents, il en détruisait une grande quantité: on l'avait même mis au nombre des divinités ainsi que l'ichneumon, petit quadrupède qui se nourrit aussi d'animaux malfaisants. IBN. Ce mot, le même que aben, ebn, ou ben, veut dire fils, et forme le commencement du nom d'un grand nombre de personnages arabes. IBN-AL-ATSYR, né en Mésopotamie l'an 1160 de J.-C., mort à Mossoul vers 1233, a laissé entre au- tres ouvrages historiques une Chronique qui va de- puis le commencement du monde jusqu'en 1158. IBN-AL-KHATIB, écrivain arabe d'Espagne, né à Grenade en 1313, mort en 1374, est auteur d'une Histoire de Grenade, d'une Chronologie des califes et des rois d'Afrique et d'Espagne. IBN-AL-MOKAFFA, écrivain arabe du ve siècle, persan d'origine, est auteur de la première traduc- IBROS DEL REY, Iberi, ville d'Espagne (Jaen), à 30 kil. N. E. de Jaen: 3,900 hab. Savon blane. IBYCUS, počte lyrique de Rhégium, florissait vers l'an 540 av. J.-C. On conte qu'assassiné par des voleurs sur une grande route, il prit à témoin de sa mort une troupe de grues qui volaient au-dessus de sa tête. Quelque temps après, un de ses meur- triers voyant passer des grues, dit à ses compa- gnons sur une place de Corinthe: Voilà les témoins d'Ibycus. Ces paroles furent rapportées aux magis- trats, qui firent mettre les voleurs à la question. Ils avouèrent leur crime, et furent punis. It nous reste quelques fragments d'un poëme d'lbycus inti- tulé: De l'enlèvement de Ganymede, que l'on trouve à la suite des Carmina illustrium fæminarum de Fulvius Ursinus, Anvers, 1568. IÇA ou PUTUMAJO, riv. de i'Amérique mérid., Digitized by 55' Google