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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/210

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BELI

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BELL

ments français du Nord, du Pas-de-Calais, de la | cum interpretatione latina et scholiis, Strasb., 1785

Somme, de l’Oise, de l’Aisne, de la Marne et de l’Aube. Chef-lieu, civitas Remorum (Reims).

BELGIUM, district particulier de la Belgique ancienne, compris dans la Belgique 2°, se composait du territoire des Ambiani, des Atrebates et des Bellovaci. C’est dans ce pays que s’établit primitivement le peuple belge, qui étendit ensuite son nom à une grande partie de la Gaule septentrionale,

BELGIUS, général gaulois, fit une expédition en Macédoine vers l’an 279 av. J.-C., battit les troupes de Ptolémée Céraunus, fit ce prince prisonnier et le mit à mort. On croit qu’il retourna dans la Gaule après cette victoire. Brennus était au nombre de ses lieutenants.

BELGODÈRE, ch.-l, de cant. (Corse), à 19 kil. E. de Calvi : 500 hab.

BELGOROD, ville de la Russie d’Europe {Koursk), à 80 kil. N. E. de Charkow ; 10,000 habitants. Foires très fréquentécs.

BELGRADE (c.-à-d., dans la langue du pars, ville blanche), Singidunum chez les Latins, A/ba Grwca en latin moderne : ville de la Servie, jadisch.-E. de cette principauté, à 800 kil. N. O. de Constantinople, par 18° 30° long. E., 44° 43° lat. N., sur le Danube, près du confluent de la Save : 30,000 hab., 6,000 h. de garnison. Port ; deux citadelles, et autres ouvrages qui en font une des places les plus fortes de l’Europe. Evêché grec. Jadis résidence d’un pacha, usuues monuments (14 mosquées, arsenal, etc.). Tapis, armes, étoffes de soie, de coton, tanneries : commerce, — Belgrade est célèbre dans l’histoire militaire des Turcs. Elle a été plusieurs fois prise et reprise, notamment en 1522 par Soliman ]l ;en 1688 par le duc de Bavière pour l’Autriche ; en 1690 par les Turcs : en 1717 par le pie Eugène (le traité de Passarovitz la donna à ‘Autriche, qui la perdit en 1739) ; en 1789 par Laudon cs fut rendue à la Turquie en 1791) ; en 1806 par Czerni Georges, qui commandait les Serviens insurgés : enfin elle fut reprise en 1812 par les Turcs. Ses fortifications étaient alors peu de chose : mais en 1820 elles devinrent plus formidables que jamais par les soins du pacha turc. Aujourd’hui, cette ville est, comme toute la Scrvie, presque indépendante, sous le protectorat de la Turquie. |

BELHAVEN ou ALEXANDRIE, ville des Etats Unis (Virginie), sur le Potomak, à 9 kil. S. de Washington.

BELIAL, idole des Sidoniens, mentionnée dans la Bible (Juges, 19, 22 ; Rois, 1, 2, 12), est sans doute le même dieu que Baal ou Moloch.

BELIDOR (Bernard FoREsT vE), célèbre ingénieur français, né en 1697 en Catalogne pendant la guerre d’Espagne, morten 1761, servit avec distinction dans plusieurs campagnes, et fut ensuite nommé professeur à l’école d’artillerie de La Fère, et inspecteurgénéral des mineurs de France. On a de lui un Nouveau Cours de mathématiques, à l’usage de l’artillerie, 1747 ; la Science des ingénieurs, 1749 : des traités de fortifications, d’architecture militaire et d’hydraulique, et un Dictionnaire de l’ingénieur, 1168. 1 fut membre des académies des Sciences de Paris et de Berlin. Ses ouvrages furent longtemps classiques.

BELIN, ch.-1. de cant. (Gironde), à 42 kil. S. E. de Bordeaux : 1,200 hab.

BELIN DE BALLU (Jacq.-Nic.), savant helléniste, né à Paris en 1753, cultiva les lettres en même temps qu’il occupait une charge de conseiller à la cour des monnaies, et fut admis en 1787 à l’Académie des Inscriptions, 1 fut nommé vers 1800 directeur du prytanée de Saint-Cyr, mais il quitta ces fonctions pour aller occuper une chaire de littérature grecque à Charkov en Russie. Ïl mourut à Pétersbourg en 1815. Ses principaux ouvrages sont : Oppiani poemata de Venatione et Piscatione,

(il n’en a paru que le De Venatione) ; la Chasse, poëme d’Oppien, traduit en français, 1788 , in-8 ; Œuvres de Lucien, traduites en français avec des notes historiques, littéraires et critiques , 1788, 6 vol. in-8 ; Histoire critique de l’éloquence chez les Grecs et les Romains, 1803, 2 vol. in-8.

BELISAIRE, général de Justinien , né en Thrace vers 490. Il fit ses premiers exploits contre les Perses qu’il força à faire la paix (532). L’année suivante il passa en Afrique pour combattre les Vandales, vainquit Gelimer leur roi, leur enleva Carthage et les chassa pour jamais de l’Afrique. Il se rendit ensuite en Sicile, reprit sur les Goths Cutane, Palerme, Syracuse ; pénétra en Malie, où il enleva aux Goths Naples et Rome après un long siége ; poursuivit Vitisès, roi des Goths, jusqu’à Ravenne où il s’était réfugié, le fit prisonnier et l’emmena à Constantinople (540). De là retournant en Perse, il s’opposa aux progrès de Chosroës (543). Rappelé de nouveau en Italie par les succès de Totila, il reprit Rome, dont ce conquérant s’était emparé (541) ; mais le manque de troupes le força bientôt à abandonner ses conquêtes. Malgré ses servives, Bélisaire fut, à la fin de a vie, accug de conspiration et disgracié ; toutefois l’empereur reconnut son innocence et lui rendit sa faveur. IL mourut en 565. Selon une tradition fort répandue, et que Marmoutel à suivic dans son roman de Bétisaire, ce grand général aurait eu les yeux crevés et aurait été réduit à mendier sa vie ; mais il paraît que ces infortuncs sont une fable inventée par le poële Tzetzès. Belisairo eut le malheur d’avoir pour femme Antonine, amie de l’impératrice Théodoru et aussi dissolue qu’elle. Procope, qui a écrit l’histoire de ses campagnes, avait servi sous Jui.

BELL (André), fondateur de l’enseignement mutuel en Europe, né à Saint-André en Ecosse en 1753, mort en 1832, puisa, dit-on, l’idée de sa méthode dans l’fnde, où elle existe de temps immémorial, et en ft la première application à Madras où il avait été envoyé en qualité de chapclain. De retour en Europe, Beil fit connaître sa méthode dans un ouvrage intitulé : Expériences «sur l’éducation faite à l’école des garçons à Madras, Londres, 1798. 3. Lancaster, maitre d’école à Londres, se hâta d’ado ter le nouvel enseignement, et disputa à Bell la priorité de sa découverte.

BELL (John), chirurgien écossais, né à Édimbourg en 1762, mort à Rome en 1830, fut un des plus habiles praticiens de son temps. Il à donné, avec son frère Charles Bell, plusieurs traités d’anatomie qui ont fait avancer la science : ses principaux ouvrages sont : Anatomie du corps humain, Edimbourg, 1793-1802, et Principes de chirurgie, 1801-3.

BELL (H.), habile mécanicien, né en Écosse en 1767, mort en 1830, est le premier en Europe qui ait appliqué la vapeur à la navigation. 11 fit ses premiers essais en 1812 à Helengsbourg , où il demeurail. Fulton, ingénieur américain, avait déjà fait en 1807 des expériences du même genre.

BELLA, ville du roy. de Naples (Busilicate), à 22 kil. S. de Melf ; 5,700 hab.

BELLAC, ch.-1. d’arrond. (H.-Vienne), à 37 kil. N. O. de Limoges : 3,851 hab. Chapeaux, tanneries. — L’arr, de Bellac a 9 cantons ( Bessines, le Dorat, Château-Poinsat, Lauriae, Magnac-Laval, Mézières, Nanliat, Saint-Sulpice-les-Feuilles, plus Bellac), 78 communes et 81,457 hab.

BELLAGG10, ville du roy. Lombard-Vénitien, à 37 kil. N. E. de Côme. :

BELLAT ou BELLAY. Foy. DUBELLAY,

BELLAMY (iniss Anne-Georgetle), actrice anglaise, née à Londres en 1735, norte vers 1800, était fille naturelle de lord Tirawley. Elle obtint les plus grands succès sur la scèue, en même temps que