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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/308

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CALA

bouche dans le golfe de Guinée. On présume que c’est une des bouches du Djoliba.

CALABAR (VIEUX-), capit. du roy. de Kua, sur le Bongo ou Calabar.

CALABAR (NOUVEAU-), ville du roy. de Benin, sur le Djoliba.

CALABER (Quintus). Voy. quINTUS.

CALABOZO, ville de Colombie, par 70° 11° long. O., 8° 56° lat. N. ; 4,800 hab. Cette ville est inondée dans Ja saison des pluics. Climat très chaud.

CALABRE, Brautium et partie de la Lucanie, région du roy. de Naples, la plus mérid. des prov. continentales de cet état, forme comme une presqu’ile que borne au N. la Basilicate ; 260 kil. sur 80 ; 160,000 hab. Beaucoup de monts, riv. côtières ; climat très chaud dans les plaines et lieux has ; air malsain ; grande fertilité ; effroyables tremblements de terre, notamment en 1783. Civilisation arriérée, campagnards demi-sauvages. La Calabre forme auj. trois provinces : 1° Calabre citérieure au N., ch.-1., Cosenza : 2° Calabre ultérieure 1° au S., ch.-1., Reggio ; 3° Calabre ultérieure 2, entre les deux précédentes, ch.-1., Catanzaro. — Dans l’antiquité on nomma Calabri les peuples qui habitaient la partie de l’lapygie situéc entre les Salentini à l’E. et les Peucetini à l’O. (ch.-1., Brundusium) ; puis, quand l’Italie fut divisée en onze régions (au premier siècle de ne on appela Calabrie l’Iapygie entière (Salentini, Calabri, Peucetini, Messapii), moins quelques cant. à l’O. La Calabre reçut d’abord des colonies grecques. Elle fut soumise par les Romains l’an 260 av. J.-C. Dans la suite elle tomba au pouvoir des Wisigoths, puis des Sarrasins, et enfin (vers 1130) des Normands qui en firent une prov. du roy. de Naples.

CALABRESE (LE), peintre. Voy. PRETI.

CALACUCCIA, ch.-1. de cant. (Corse), à 28 kil. de Corte ; 560 hah.

CALAGORRIS, ville de la Gaule Narbonnaise, auj. CAZÈRES.

CALAGURRIS, nom de deux villes de la Tarraconaise, äuj. CALAHORRA et LOARE.

CALAHORRA, Calaqurris, ville d’Espagne (Soria), sur le Cidacos, à 42 kil. de Logrono ; 4,300 hab. Evèché. Calasurris fut la patrie de Quintilien.

CALAIS, Jtius Portus et Calerumn, ville et port de France, ch.-1. de cant. (Pas-de-Calais), sur la Manche, à 30 kil. N. E. de Boulogne, à 280 kil. N. de Paris ; 10,865 hab. Calais n’est séparé de Douvres (en Angleterre) que par un canal étroit nommé Pas-de-Calais, et qui a 31 kil. seulement de largeur ; la traversée peut se faire en deux heures. La ville est défendue par une citadelle très forte ; elle se parlage en haute et basse ville ; au N. E. est le faubourg de Courgain. Hôtel-de-ville, place d’Armes, elc. Calais est en général bien bâtie. Industrie et commerce actifs : grains, vins, huile ; armements pour la pêche de la morue, etc. — Elle fut

rise par Édouard 111 en 1347, après un siége que e dévouement d’Eustache de Saint-Pierre et de ses compagnons a rendu à jamais mémorable ; elle resta lus de deux siècles entre les mains des Anglais ; françois de Guise la leur enleva en 1558.

CALAIS et ZETHÉS, fils de Rorée. Voy. ZÉTHÈS.

CALAMARI, anc. ville du Pérou, au lieu où est auj. Turbaco, a, dit-on, renferimné, du temps dex Incas, jusqu’à 200,000 hab.

CALAMATA, Therapnæ où Theramneæ, ville de la Grèce (Laconie), sur l’Eurotas, au S. E. de Sparte, importante au moven âge. C’était le titre d’une seigneurie, quelquelois dite principauté.

CALAMATA, île de l’Adriatique, à 2 kil. O. de Raguse ; 300 hab.

CALAMIE, petite riv. du dép. du Var, passe à Briguoles et tombe dans l’Argens,

CALAMIANES {iles}, dans l’archipel des Philip

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CALA

pinces, au N. E. de Paragoa, par 118° long. E., 12° lat. N. : 16,000 hab. Calamiana et Buswagan sont les 2 principales. Les Espagnols y ont quelques établissements pour la pêche des perles.

CALAMINE, Calymna , île de l’archipel grec, au N. O. de Cos, par 24° 22’ long. E., 36° 55° lat. N. ; 300 hab.

CALAMITA, ville de la Chersonèse Taurique, auj.

ALMA.

CALANUS, philosophe indien de la secte des Gymnosophistes, suivit Alexandre dans la conquête de l’Inde. Etant tombé malade dans la ville de Pasargade à l’âge de 83 ans, il se donna la mort en montant sur un bûcher caflammé, en présence de toute l’armée macédonienne. Un officier lui ayant demandé s’il n’avait rien à dire à Alexandre : « Non, répondit Calanus, je le verrai dans trois mois à Babylone. » Alexandre mourut en effettrois mois après.

CALARIS ou CARALIS, ville de l’île de Sardai-

ne. auj. CAGLIARI,

CALAS (J.), négociant de Toulouse, né en 1698, était protestant, et devint la victime du fanatisme religieux. Un de ses fils ayant été trouvé chez lui étranglé, les Catholiques répandirent le bruit qu’il l’avait lui - même assassiné, parce que ce jeune homme avait abjuré ; quelque peu fondée que fùt cette accusation , elle fut accueillie par le parlement de Toulouse ; le malheureux Calas fut condamné au supplice de la roue, à une majorité de 5 voix contre 3, et sa famille exilée. L’arrêt fut exécuté le 9 mars 1762. Voltaire, ayant eu occasion de voir la veuve de Calas et de prendre connaissance des faits, réussit à faire réviser le procès et à faire rendre un arrêt qui déclarait Calas innocent et réhabilitait sa mémoire. Uel événement a fourni à Chénier, à Laya et à Lemierre le sujet de drames qui ont eu un sucrès populaire.

CALATA.... Beaucoup de noms de lieux en Sicile commencent par ce mot, qui vient du grec calé acté, belle rive,

CALATABELLOTA, Crimisus, riv. de Sicile qui passe près de Calatahellota et de Ribera, puis tombe dans la Méditerranée, à 13 kil, S. E, de Sciacca : cours, 75 kil. Sur ses bords Timoléon tailla en pièces 70,000 Carthaginois (340 av, J.-C.).

CALATABELLOTA, Triocala, ville de Sicile, à 15 kil. N. O0. de Sciacca. Elle fut célèbre comme résidence de Trvphon, chef des esclaves révoltés (106 av. J.-C.). Roger I y défit les Sarrasins.

CALATAFIMI, Longarium, ville de Sicile, à 35 kil, S. E. de Trapani : 10,000 hab.

CALATAGIRONE, Hybla minor, ville de Sicile, à 60 kil. S. O. de Catane : 20,000 hab. Evêché. Industrie et grand commerce. — Fortifiée au moyen âge par les Sarrasins, et prise sur eux par les Génois.

CALATANAZOR, bourg d’Espagne (Vieille-Castille), à 23 kil. S. 0. de Soria ; 1,300 hab. Mohammed Al-Mansour y fut battu par les Chrétiens dans une bataille où plus de 50,000 Maures périrent, l’an 1002.

CALATANISETTA, ville de Sicile, ch.-l. de la province de même nom, sur le Saldo, à 106 kil. S. E. de Palerme : 15,700 hab. Bien bâtie. Belle place. Commerce. Cette ville repose sur un terrain volcanique.

CALATASCIBETTA, ville de Sicile, à 24 kil. N. O. de Piazza : 5,000 hab.

CALATAVUTURO, ville de Sicile, à 62 kil. N. O. de Palerme : 4,000 hab. Jaspe aux environs.

CALATAYUD, ville d’Espagne (Saragosse), à 24 kil. S. O. de Saragosse, au confluent du Xalon et du Xiloca : 9,090 hab. Aux environs était Bifbilis (auj. Baubola ?), patrie de Martial. Le général maure Avoub la bâtit au vrie siècle, d’où lui vint son nom Cala ‘t Ayoub, le château d’Ayoub. Alphonse d’Aragon la prilaux Maures en 1118 :enfin le roi de Castille l’enleva en 1362 aux descendants d’Alphonse,