Aller au contenu

Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/380

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAR

contre lui ; mais il futbatlu en 1330 par le vayvode de Valachie, et se vit obligé d’aller chercher un refuge à Naples. [Il revint pourtant dans ses états, défit ses ennemis, et éleva même la Hongrie à un haut degré de splendeur. 11] mourut en 1342, laissant la rourcnns à son fils Louis.

CHAROLAIS, un des quatre comtés dépendant cu duché de Bourgogne , auj. compris dans le dép. de

Saône-et-Loire. Villes principales : Charolles (ch.-1.),.

Paray-le-Monial, Toulon-sur-Arroux. Dans l’origine

le Charolais fut une simple châtellenie ; Jean,

eomte de Châlons, qui le possédait en 1237, le céda à Hugues ]V, duc de Bourgogne ; il passa ensuite à Jean, second fils de ce prince ; puis à Béatrix, qui en 1212 épousa Robert de France, fils de saint Louis. Le Charolais fut alors érigé en comté. En 1327 ce comté passa par mariage dans la maison d’Armagnac ; et celle-ci, en 1390, le vendit à Philippe-ie-Hardi, duc de Bourgogne. Charles-le-Téméraire , du vivant de son père Philippe-le-Bon, porta le titre de comte de Charolais. Ce comté fut réuni à la France par Louis X}, en 1477 ; mais il fut rendu par Charles VIII à Philippe-le-Beau, archidue d’Autriche ; dans la suite il fut souvent disputé par la France, l’Espagne et l’Autriche. Le traité des Pyrénées l’avait cédé à l’Espagne, 1659 ; mais Louis J1, prince de Condé, le fit saisir et se le fit adjuger par arrêt du parlement de Paris : il devint au xviut siècle l’apanage de Charles de Bour-Lon, comte de Charolais, prince qui n’est connu que pes ses débauches et sa froide cruauté ; il fut réuni à a couronne en 1761, à la mort de ce prince.

CHAROLAIS (canal du). Voy. CENTRE (canal du),

CHAROLLES, ch.-1. d’arr. (Saône-et-Loire), à 50 kil. N. O. de Màcon :; 3,226 hab. Société d’agriculture ; forges. Jadis ch.-l. du comté de Charolais.

— L’arr. de Charolles a 13 cant. ( Saint-Bonnet-de-Joux , Bourbon-Lancy, Chauffailles, La Clayette, Disoin, Gueugnon, La Guiche, Marcigny, Palinges, Paray-le-Monial, Semur-en-Briounais, Toulon-sur-Arroux, plus Charolles), 144 comm. et 125,654 hab.

CHARON, nocher des Enfers, transportait dans sa barque les Âmes des morts au-delà du Styx et de P’Achéron : il ne recevait que ceux qui avaient eu la sépulture. Une obole était le prix du voyage, et l’on avait coutume pour payer le passage de mettre dans la bouche des morts une piece de monnaie que l’on appelait pour cette raison le denier de Charor.

CHARON de Lampsaque, historien grec qui florissait un peu avant Hérodote, avait composé une Histoire de la Perse et une Histoire de l’Éthiopie, etc., dont il ne reste que peu de fragments réunis par l’abbé Sevin (Académ. des Anscript., XIV, p. 56), et par Creuzer dans ses Historiæ græcæ fraym., 1806.

CHARONDAS , législateur de Catane et de Rhégium, vivait vers 600 av. J.-C, D 8e perça, dit-on, de son épée, parce qu’il avait enfreint une loi qu’ilavait lui-même portée, et qui défendait de se présenter en armes dans l’assemblée du peuple.

CHARONDAS ( Loys LECARON, dil), jurisconsulle français, néen 1536 à Paris, mort en 1617. 11 se fit par ses écrits une haule réputation, et fut nommé lieutenant au bailliage de Clermont en Bcauvoisis, - charge qu’il exerça jusqu’à sa mort. Il a compost plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : Le grand Coutumier de France, Paris, 1598 ; Coutume de Paris avec des commentaires, 1598, etc.

CHARONNE,, bourg du dép. de la Seine, dans arr. de Saint-Denis, à l’E. de Paris et contigu à cette ville ; 8,682 hab. Papiers peints, eau de javelle, eau-de-vie de pommes de terre.

CHAROST , ch.-l. de cant. (Indre), à 10 kil. N. E. d’issoudun : 1,150 hab. 11 a donné son nom à une branche de Ja maison de Béthune. Foy. BÉTHUNE.

CHARPENTIER (Jacques), né en 1524 à Clermont en Beauvoisis, mort en 1574, docteur en philosophie

— 362 —

CHAR

et en médecine , fut nommé en 1556 professeur de mathématiques au collége de France, défendit le

ripatétisme, se signala par son intolérance phiosophique el religieuse, et eut de vifs démêlés avec son collègüe Ramus ; on l’accuse même de sa mort.

Foy. RAMUS.) Charles IX le nomma son médecin.

La publié, entre autres écrits, Orationes contra Ramum, 1566, et un ouvrage de théologie mystique en 14 livres, 1571, qu’il attribue à Aristote, et qu’il prétend avoir traduit de l’arabe.

CHARPENTIER (Franç.), lillérateur, né à Paris en 1620, mort en 1702, fut placé par Colbert à La tête de l’Académie des Inscriptions lors de sa fondation. Dans la querelle sur le mérite des anciens et des modernes , il prit parti pour les modernes et écrivit 4 cette occasion des pamphlets oubliés aujourd’hui. On lui doit une traduction de la Cyropédie, 1659 ; une Vie de Socrate, 1650. 11 travailla à la rédaction des Voyages de Chardin.

CHARQIEH, prov. d’Egypte, dite aussi prov. de Belbeys, entre la Méditerranée, un désert (au S. E.) et les prov. de Damiette, Mansourah , Garbieh, Ke-Ilyoub ; ch.-l., Belbeys. Excellent coton.

CHARRA-MONGÔLIE, région de l’empire chinois, fait partie de la Mongolie et est située entre la Chine propre, la Mandchourie , les Kalkhas et le désert de Kobi ; par 105°-122° Jong. E., 31° 30’-48° lat. N. Elle forme 3 prov. : le pays des Ortou (au S. O.), la Charra-Mongolie propre (au milieu), le Kartchin au N.

CHARRON (Pierre), moralisie, né à Paris en 15#1, élait fils d’un libraire qui eut 25 enfants. Il exerça d’abord la profession d’avocat, puis entra dans les ordres, et se fit bientôt un nom par ses prédications. Plusieurs évêques l’attirèrent auprès d’eux, et il séjourna comme théologal à Bazas, Lectoure, Agen, Cahors, Condom, Bordeaux. Dans cette dernière ville il se lia avec Montaigne et adopta bientôt sa philosophie. En 1595, il fut envoyé à Paris comine député à l’assemblée du clergé et devint secrétaire de cette assemblée. Il mourut à Paris en 1603, d’apoplexie. Charron a composé un Traité de la Sagesse, Bordeaux, 1595, qui est encore aujourd’hui le meilleur traité de morale pratique que nous ayons. On y trouve quelques propositions hardies qui firent longtemps défendre l’impression du livre. L’auteur y reproduit les idées et le style de Montaigne, mais il a moins de grâce et de naïveté. Ïl a aussi laissé un Traité des trois Vérités (existence de Dicu, vérité du christianisme, vérilé du catholicisme), Cahors, 1594, qui a été fort estimé, et un Abrégé du Traité de lu Sagesse. La meilleure édition de Charron est celle qu’a donnée M. Amaury Duvel, 1820, 3 vol. in-8.

CHARROUX, ch.-1, de cant. (Vienne), à 9 kil. E. de Civray ; 1,600 hab.

CHARRUAS , peuplade indienne de l’Amérique du Sud, qui habite entre le Parana et l’Uraguay elle est très belliqueuse. On en a vu quelques individus à Paris il y a peu d’années.

CHARTE. Deux chartes surtout ont de l’imporfance dans l’histoire : la Grande-Charte d’Angileterre, qui est la base des libertés anglaises ; elle fut signée en 1215 par Jcan-sans-Terre et confirmée en 1264 par son fils Henri IH} : et la Charte constitutionnelle de France, donnée en 1814 par Louis X VIH, et réformée en 1830 après la déchéance de Charles X.

CHARTE NORMANDE, ordonnance rendue en 1315 , par Louis X le Ilutin, pour établir les droits et priviléges des nobles de Normandie. Cette ordonnance fut confirmée par Philippe de Valois, 1339 ; Louis X1, 1461 ; Heuri HI, 1579. Elle cessa d’être en vigueur à la fin du xvie siècle, mais continua de figurer dans les ordonnances et les priviléges du roi jusqu’en 1789.

CHARTIER “Ut écrivain et poëte, né en Normandie en 1386, se distingua de bonne heure et fut