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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/458

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CRIT

Crimée, à 22 kil. O. de Kéfa (Caffa), a donné son nom à la Criméc :; 600 maisons.

CRIMÉE la), la Chersonise Taurique des anciens, presqu’île de la Russie d’Europe, sur la mer Noire, a pour bornes à l’O. et au S. Ja mer Noire : au N. l’isthme de Pérékop qui la joint au continent, et à VE. le détroit d’lénikaleh. Villes principales : Simféropol (eh.-1. de la Tauride), AKhtiar ou Sévastopol, Karlov, Kéfa, lénikalch, ete. Elleest très fertile. —La Crimée, qui doit son nom à la petite ville de Crime, fut habitée primitivement par un peuple appelé Tauri, d’où les Grecs l’appelèrent Tuuride où Chersonèse Tuurique. Ces derniers s’y ét :blirent au vi : siècle av. J.-C., y fondèrent plusieurs villes, et formerent vers 480 le petit roy. du Bosphore, qui plus tard fut soumis successivement par Mithridate, par les Alains et les Goths. Enfin les Huns envahirent la Crimée et la possédèrent jusqu’à la fin du 1v° siècle de notre ère, époque à laquelle les Hongrois s’en empartrent. L’empereur Justinien les en expulsa au vi* siècle, mais en 679 les Khazares la soumirent complétement. Après ceux, la Crimée subit la domination des Petchenègues, des Polovtzes, des Tartares du Kaptchak en 1237, des Génois (1261) qui y bâtirent la ville de Kéfa. En 1475, Mahoinet JE mit la Crimée sous sa dépendance en laissant à un khan le gouvernement du pays. Catherine 1}, impératriee de Russie, occupa ce pays en 1183, et se le fit céder par lea Tures en 1791.

CRIMISE, Crimisus où Crimisa, nom commun à deux rivières chez les anciens : la premiere, dans le Bruttium, est auj. la Lipuda ; elle arrosait une ville de Crimise (auj. lo Ziro) : la seconde en Sicile {auj. Fiume di Calata-Betlota) ; cetle dernière arrosait Ségeste ; elle a son embouchure sur la côte S. Timoléon vainquit les Carthaginois sur ses bords l’an 340 av. J.-C. On l’appelle aussi Crinise.

CRIOU-METOPON, c.-à-d. en grec front de bélier, promontoire de la Chersonèse Taurique, auj. le CP KARADJÉ-BOUROUN.

CRIQUEBOEUF, bourg du dép. de la Seine-Inf., à 35 kil. du Havre : 1,850 hab.

CRIQUETOT-L’ESNEVAL, ch.-1. de cant. (Seine-Inf. ), à 19 kil. N. E. de Montivilliers : 1,300 hab.

CRISHNA, divinité indienne. Voy. KRICHNA.

CRISPUS (FE Julius), fils de Constantin, fut eréé par lui césar en 317, et remporta une victoire eur Licinius. Ce jeune prince inspira une passion coupable à Fausta, sa belle-mère ; avant repouxsé ses offres, il fut aceusé par elle d’avoir voulu la séduire. Constantin, trop crédule, fit empoisonner son fils, lan 326.

CRISSA, ville de Locride, au fond d’une haie, sur la côte septentr, du golfe de Corinthe : cette baie est dite quelquefois mer de Cris (Crissœæum mare).

CRITIAS, le plus célébre des trente tyrans établis par Lysandre à Athènes après la prise de cette ville {404 av. J.-C.), était lui-mème Athénien et avait été exilé de sa patrie. Îl commit toutes sortes de cruautés et mit à mort un grand nombre de citoyens pour s’emparer de leurs biens. Thrasybule étant venu, à ia tête des exilés, attaquer les trente tyrans, Crilias péril dans le combat (400. Îf avait cultivé avec succes l’éloquence et la poésie, et avait suivi quelque teinps les leçons de Socrate. Platon a donne le nom de Critias à un de ses dialogues, et à fait tigurer ce personnage dans le Timée.

CRITICISME, Voy. KANT.

CRITOLAUS, philosophe péripatéticien. Les Athéniens l’envoyèrent en ambassade à Rome avec Carnéade et Diogène, 155 av. J.-C.

CRITON, disciple et ami de Socrate, offrit à ce philosophe les moyens de sortir de prison sans pouvoir les lui faire accepter, et resta près de lui jusqu’à

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CROI

gués. ÎL avait composé des dialogues philosophiques qui ne nous sont pas parvenus. Platon a donné le uom de Criton à un dialogue dans lequel il met er scène le noble refus de Socrate.

CROATIE, Liburnia, résion d’Europe, bornée à l’O. par l’Uvrie, à VE. par l’Eselavonie et la Bosnie, est auj. partagée en deux parties, dont l’une apparlient à l’Autriche, l’autre à la Turquie :

CROATIE AUTRICHIENNE, Horvath Ors :ag en madevar, entre la Hongrie au N., la Slavonie à l’E., la Bosnie au S.. le gouv. d’flvrie à l’O. : 1,050,000 hab. Ch.-1., Agram. Elle se divise en Croatie civile ou Royaume de Croatie, qui fait partie des pays hongrois et qui est formé de trois gouvernements (Agram, Kreuz, Warasdin) ; et Croatie militaire ou généralat réuni de Carlstadt-Warasdin et du banat de Croatie ; celle-ei est divisée en huit régiments. Pays montagneux ; sol peu fertile, sauf au N. et à lE. ; forèts. Beaucoup de mines et de carrières. Industrie nulle, peu de commerce. Les Croates sont de souche slave.

CROATIE TURQUE, région de la Turquie d’Europe, comprise dans l’evalet de Bosnie, où elle forme le sandjak de Bagna-Louka, au N. de l’Herzesovine, entre la Verbuss et F’Ünna, forme l’extrémité occident. de l’empire ottomav, et a pour villes prineipales Gradisea {ou Bebir}, Dubicza, Novi, Unnaez, ete,

La Croatie forme la partie de l’illyrie à laquelle les Romains donuérent les noms de Liburnie, puis de Corbarvie. De 625 à 6i1 elle se forma en royaume indépendant ; mais elle fut obligée de reconnaitre la suprématie de Charlemagne au vai siècle : elle se mit ensuite sous la protection des empereurs grecs au iX°, el finit par être conquise en grande parlie par les Hongrois, de 1091 à 1102. Depuis ce temps la Croatie n’a point cessé d’être comprise dans le roy. de Hongrie. Une partie seulement fut conquise par les Tures et resta sous la domination ollomane. Les Français ont possédé la Croatie autrichienne de 1809 à 1815.

CROCIATONUM, ville de la Gaule Lyonnaise, est au). Valognes, ou plutôt Barneville, suivant M. Walckenaÿr.

CROCODILOPOLIS, ville d’Égvpte, la mème qu’Arsinoé d’Heptanomide, auj. Medynet-el-Fayoum.

— Autre ville d’Esyple, la mème qu’Athribis, auj. ATHRIB. |

CROCQ, ch -1. de canton (Creuse), à 16 kil. E. de Felletin ; 500 hab.

CROÏ. Voy. croY.

CROIA, Eribowa, ville de la Turquie d’Europe (Roumélie}, dans l’ancienne Albauie, à 30 kil. S. E. d’Alessio, sur une colline, Environ 6,000 hab. Chàleau-fort. latrie et résidence de Scanderbeg.

CROISADES. On donne spécialement ee non à plusieurs expéditions qui, depuis 1096 jusqu’en 1294, furent entreprises, sous les auspices du saint-siège, par différents rois et seigneurs d’Europe, dans le but de chasser les Intidèles des saints lieux où mourut le Sauveur, Tous ceux qui prenaient part à ces expéditions portaient sur leurs vètements une croix rouge ; d’où ils recevaient le nom de Croisés. On compte généralement huit eroisades. La première cut lieu de 1096 à 1100, sous le pontiticat d’Urbain I : elle fut préchée par Pierre-l’Ermite, et eut pour principaux chefs Godefroy de Bouillon, Eustache et Baudoin, ses deux frères, Hugues de Vermandois, Robert Il, due de Normandie, Boëmond, prince de Tarente, et Tanerède, kon neveu. Les fails les plus importants de cette expédition sont : Ja bataille de Dorvlée (1097), où les Musulmans furent entièrement défaits : la prise de Nicée, d’Edexe 11097}, d’Antioche (1098 ; el celle de Jérusalem (1099, Les Croises formèrent à Jérusalem un rov. ehretien, dont 1is

sea derniers moments, I mourut vers l’an 350 av, | deéférerent laeouronne ä Godefroy de Bouiflon. et dans J.-C., après avoir formé plusieurs disciples dislin- ; Les villes voisines plusieurs principautes où 1 écucrent