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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/496

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DENH

1762, mort en 1836, poussa au dernter degré l’habileté dans son art : on lui doit entre autres perfectionnements la première opération de pupille artificielle. 11 a laissé un Traité des maladies des yeux, Paris, 1818, 3 vol. in-8, où sont consignés les fruits de l’expérience du père et du fils.

DEMOUSTIER {Charles-Albert), écrivain, né à Villers-Cotterets en 1760, mort en 1801, exerça quelqne temps avec distinction la profession d’avocat, et ensuite se livra entièrement à la littérature. On a de Ini : Lettres à Émilie sur la mythologie, 1156- 1798, ouvrage mèlé de prose el de vers qui eut un succès prodivieux, mais auquel on reproche beaucoup d’afféterie ; le Conciliateur, comédie en 5 actes : Les Femmes, comédie en 5 actes : Alceste à la campagne, comédie ; le Dirorce, l’Amour filial, Agnès et Félix, opéras : le Siége de Cythère, la Liberté du cloitre, poëmes, 1790 : cte.

DEMPSTER ET homes) savant écossais, né en 1579, mort en 1625, quitta son pays à cause de son attachement au catholicisme : enseigna les humanilés à Louvain, à Paris, à Rome et à Bologne où il mourut. On a de lui : Etruria regalis, composée par ordre de Cosme I de Médicis, et publiée seule- ‘ment en 1723 ; Antiquitatum romanarum corpus post Rosinum, etc., 1613 ; Apparatus ad historiam scoticam, 1622, ouvrage où il montre une grande partialité pour son pays.

DENAIN, village du Hainaut, auj. dans le dép. du Nord, à 9 kil, N. E. de Bouchain : 5,000 hab. Le maréchal de Villars y remporta en 1712, sur les Impériaux et les Hollandais, commandés par le

prince Eugène, une victoire éclatante qui sauva la.

France menacée d’une invasion et qui acheva de déterminer la paix d’Utrecht.

DENAMBUC ou D’ENAMBUC, gouverneur de l’île St-Christophe pour les Français, conduisit en 1635 dans l’île de la Martinique une colonie de 100 hommes qui s’établit tout près de l’emplacement de St-Pierre et forma le premier noyau de la colonie aujourd’hui existante.

DENANA, nom latin de la ville d’ABERDEEN.

DENBIGH, ville d’Angleterre (pays de Galles), ch.-1. d’un comté, à 330 kil. N. 0. de Londres ; 3.509 hab. Ruines d’une ancienne abhave de bénédictins de même nom.—Le comté de Denbigh, situé entre la mer d’Irlande ctlescomtés de Flintetde Caernarvon, à 75 kil. «ur 35, et 83,000 hab. Pays montagneux, belles et fertiles vallées ; plomb, houille,

DENDER ou DENDRE, riv. de Belgique, prend | :

sa source au N. de Mons, passe à Ath, Lcssines, Grammont, Alost, et se jette dans l’Escaut à Dendermonde, après 95 kil. de cours.

DENDER, rivière de l’Abyssinic, prend sa source près de celle du Bahr-el-Azrek, arrose le Sennaar, el va se jeter dans le Bahr-el-Azrek après un cours de 450 kil.

DENDERAH, Tentyra ou Tentyris, ville de Ja H.-Egypte, à 80 kil. S. E. de Djirdjeh, à l’O. du Nil. Huines magnifiques, parmi lesquelles on distingne celles du grand tumple où se trouvait le fameux zodiaque transporté en France en 1821 et à l’aide duquel on a voulu, bien à tort, faire remonter très haut l’origine de l’astronomie égyptienne. Îl paraît que ce zodiaque ne remonte pas au-delà des Ptolémées.

DENDERMONDE ou TERMONDE, ville de Belgique (Flandre orientale), à 26 kil. E. de Gand, au confluent de la Dender et de l’Escaut : 6,000 hab. Grand commerce de grains. Château-fort dont on peul inonder les approches. Louis XIV l’assiégea en 1667, mais ne put le prendre ; les Français s’en emparèrent en 11745.

DENHAM (J), poëte, né à Dublin en 1615, mort en 1668, étudia à Oxford où il se fit la réputation de joueur et de dissipé, puis réforma sa conduite et écri-

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vit même un Essai sur Le jeu, 1636. T1 donna en 1651 le Sophi, tragédie qui eut du succès, et publia deux ans après {a Colline de Cooper (Cooper’s hill), le premier poëme descriptif qui ait été publié en anglais ét le meilleur de ses ouvrages. Pendant les sucrres civiles, il prit le parti de Charles I et l’aida à correspondre avec la reine. Il obtint à la restanration un emploi lucratif. On le regarde comme un de ceux qui ont le plus contribué à former la langue poélique.

DENHAM (le major), officier anglais, né à Londres en 1786, visita de 1822 à 1S25 le Bournou, le lae Tchad, et le pays des Fellatahs. H fut ensuite nommé directeur de l’établissement de Sierra-Léone sur Ja côle occidentale d’Afrique ; mais il y mourut des fièvres au bout de peu de temps en 1828. 11 avait publié en 1825 à Londres la relation de ses voyages avec celle de Clapperton : elle a été traduite par Eyriès.

DENIA, Dianium, ville murée d’Espagne (Valence), à 60 kil. E. de San-Felipe, près de la Méditerranée :

3,000 hab. Port d’un accès dangereux. Forte 

tour. — Cette ville est très ancienne. Elle avait jadis un temple consacré à Diane, d’où lui vint son nom. Primitivement elle s’appelait Hemeroscopium.

DENINA (H.-J.-Marie), littérateur italien, né à Revel en Piémont en 1731, enseigna d’abord la rhétorique au collége de Turin, puis obtint la chaire d’éloquence italienne et de langue grecque à l’universilté de la même ville, Frédéric Il l’appela à Berlin en 1782, et le fit entrer dans son Académie. Napoléon le notmna en 1804 son bibliothécaire : il vint alors se fixer à Paris où 1l est mort en 1813. I a laissé un grand nombre d’ouvrages, la plupart en ilalien ; les principaux sont : Discours sur les vicissiutudes de la littérature, 1760 ; Révolutions d’Halie, 1769 ; réimprimé en 1820,avec additions (traduit par Jardin, dès 1770). Histoire politique et littéraire de la Grèce, 1781 ; Essai sur la vie de Frédéric FI, 1788 (en français) : Révolutions de la Germanie, 1804 ; la Clef des lanques (en français), 1805.

DENIS. Voy. DENYS ct SAINT-DENIS.

DENISART (J.-B.), procureur au Châtelet, né près de Guise en 1712, mort en 1765, a donné une Collection de décisions, plusieurs fois réimprimée de 1754 à 1771. Cet ouvrage renfermait des inexactitudes qu’on a cherché à faire disparaitre dans un nouveau recueil publié de 1783 à 1808, et connu sous le nom de Nouveau Denisart.

DENNER (Jean-Chrélien ou Christophe), né à Leipsick en 1655, mort à Nuremberg en 1707, est J’inventeur de la clarinette.

DENNENWITZ, village des États prussiens (Brandebourg), près de Poi-dam : 200 hab. Bernadotte et le général prussien Bulow y défirent en 1813 le maréchal Ney qui avait tenté de s’emparer de Berlin. Bulow reçut en récompense le titre de comte de Dennewitz.

DENNIS (Jean), critique anglais, né à Londres en 1657, mort en 1733, fut le Zoïle des poëtes anglais contemporains, et attaqua surtout Pope, qui se vengea en lui donnant une place dans &à Dunciade. 11 finit ses jours dans la misère, sans amis, sans consolateurs. On a de lui, outre un grand nombre de pamphlets oubliés aujourd’hui, deux tragédies : la Liberté défendue et Anpius Claudius ; des comédies : un Essai sur la critique.

DENNIS, commune des Etats-Unis (Massachusetts), à 9 kil. E. de Barnstable ; 2,000 hab.

DENON (le baron Dominique vivanrT), célèbre par son goût pour les arts, né à Chälons-sur-Saôrne en 1743, mort à Paris en 1825, fut d’abord chargé d’affaires à Naples (1782), entra en 1787 à l’Académie de Peinture, accompagna Bonaparte en Egypte, fut à son retour nommé directeur-général des musées et conserva cette place jusqu’en 1815. 1} donna