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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/548

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DUPU

a de lui une traduction du Paradis perdu de Milton avec les remarques d’Addison, Paris, 1729, 3 vol. in-12 ; un Essai sur les monnaies, cte., 1746, in-4 : Recherches sur la valeur des monnaies et sur le prix des grains avant et après le concile de Francfort, Paris, 1762, in-12. Ces deux derniers ouvrages sont estimés.

DUPREAU (Gabriel), en latin Prateolus, théologien et philologue, né en 1511 à Marcoussi, mort à Péronne en 15$8, professa la théologie au collége de Navarre à Paris, et fut un adversaire zélé des doctrines de Luther et de Calvin. On a de lui : Commentarii ex præstantissimis grammaticis desumpti, etc., Paris, in-8 : Flores etsententiæ scribendique formule ex Ciceronis Epistolis familiaribus : Harangue sur les causes de la querre entreprise contre les rebelles, elc., Paris, 1562, in-8 ; De Vatis, sectis et dogmatibus hæreticorum, etc., Cologne, 1569, in-fol. ; Histoire de l’état et succès de l’Église, en forme de chronique générale et universelle, Paris, 1585, 2 vol. in-fol. Il à traduit du grec deux livres de Mercure Trismégiste ; et du latin l’Histoire de la guerre sainte où la Franciade orientale, par Guillaume de Tyr, Paris, 1573, in-fol.

DUPUIS (H.-Franç.), membre de l’Institut, né à Trye-Château (près de Gisors) en 1742, fils d’un maitre d’école, se fit d’abord connaitre comme humaniste, fut nommé en 1766 professeur an collége de Lisieux, et plus tard professeur d’éloquence latine au collége de France, S’étant lié avec Lalande, dont il suivait les cours, il prit goût à l’astronomie, et rapprochant de celte nouvelle étude

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DUQU

célèbre, né en 1777 à Pierre-DBuffière {H.-Vicnne, mort en 1835, fut nommé à 18 ans prosecteur de la Faculté, et à 24 chef des travaux anatomiques. 11 devint bientôt chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu, inspecteur-général de l’université, premier chirurgien du roi, baron et membre de l’Institut. Dupuytren a peu écrit ; sa thèse pour le doctorat et quelques articles disséminés dans le Dictionnaire de Médecine sont à peu près ce qui reste de lui ; maisil fut avant tout professeur et praticien ; il a pratiqué toutes les opérations chirurgicales et perfectionné tous les travaux de ses prédécesseurs. Sa dextérilé, son sang-froid, sa hardiesse, que l’on a voulu taxer d’inhumanité, son esprit inventif, lui ont acquis le premier rang entre les chirurgiens de notre époque ; on lui doit plusieurs opérations nouvelles. Dupuytren amassa une immense fortune que l’on porte à 7,000,000 de fr. 11 a légué en mourant une somme de 200,000 francs pour la fondation d’une chaire d’anatomie patholowique. Scs intentions ont été remplies, et même dépassées : car On a pu créer en outre, avec le fonds qu il laissait, un musée anatomique, qu’on a justement nommé le Musée Dupuytren.

DUQUESNE (Abraham, marquis), seigneur du Bouchet, célèbre marin français, né à Dieppe en 1610, mort en 1638, se forma sous les yeux de son père, habile capitaine, et donna bientôt une si haute idée de sa valeur et de sestalent qu’à peine âgé de 17 ans il obtint le commandement d’un vaisseau, avec lequel il contribua puissamment à chasser les Espagnols des iles de Lerins. Il se signala aussi au combat de Tarragone en 1641, et

ges connaissances en mythologie, il ful conduit à : à celui du cap de Gata, où il fut blessé, en 1643. imaginer que les divinités de la fable ne sont autre | Pendant les troubles de la minorité de Louis XIV,

chose que des constellations, que les noms des dieux sont les mëmes que ceux des astres, que leurs bizarres aventures ne sont qu’une expression allésorique du cours des astres et de leursrapports muluels. [eposa ect ingénieux système, dès 1757. dans le Journal des Savants ; en 1 :81, il publia un Mémoire sur l’origine des Constellations et sur l’explication de la fable par l’astronomie ; en 1794, il fit paraitre l’Origine de tous les Cultes, on la Religion universelle (3 vol. in-$, ou 12 vol. in-8}, où il développait tout au long son système ; il en donna un Abrégé en 1798. Dupuis fut reçu en 1788 membre de l’Académie des Inscriplions. À la Révolution, il joua un moment un rôle politique, fut député à la Convention, puis membre du Conseil des Cinq-Cents, et fut même batllottéavee Moulins pour la place de directeur. 11 mourut en 1809 dans une condition privée. Outre l’Origine des Culies, on à de lui un Mémoire sur le zodiuqne de Tentyra, 1806, qui a excité une dispute célèbre : il veut y prouver que ce zodiaque représentait l’état du ciel à une époque où le point équinoxial coïncidait avecle signe de la Vierge, et qui remonte par conséquent à 15 ou 16 mille ans. On regrette que Duvuis ait exagéré jus qu’au ridicule l’idée fondamentale de son système, ct surtout qu’il y ait joint des déclamations fort pee contre la religion.

UPUY (Henri), en latin Erycius Putcanus, en hollandais Van-de-Putte, professeur et philologne, né à Vanloo, dans la Gueldre, en 1574, mort à Louvain en 1646, enseigna les belles-lettres dans l’université de cette ville. IT a publié 98 ouvrages divers sur l’éloquence, la philologie , Ja philosophie, l’histoire, la politique et les mathématiques. Nousciterons seulement : Deusu fructuque librorum Bibliothecæ Ambrosianæ, Milan, 1605, in-8 : Comus sive Phagesipoxia cimmeria de lutu somnium, Louvain, 160$, in-12, traduit en français par Nicolas Pelloquin, sous ce titre : Comus, ou Banquet dissolu des Cimmériens, Paris, 1613, in-12 ; Bruma sive Chimonopagnion de laudibns hiemis, ele, Munich, 1619, in-S.

DUPUYTREN (le baron Guillaume), chirurgien

Duquesne alla servir le roi de Suëde : il fut nommé vice-amiral par ce prince, et délit complétement devant Gotembourg la flotte danoise commandée par Christian IV en personne. Rappelé en France en 1647, il arma à ses frais une escadre ; il battit en 1650 les Anzlais et les Espagnols qui avaient envové plusieurs vaisseaux au secours de Bordeaux révollé contre le roi. La reine Anne d’Autriche le créa alors chef d’escadre. Dans la guerre de 1672, Louis XIV l’opposa au fameux Ruyter, amiral hollandais, et Duquesne remporta en 1676, près de Messine, une victoire signalée sur ce terrible adversairc, qui mourut de ses blessures quelques jours après le combat. Duquesne fut ensuite chargé de purger la Méditerranée des pirates qui l’infestaient. 11 hombarda Alger pendant deux ans (1682- 1683), et força ie dev à rendre tous les esclaves chrétiens : il bombarda de mème Gènes, qui avait vendu quelques secours aux Algériens, et contrainit le doye à venir shumilier aux pieds de auis XIV (1684). Duquesne était protestant, et cette circonstance empèeha Louis XIV de lui accorder tous Îles honneurs atixquels ses services lui donnaient des droits. Il fut seul excepté de la proscription prononcée contre ses coréligionnaires par la révocation de l’édit de Nantes.

DUOGESNOY (François), sculpteur, plus connu sous le nom de Francois Flamand, né à Bruxelles en 1594, eut pour maitre son propre père, et pour protecteur l’archiduc Albert d’Autriche, qui lui accorda nne pension pour aller se perfectionner en Îtalie. Mais à peine avait-il atteint l’âge de 25 ans, qu’il perdit son bienfaiteur,æt se vit obligé de travailler pour sa subsistance. 11 se lia alors avec le Poussin, comme Jui malheureux et comme lui passionné pour les arts. Duquesnoy excellait surtout à repré senter les enfants ; on regarde comme &gs chefs d’œuvre les Groupes d’enfants qui accompagnent les colonnes du maitre-antet de Saint-Pierre ; la Sains,-Suzanne de Notre-Diune-de-Lorette elle Saint André de la basilique de Saint-Pierre. Ces deux derniers ouvrages sortent cependant de son genre fa-