Aller au contenu

Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/558

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

EDFO

EDDYSTONE, récifs de la Manche, à 22 kil. S. O. de Plymouth, par 6° 35° long. O., 50° 10° lat. N. On y a construit un très beau phare.

EDELINCK (Gérard), graveur, né à Anvers en 1649, mort en 1707, fut attiré en France par les bienfaits de Louis XIV, qui lui accorda le titre de graveur du cabinet avec une pension, Ses eslampes de la Sainte famille, d’après Raphaël ; de {a Famille de Darius, de la Madeleine, du Christ aux anges, de Saint Charles Borromée, d’après Lebrun ; du Combat de quatre cavaliers, d’après Léonard de Vinci ; de /a Vierge, d’après le Guide, et d’une autre Famille de Darius, d’après Mignard, sont regardées comme des chefs-d’œuvre.

EDEN, nom donné dans la Genèse au Paradis terrestre, lieu de délices où Dieu plaçga Adam et Eve après la création, et que l’EÉcriture conpare à un vaste jardin. Eden en hébreu signifie délices. La question de savoir où était situé l’Eden a donné naissance atix opinions les plus diverses et Les plus contradictoires : beaucoup de savants mème ont pensé que l’Éden n’a jainais existé sur la terre et que c’est une pure allégorie, Quoi qu’il en soit de ces conjectures, Fopinion la plus aceréditée place l’Eden dans l’ancienne Médie, entre le Phase, FOURS, le Tigre et l’Euphrate, qui représentent, à ce qu’on croit, les quatre fleuves dont parle la Genèse : le Phison, Le Gihon, le Chidékel, et le Phrat,

EDEN, riv. d’Angleterre, tombe dans le golfe de Solway, à 10 kil, au-dessous de Carlisle, — Riv. d’Écosse, 8e perd dans la baie de Saint-Andrews après avoir traversé Le eomté de Fife, — Autre riv. d’Écosse, se jette dans la Twced à 8 kil, au-dessous de Kelso.

EDER ou EDDER, Adrana, riv. d’Allemagne, naît à 10 kil. O. de Berleburg dans la Westphalie, traverse la Hesse-Darinstadt, la principauté de Waldeek, la Hesse Electorale, et se perd dans la Fulde, au S. 0. de Cassel, après tn cours de 130 kil.

EDERNEH, ville de la Turquie d’Europe. Voy. ANDRINOPLE.

EDESSE, dite aussi Cal/lirrhoë, elqnelquefois Antioche, auj. Orfa, ville ane. de la Mésopotamie, eapit, de l’Osroëne sous les Romains, au N. de la province, éail une des villes frontières de l’empire et renfermail des fabriques de boucliers et des arsenaux. Au S. E. sc voyait Thcodosinpolis, avec laquelle il ne faut pas la confondre. C’est dans cette ville que le vieux Tobie envoya son fils redemander à Gabel les dix talents qu’il lui avait prétés. Edexse reçut une des premières la doctrine du Christ et ses habilants la conservérent jusqu’au temps des croi- &ides. Elle fut plusieurs fois prise et reprise dans les guerres entre l’empire d’Orient et les Nassanides. Les Arabes s’en emparèrent ainsi que de toute Jx Mésopotamie en 639, Quand les Seldjoucides envahirent empire des califes, Edesse se trouva libre. En 1097 le frère de Godefroy de Bouillon y fonda nn petit éfat dit comté où principauté d’Edesse. Il était composé de eette ville et de son territoire, de Samoxate, de Saroudij, de Tel-Bacher, ete. Ge comté, le premier état chrétien fondé par les Croisés, était regardé comme Le boulevard de Jérusalem, Soumis en 1144 par Zenghi, il fut repris en 1146 par un comte Josselin de Courlenay, puis reconquis définitivement la mème année par le sultan d’Égypte Noureddin.

EDESSE, Ville d’Enathie, auj. vonixa.

EDETA, auj. Leiria, ville d’Hispanie, dans la Tarraconaise, sur la Turia, près de Sasonte, était le ch.-1. des Edctani, dont le territoire, situé à VE. de celui des Celtibères, avait pour villes principales £deta, Srqobriqa, Cæsaraugusta, Valentia.

EDETANTE Voy. EDETA, |

EDFOU, Atbô des anciens Ésvptiens, Apollinopolis magna des Grecs, ville de la H.-Esvpte, à

— 540 —

EDIL

177 kil. S. E. de Djirdjeh, par 30° 33° long. E.. 24° 58 lat. N. Ce n’est plus auj. qu’un assemblage de belies ruines et de misrables cabanes.

EDGARD, dit le Pacifique, roi d’Angleterre, fils d’Edmond 1, sucréda à son frère Edwy en 957. 11 vainquit les Northumbriens et les Écosmis, et donna à ses sujets des lois sames. Saint Dunstan fut son principal conseiller, et le clergé sous son règne jouit d’une grande faveur. Ayant entendu vanter Ja beauté d’Elfrida, fille d’un grand seisneur, il chargea un de ses favoris de F’amener à sa cour. Celui-ei devint amoureux d’Elfrida, et l’épousa, après avoir trompé le roi par un rapport intidèle : mais Edgard, apprenant Ja vérité, le poignarda et épousa la veuve. 1} mourut en 975.

EDGARD ATHELING, prince anglais, neveu d’Edouard le Confesseur, avait des droits au trône d’Angleterre, mais il fut dépoxsédé par Harald (1066), puis pir Guillaume-le-Conquérant, Après une tentative inutile, il renonça à toute prétention ct servit fidèlement Guillaume.

EDGARD, roi d’Écosse, fils de Malcolm IL, chasa, en 1098, l’usurpateur Donald VIE, qui s’était emparé du trône. H maria sa sur Mathilde À Henri b, roi d’Angleterre, et eette alliance procura aux deux états une paix de 10 années, Edsard mourut en 1107,

EDGE WORTH (Richard LOWELL), né à Bath en Angleterre en 1744, mort en 1817, était originaire d’Edceworthtown en Jrlande. IE s’appliqua de bonne heure à etude de la mécanique, conçut en 1563 la première idée des communications télégraphiques, el imagina en 1567 une voiture qui transportail avee elle un petit chemin de fer, En 1771, vint s’élablir à Lyon et v eonmença la construclion d’une digue pour détourner le cours de la Saône et reculer son embouchure dans ke Rhône : mais il fut mal sccondé et obliré de renoncer à ses travaux, En 1382 il alla habiter Pivlande, prit part aux efforts fentés alors par les Irlandais pour as surer leur indépendance, fut envoyé en 1798 comme député de Frlande àlachambre des communes, et se prononça ouvertement contre Funion, Depuis 1804, il parlagwea tout son temps entre l’étude de la mécanique, celle de l’agronomie et des recherches pour le perfectionnement de Fédueation. On lui doit les traités : Sur la construction des moulins, en français, 1718 ; Sur la résistance de l’air, 1783 : Prac-Hical education, 1798, traduit en français par Pictet : Poeiry cxrplainrd : Professional education, 1804 : Essai sur l’application des ressorts aux charrettes, 1812 : Essai sur les chatssées et les voitures, 1813.

— Édseworth est le père de Ja célèbre miss Maria Edzeworth, connue par d’execllents ouvrages sur l’éducation.

EDGENORTA DE FIRMONT {Henri ESSEX), confesseur de Louis XV, né en Irlande en 1545, mort à Mitlu en 1807, tait cousin du précédent, Îl assista Louis NV à ses derniers moments. Ce vénérable ecclésiastique adressa à son pénilent sur l’échafaud ces mofs «ji connus : Fils de saint Louis, montez au ciel. On a publié : Mémorrrs de l’abbé Ed word, dernier confexseur de Louis NVL, recueithis par Sue Edjetorth, et trad. de l’anglais (par M, Dupont, Paris, 1816, in-$.

ÉDILES de œdes, édiliee), magistrats romaine, ainsi appelés parce qu’un des principaux devoirs de Leur charge était d’avoir soin des édifices. Its ébtient nonumés pour un an. On en distinruait de denx sortes, les édiles eurules ou patriciens, et fer édies plébéiens. Les édiles plébéiens furent institries les premiers, Dan 49% av. 4.-C., la méme année que les tribuns, H y en avait d’abord deux : mais Fan 366 avant J.-C, les édiles plébéiens avant refusé de donner des jeux, le sénat leur adjoisnit deux Nouveaux édiles, pris dans Fordre des patricions. Ces derniers avaient la chaise curule, le tatichave,