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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/585

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EPOR

Thesprotide à l’O., Athamanie à l’E., Molosside au milieu. On y joignait quelquefois l’Acarnanie et l’Ambracie. Les habitants de l’Épire étaient Pélasges. et cette contrée garda toujours son caractère péasgique ; aussi passait-elle aux yeux des Grecs pour barbare. Dodone était son chef-lieu religieux. — Sous l’empire romain, au 1v° siècle, on donna le nom d’Épire à une des six provinces du diocèse de Macédoine. Elle se subdivisait en Ancienne-Épire, formée de l’Epire propre, de l’Ambracie et de l’Acarnanie, chef-lieu Nicopolis ; et Nouvelle-Épire, répondant à l’Illyrie proprement dite, ch.-l. Dyrrachium. — Les Pélasges vinrent occuper l’Épire dans le xixe siècle av. J.-C., sous la conduite des fils de Lycaon. Vers 1820, des princes héraclides envahirent l’Épire, puis la Thessalie ; ils chassèrent de cette dernière Néoptolème ou Pyrrhus, fls d’Achille, qui vint alors en Épire fonder le royaume des Molosses (1270) ; 13 rois inconnus régnèrent après lui jusqu’à Admète (480). Sous ce dernier prince et ses successeurs le roy. des Molosses s’agrandit peu à peu, ct enfin en 342, sous Alexandre ], il comprit toute l’Épire. L’aventureux Pyrrhus (295-272) jeta un instant quelque éclat sur l’Epire. En 229, elle voulut se constituer en république et ne tarda point à tomber sous l’influence de la Macédoine ; puis quand Persée eut été vaincu à Pydna, Paul Émile Ja soumit en 167, et la réduisit en province romaine. Depuis ce temps, l’Épire n’a plus eu d’importance historique. Elle fit partie de l’empire grec jusqu’à l’invasion des Turcs et fut conquise en 1435 ; Scanderbeg lui rendit un instant l’indépendance (1444), mais elle retomba sous le joug des Tures en 1466. Elle est principalement habitée par les Arnaules.

Rois d’Épire. Admète, 480-429 Alcétas II. 295 Tarrutas, 395 Pyrrhus Il, d’abord Alcétas I, 361 avec Néoptolèmelll, Arymbas, d’abord avec puis seul, 252

éoptolème Il, puis Alexandre il, 242 seul, 342 Pyrrhus lil, avec Plo-Alexandre I, 331 lémée et Laoda-

Éacide, 312 mie, 229

EPISCOPAUX , nom donné aux adhérents de la secte religieuse qui domine en Angleterre depuis le règne d’Elisabeth, et que l’on appelle plus communément Anglieans ( Voy. ANGLICANS). Leur nom d’Épiscopaux est opposé à celui de Presbytériens et vient de ce qu’ils admettaient des évêques, tandis que les Presbytériens rejetaient toute hiérarchie ecclésiastique.

EPISCOPIUS (Simon), en hollandais Bisschop, zélé arminien, né à Amsterdam en 1583, étudia sous Arminius, professa la théologie à Leyde en 1612, et remplit cette chaire jusqu’au synode de Dordrecht en 1618. La doctrine des Arminiens ou Remontrants, qu’il soutenait, ayant été condamnée dans ce syvnode, il fut forcé de s’expatrier, et se retira en France, où il fut fort bien accueilli par le célèbre Grotius, alors ambassadeur de Suède. En 1626 il rentra en Hollande, et il professa la théologie à Amsterdam dans un séminaire de Remontrants depuis 1634 jusqu’à sa mort, en 1643. Il a laissé un assez grand nombre d’ouvrages de théologie, publiés en 2 vol. in-fol., Amsterdam, 1650.

EPOISSES, bourg du dép. de la Côte-d’Or, à 11 kil. O. de Semur ; 1,200 hab. Fromages re-

nommés.

EPONINE, femme de Julius Sabinus, est célèbre par son dévouement conjugal. Voy. SABINUS.

EPOPTES, c.-à-d. Voyants, nom donné dans les mystères d’Eleusis aux initiés qui sont admis aux grands mystères, et qui ont, en celle qualité, le droit de tout voir.

EPOREDIA, ville de la Gaule Cisalpine, auj. IVRÉE.

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EQUI

EPRÉMESNIL (J.-J. puvar D’), conseiller au parlement de Paris, né en 1746, se rendit populaire dans les commencements de la révolution par la violence avec laquelle il attaqua la cour, qui exigeait du parlement l’enregistrement de différents édits repoussés par cette compagnie. D’Eprémesnil demanda avec inslance la convocation des étatsgénéraux ; il fit partie de l’Assemblée nationale : mais bientôt il recula devant cette révolution qu’il avait appelée ; dès lors il devint l’objet de la haine du peuple dont il avait été un instant l’idole. Traduit devant le tribunal révolutivnnaire, il fut condamné à mort, et exécuté en 1794.

EPREUVES JUDICIAIRES ou ORDALIES. VYoy. JUGEMENTS DE DIEU.

EPSOM, ville d’Angleterre (Surrey), à 22 kil. S. O0. de Londres : 3,200 hab. Eaux minérales découvertes en 1613 et dont on-extrait un sel purgatif dit sel d’Epsom. II s’y fait tous les ans de célèbres courses de chevaux.

EPTE, riv. de France, naît à 3 kil. N. de Forges (Seine-Inférieure), passe par Gisors et St-Clair, et se perd dans la Seine à 4 kil. au-dessus de Vernon ; cours, 85 kil. L’Epte séparait autrefois la Normandie de l’Ile-de-France.

EPWORTH, ville d’Angleterre (Lincoln), à 14 kil. N. O. de Gainsborougl ; : 2,000 hab.

EQUATEUR. En astronomie et en géographie on donne ce nom au grand cercle qui coupe la sphère en deux parties égales perpendiculairement à son axe ; on l’appelle aussi Ligne équinoxiale (ou simplement la Ligne), parce qu’il y a équinoxe, c.-à<d. égalité entre le jour et la nuit, toutes les fois que le soleil se trouve sur l’équateur {Voy. ÉQUINOXF). C’est à partir de l’équateur que l’on compte les de-

rés de latitude nord et de latitude sud.

EQUATEUR (république de !’), contrée de l’Amérique méridionale, située presque tout entière sous l’équateur, d’où elle a pris son nom : forme une république indépendante comprise dans Ja confédération des Etats-Unis de l’Amérique du Sud ; elle faisait, avant 1831, partie de la ci-devant république de Colombie, et y formait les trois départ. de l’Equateur, de Guayaquil et de l’Asuay. Elle se divise auj. en 7 provinces : Pichincha, Chimboraço, Imbabura, Guayaquil, Manabi, Cuença et Loxa : chefslieux : Quito (capitale de toute la république), Riobamba, Harra, Guayaquil, Puerto-Viejo, Cuença et Loxa. On peut y ajouter l’archipel des Gallapagos, occupé par une colonie d’Anglo-Américains.

EQUES, Æqui, dits aussi Æquiculiou Æquicolæ, petit peuple d’Italie, dans le Latium, au N. des Herniques et des Volsques, étaient d’origine osque comme l’indique leur nom (opsc, d’op, qui ne diffère pas d’oc ou æqg). Hs firent à Rome naissante une guerre acharnée, de l’an 473 à 401 av. J.-C., tantôt seuls, tantôt unis avec les peuples voisins, Latins, Sabins, Etrusques ou Volsques, et quelquefois, notamment en 463 et 458, ils la mirent dans un danger imminent. En 305, ils reprirent les armes et furent écrasés. Prœneste (auj. Palestrine), Carseoli, Treba élaient les villes prince. de ce peuple.

EQUESTRE (ordre) ou ordre des Chevaliers, chez les Romains. Voy. CHEVALIERS.

EQUICOLA (Mario), écrivain italien, né au honrg d’Alveto, dansle pays des Equicolæ (anciens Fques), vécut à la cour des princes de Ferrare et de Mantoue, et publia en 1521 une Histoire de Mantoue, fort estimée. On a aussi de lui un livre célèbre : Della natura d’Amore, 1525, traduit en français par Chappuis, 1584.

EQUINOXE (nor, nuit, ct æœquus, égal), égale durée du jour et de la nuit. Ce phénomene se reproduit deux fois par an, le 21 mars et le 23 septembre. A ces deux époques, les deux pôles de la terre étant à égale distance du soleil, la lumière se