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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/648

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FLOR

gais. L’ile appartient à la Hollande. — Flores est séparée de Soumbava par le détroit de Sabi : on nomme détroit de Flores le canal entre les îles de Solor et de Sabroun.

FLORES, île de la Nouvelle-Bretagne, près de la côte S. des îles de Quadra et Vancouver.

FLORIAN, hameau et château dun dép. du Gard, à 6 kil. E. de Sauve. Patrie de Florian.

FLORIJAN (J.-P. cLanis DE), littérateur, né en 1755 au château de Florian dans les Cévennes, fut de bonne heure aceucilli et encouragé par Voltaire, auquel sa famille était alliée : entra comme page chez le duc de Penthièvre, servit quelque temps comme offlcier de dragons, puis vint se fixer à Anet et à Sceaux, auprès du duc de Penthièvre, dont il devint le favori et dont il distribuait les bienfaits. La révolution troubla son bonheur : il fut incarcéré en 1793 ct mourut peu après à Sceaux en 1194, à 38 ans.Florian s’était exercé dans plusieurs genres ; in LR manquât de vigueur et de génie, il se

istingua loujours par la grâce et la sensibilité. 11 a écrit des nouvelles pleines d’intérêt, des pastorales dont les plus estimées sont : Estelle, Gulutée (1783) : des poëines en prose, Nurna Pompilius (1386), Gon :alve de Cordoue (1191), précédé d’un excellent Précis sur les Maures ; de jolies comédies dont Arlequin cst le hérus, et des Fables charmantes, qui lui assurent le premier rang après La Fontaine. I avait beaucoup étudié la littérature espagnole et a laissé une traduction, ou plutôt une imitation libre de Don Quichotte. Florian fut reçu à l’Académie Française en 1788. N a été fait plusieurs éditions de ses œuvres ; les plus récentes sont celles de Briand, 1823-1824, 13 vol. in-8, et de Jauffret, 1837, 12 vol. in-8. Jauffret a écrit sa Vie, et Lacrctelle son Étoue.

FLORIDA-BLANCA (François-Antoine MONINO, comte de), ministre espagnol, né à Murcie en 1730, fut d’abord ambassadeur d’Espagne près la cour de Rome. Les talents dont il fit preuve dans cette mission le firent choisir pour prineipal ministre par le roi Charles HI. Son administration à l’intérieur fut sase et glorieuse, mais il échoua dans l’entreprise de chasser les Anglais de Gibraltar, entreprise malheureuse, qui coûta 50,000 hommes ct des sommes innmenses à l’Espagne. A l’avénement de Charles 1V (1792), Florida fut exilé de ta cour ; il ne reparut aux aflaires que comme président des cortès extraordinaires en 1808. 11 mourut la même année.

FLORIDE, territoire des Etats-Unis, situé au N.du golfe du Mexique, à l’O. de l’Atlantique, au S.E. de l’état d’Alabama et au S. de Ja Géorgie, par 24° 50°- 31° lat. N., 820 15’-80 40° long. O. : 450 kil. sur 200 ; 54,000 hab. (35,000 hlanes, et 19,000 naturels ou sselaves), Capitale, Tallahassée. Jadis la Floride était divisée en deux parties : Floride orientale et Floride occidentale : St-Augustin était le ch.-I. de la Floride orient., et Pensacola de la Floride occident.

d’où le nom de Deur-Florides donné souvent

à ce territoire. Terrain plat, bas et marécagenux. Savanes immenses ; sables en beaucoup d’endroits ; chaleur étouffante et fiévres terribles, — Le nom de Floride, qui vient de Pâques-Fleuries, fat donné à cette contrée par Juan Ponce de Léon, qui en fit la découverte en 1512 le dimanche des Raimeaux {qu’on nomme aussi Paques-Fleuries), Longlenips on donna le nom de Floride à tout le pays situé à l’O. du Mississipi. Sur ce vaste espace vivaient six nations dont l’ensemble compose la famille mobilenätchez ou floridiecnne, savoir : les Natchez. les Criks supérieurs (dans l’Alabama), les Criks inférieurs ou Séminoles (sur les bords du Flint), les Tehikkasah, les Chaktas ou Tètes-Plates, les Yazoux (tous deux dans l’état du Mississipi, au N.). Après bien des vicissiludes, les Espagnols restèrent maitres de la Floride vers 1570, et ils la possédèrent jusqu’en

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1763, époque à laquelle elle fut cédée à la Grande-Bretagne. En 1781, les Espagnols la reconquirent, ct le traité de Paris en 1783 les confirma dans la ssession de cette contrée ; enfin en 1821 les Etats nis l’achetèrent à l’Espagne et en firent un territoire de l’Union. Depuis 1836 la Floride a dù être élevée au rang d’état.

FLORIDE (golfe de }, dit aussi nouveau canal de Bahama. Voy. BAHAMA.

FLORIDIA, ville de Sicile (Syracuse), à 13 kil. 9. de Syracuse ; 4,000 Lab.

FLORIEN, Marius Antonius Florianus, frère utérin de l’empereur Tacite, prétendit lui succéder après sa mort, en 276, et se fit reconnaître par Île sénat ; mais Probus ayant été proclamé par les légions d’Orient, il marcha à sa rencontre ; il cssuya un premier : échec après lequel ses propres soldats le massacrèrent. 11 n’avait régné que deux mois.

FLORIS (François), dit Franc-Flore, peintre d’histoire, né à Anvers en 1520, mort en 1570, fut surnommé par ses compatriotes le Raphaël flamand, jouit de l’estime de Charles-Quint et de Philippe H, et amassa par son talent une grande fortune. On distingue parmi ses œuvres de beaux Arcs de triomphe, les Douïe travaux d’Hercule, et un Jugement dernier. — À forma un grand nombre d’élèves dont le plus célèbre est son fils François, dit Floris Le Jeune.

FLORUS ’AnnæusJulius), historien latin, que l’on croit natif d’Espagne et de la famille de Sénèque et de Lucain, vivait, selon les uns, sous Adrien, selon les autres 100 ans plus tard. On a sous son nom un Æpitome ou Abrégé de l’histoire romaine depuis Romulus jusqu’à Aususte, en 4 livres, ouvrage écrit d’un style brillaut et rapide ; on lui attribue aussi le Pervigilium Veneris el quelques autres poésics. Les meilleures éditions de Florus sont celles ad usum Delphini, 1674, in-4, et 1726, in-8, de Maitlaire, Londres, 1715. 11 a été traduit var Coëffetau, 1618 ; par l’abbé Paul, 1774 ;

. Ragon, 1826, dans la collection de Panckoucke, et par M. Durazoir, 1829.

FLOTTE (LA), ville du dép. dé la Charente-Inf., sur la côte N. de l’ile de Ré : rade et port excellents ; 2,600 hab.

FLOUR (saint), premier évêque de Lodève, martvrisé en Auvergne vers 389, suivant les légendes, donna son nom à la ville de St-Flour { Foy. sAINT-FLOUR), On le fète le 3 novembre.

FLUDD (Robert), Robertus de Fluctibus, né À Milgate (Kent, en 1554, mort à Londres en 1637, cultiva toutes les sciences connues de son temps, surtout la médecine et la physique ; donna dans les erreurs de la théosophie, de l’alchimie, de la magie, et s’affilia aux Rose-Croix. Ses écrits sont presque inintellisibles. Îs jouissent cependant d’une grande réputalion et furent réfutés par Kepler, Gassendi, Mersenne, etc. Les principaux sont : Utriusque Cosmi historia, Oppenheim, 1617 ; De supernaturali microcosmi historia, 1619 ; Clavis philosophiæ et alchimiæ fluddanæ, Francfort, 1633. Ses Œuvres forment G vol. in-fol.

FO ou FOE, fondateur d’une secte religieuse qui compte de nombreux partisans en Chine, parait être le mème que Bouddha. I naquit dans l’Inde, à Bénares, ou dans le Cachemire, environ 1027 ans av. J.-C. I réforma la relision des Brachmanes, proscrivit la distinction des castes et l’inégalité des homines, et enseigua une doctrine dont les préceptes fondamentaux sont de ne point mentir, de res pecter le bien d’autrui, de ne tuer aucuns créature vivante, de s’abstenir de vin, d’éviter Fimpurelé, de croire à des récompenses et à des puvitions après Ja vie. Sa doctrine ne commença à ge répandre en Chine qu’environ 200 ans av. J.-C. Ses prêtres sc nomment Bonzes et vivent réunis dans des mo-