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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/758

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GREC — 740 — = GREC

la meilleure pièce de ce Genre qu’ait eue l’Italie, jusqu’à la Mérope de Mafrei.

GRAZZINI (Antoine-François), poëte italien, surnommé il Lasca ou le Dard (espèce de poisson), né en 1503 à Florence, mort en 1583, fonda en 1540 l’Acadéinie des Umnidi ; néanmoins il fut exclu lui-m6me de cette compagnie à la suite de querelles littéraires. Pour s’en venger, il fonda avec plusieurs autres savants en 1582 une nouvelle Académie qu’il nomma della Crusca (c.-à-d. du son, parce qu’elle avait pour but, disait-il, de trier les expressions de la langue comme le bluteau sépare le son de la farine). Cette nouvelle société devint bien plus importante que la première. Grazzini a Composé six Comédies, Venise, 1582, in-8 : des Stances et Poésies diverses, Florence, 2 vol. in-8 ; {a Guerra de’ Mostri, poëme houffon, ibid., 1584, in-4 ; un recucil de Nouvelles, Florence, 1559, Paris, 1756 et 17785,2 vol.in-8.

GREAL. On appelle dans la légende le Saint-Gréal un vase mystique que l’on prétend être celui même dans lequel était contenu le vin que but le Sauveur à la dernière cène, chez Simon-le-Lépreux, lorsqu’il dit ces mots sacrés : Ceci est mon COTPS, ceci est mon sang. Ce vase aurait été conservé par Joseph d’Arinathie et transporté par lui dans Ja Bretagne (Angleterre) ; il conférait à celui qui le possédait toutes sortes de priviléces merveilleux. Le Saint-Gréal joue un grand rôle dans Is romans des chevaliers de la Table-Ronde : ces chevaliers firent plusieurs expéditions à la recherche de la précieuse relique.

GREATHEAD , c.-à-d. grosse tête. Voy. ROBERT GROSSE-TÈTE,

GREATRAKES (Valentin), célèbre guérisseur ir-Jandais, né près de Waterford en 1628, servit pendant quelque temps dans l’armée avec distinction , puis fut juge de paix dans son lieu natal. Avant contracté de bonne heure l’habitude de la contemplation, il se crut inspiré et doué du don de guérir les écrouelles. 11 commença en 1662 à faire des cures, et obtint bientôt une telle réputation que le roi d’Angleterre lui-même l’appela à sa cour, ]l vint à Londres en 1666 ; mais importuné de «à propre célébrité, il retourna en Irlande dès l’année suivante, Il mourut vers 1680. IL a laissé Luimême un Exposé de sa vie el de ses cures, Londres, 1666. 11 guérissait par l’attouchement et les frictions, comme les magnétliseurs. Saint-Evremont a EUrnoinimé Greatrakes Le Prophète irlandais.

GREAT-RIVER. Voy. GRANDE-RIVIÈRE.

GREAVES (Jean), en latin Gravius, orientaliste anglais, né en 1602 à Colmore dans le Hampshire, professa pendant plusieurs années la géométrie et l’astronomie au collée de Gresham à Londres, puis à l’université d’Oxford : alla visiter l’Egypte , rassembla une collection précieuse de manuscrits, de bpicrres gravées, de médailles et d’autres antiquités, et mourut à Londres en 1652. 1l’avait été en 1648 chassé d’Oxford et dépouillé de tous ses emplois, comme royaliste. On a de lui des traités sur divers sujets, des poëmes, des observalions faites en Ecypte, en Turquie, etc. Ses Œuvres mélées ont été publiées en 1737, 2 vol. in-8.

RÈCE, Græcia, contrée célèbre, située au S. E. de l’Europe. Nous dornerons : 1e ja géographie de la Grèce ancienne, 2° Ja géographie de la Grèce moderne, 3° une notice historique sur la Grèce.

Î. GRÈCE ANCIENNE. L’étendue et les limites de ce pays n’ont jamais été déterminées par les anciens d’une manivre précise. On la divisait communément en trois grandes régions : le Péloponèse au S. ; l’Hellade (ou Grèce proprement dite) au centre, la Thessalie et l’Epire au N. On étendait encore le nom

les uns fédératifs, les autres isolés, dont le nombre comme l’importance varièrent Saus cesse aux différentes époques. Les principaux au temps de la mort de Pélops étaient : 10 en Epire, la Chaonie, Ja Thesprotie, la Cassiopie , l’Ambracie, la Lélérie { nommée ensuite roy. de Téléboas ou Arcadie maritime, et plus tard Acarnanie) : 2° dans l’Hémonie (depuis nommée Thessalic), la Pélasgiotide, l’Achaïe, la Phthiotide , Je pays des Lapithes, la Dryopie, l’état d’Argos-lélasgique, la Magnésie, l’état d’lolcos, l’état d’Arné ; 3° dans l’Emathie !{ depuis Macédoine) , les Macédones ; 4° dans la Grèce centrale, l’état des Hyantes (bientôt nommé Etolie}, la Doride, la Lélécie orientale, le roy. de Deucalion (à Lycorée ;, l’état des Hectènes (remplacés depuis par des Hyÿantes, Lélèges, Aones), le roy. de Thèbes, le roy. d’Orchomène ou des Minyens, le roy. de Coronée , le roy. de Tanagre, l’état d’Ionie (anciennement Ogygie, ct plus tard Attiqne), Eleusis, le roy. de Mégare ; 5° dans l’Apie (depuis appelée Péloponèse), l’Egialée ou lonie méridionale {depie nommée Achaïe), les petits royaumes d’Argos et lycènes, de Tir nthe, d’Hermione, de Trérène, de Sparte), la Pélasgie (ou Arcadie) , J’Épée (ou Élide), la Messénie. —- À l’époque de Ja guerre de Troie, on distinguait : 1° en Épire, les mêmes états que ci-dessus ; % en Hémonie, les roy. de Gounée, de Polypète et Léontée, de Podalire et Machaon,

Grèce centrale, l’Etolie, les Locrides Opontienne et épicnémidienne, la Phocide, le roy. de Thèbes,

rynthe, de Lacédémone, d’Arcadie, d’ pée, des Pyliens ; 5° dans les iles, le roy. des Phéaciens ou de

ceux de Rhodes, de Symé, de Thessalus.—Pendant la guerre du Péloponèse on remarque surtout : 1° l’Epire proprement dite, l’Ambracie, l’Athamanie ; 2° les grandes cités thicssaliennes de Tricca, de Larisse, de Phères, l’état des Magnètes, celui des Maliens, celui des Enianes : 3e l’Acarnanie , l’Am-Philochie, Leucade, l’Etolie, 1a Phocide, Delphes, Naupacte, les 3 Locrides, la Doride » Thèbes, Platée, la république d’Athènes avec ses riches possessions, la Mégaride : 40 l’Achaïe, la Corinthie, Ja Sicyonie , la Phliasie , l’Argolide, l’Hermionie , la

rézénie, l’Épidaurie, la ville de Cléones , l’Élide favec la Triphylie), Pylos, l’état de Sparte avec la Laconie et Ja Messénie, les 18 ou 20 eités arcadiennes dont Mantinée, Tégée, Orchomène d’Arcadie étaient

siècles suivants ne modifièrent que peu ces divisions, bien que la suprématie changeât souvent de main. À la Grèce ancienne se rattachaient encore : 1° ]’I1lyrie méridionale, dite lllvrie grecque (Epidamnie, Atintanie, Parthinie) : 2° les colonies grecques de l’Europe orientale , notamment Olynthe, Hérarlée, Selymbrie, Byzance, Odesse . Olbia ; 3° l’Ionie | l’Éolide, la Doride sur les côtes de l’Asie-Mineure la Crète, le roy. de Salamine dans l’ile de Cypre ; 4° la Grande-Grèce et la Sicile ; 5° enfin toutes jes colonies et les divers établissements jetés par les Grecs sur les rivages étrangers, — Lorsque la Grèce devint province romaine (146 av. J.-C), elle forma dès lors un proconsulat Connu sous Je nom de Proconsu— lat d’Achaie. il comprenait la Grèce centrale et le

éloponèse. Sous Auguste, la Grèce fut mise au

rang des provinces sénaloriales. Après la division de de Grèce À ] llyrie méridionale, à la Macédoine, à la l’empire sous Constantin , elle fut comprise dans

hrace, aux îles loniennes. — Ea Grèce était partagée | l’empire d’Orient et dans la préfecture d’Illyrie, mais en un nombre intini de petils états indépendants, l’toujours avec le titre d’Achaïe. A partir de la se—