Aller au contenu

Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/768

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

GRIP

GRIMOALD, fils de Pepin-le-Vieux, obtint, sous le roi Sigebert 1}, la mairie d’Austrasie, après avoir fait assassiner Othon, son rival (642). Sigebert, roi d’Austrasie, mourut en 650, et laissa un tils en bas âge, Dagobert 11 ; Grimoald relégua cet enfant dans un monastère, et plaça sen propre fils sur le trône. Mais les Frances, indignés d’une telle spoliation, se soulevèrent, le dépouillèrent, lui et son fils, de la puissance qu’il avait usurpée, et le livrèrent au roi de Neustrie, Clovis Il, frère de Sigebert, qui le fit mettre à mort (650).

GRIMOALD, due de Benévent, puis roi des Lombards au vus siècle, était fils de Gisolfe, duc de Frioul. I succéda d’abord à son oncle Grasolfe, duc de Bénévent :647) ;: mais appelé en Lombardie au secours de Godebert, un des fils d’Aribert, dernier roi des Lombards, qui était en guerre avec Pertharite, son propre frère, il prolita des dissensions des deux princes, pour leur enlever la couronne (662). 11 se maintint sur le trône par ses talents et ga valeur, et mourut en 671. — Grimoald, en montant sur le trône de Lombardie, laissa le duché de Bénévent à son fils Romuald. Celui-ci eut pour successeur Grimoald 11 qui régna de 677 à G6S0, et qui fut remplacé par son frère Gisolfe { Foy. ce nom.

GRIMOALD 1, prince de Bénésent, fils et successeur d’Arisise en 758, fut élevé à la cour de Charlemasue :

apres la mort de son père, il fut contraint 

de reconquérir son héritage sur Adelsise, tils de Didier, dernier roi des Lombards, qui venait de s’emparer de la principauté de Bénévent ; il épousa en 193 la fille de l’empereur grec : repoussa avec suceës les attaques de Pepin et de Louis, flls de Charlemagne, et mourut en 806.

GRIMOALD 1, prince de Bénévent, succéda au précédent en 806, fut attaqué par Charlemagne, et oblint la paix en 812, moyennant uu tribut de 25,000 sous d’or.

GRIMOARD, pape. Voy. URBAIN v.

— 750 —

GRO

GRISELDA ou GRISELIDIS, marquise de Salucès, femme célèbre au moyen âge, est citée par Pétrarque et Roccace comme le modèle des vertus conjugales. Elle vivait au commencement du xi< siècle, était née au bourg de Villanoella en Piémont, tout près de Saluces, et élait la fille d’un pauvre paysan. Elle attira par sa beauté et ses vertus l’attention de Gaultier, seigneur de Saluces, qui vers l’an 1003 la transporla dans son palais et la prit pour épouse. Griselda lui donna deux eufants, une fille et un fils, et fit tout ce qui dépendait d’elle pour le rendre heureux ; mais le bizarre époux, voulant éprouver la docilhité de sa femme, Tui enleva ses enfants, qu’il Nt étever_enr Socret ; les faisant passer pour morts : lui fit subir pendant de longues années loutes sortesde privations et de mauvais traitements, la réduisit meme à l’état de servante, et la mit aux ordres d’une femme dont il avait fait sa maitresse. Griselda supporta tout avec une admirable résignation. Enfin, Gaultier, vaincu par tant d’héroïsme, lui rendit sa canfiance et son amour, et la réunit à ses enfants le jour méme où il célébrait leurs noces. Les lécendea du moven âge sontremplies de cette histoire romanesque.

GRISONS (canton des}, en allemand Bünden on Graubünden, e.-à-d, Ligues où Ligues grises, canton de la confédération helvétique, le plus au S. E. de tous, à pour bornes au N. E. le Tyrol, au N. ©. les cantons de St-Gall, Glaris et Uri, au S. le canton de Tésin et au S. E. le roy. Lombard-Vénitien : 140 kil. sur 80 ; 80,000 hab. (dont 30,000 catholiques, 90,000 protestants). Montagnes très hantes ; cinq grandes vallées (Rhin postérieur et antérieur, Engadine, de T’Albula et Brettiguc). Plomb, cuivre, eaux minérales ; beaux pâturages, nn neu de blé et de vin : commerce de transit, industrie nulle. — Ce canton est lui-même une petile république fédérative compoxée de trois ligues : Jigue Supérieure où Grise (Graubünd), ligue Cadée ou de la Maison-de-

GRIMOD DE LA REYNIERE (Alexandre-Bal- | Dieu (Goteshausbünd), ligue des Dix-Juridictions

thazar-Laurent}, célèbre gastronome, né à Paris en 1758, mort en 1838, était fils d’un riche fevmicrgénéral, qui lui-même avait eu pour pêre un charculier. Îl se fit recevoir avocat, et ne voulut occuper aucunes fonetions afin de se iivrer librement aux lettres, à ia gaité, à la bonne chère, et se fit dans le monde, pur plusieurs traits fort singuliers, a réputation d’un original. BH publia quelques brochures pleines d’esprit, et rédisea de 1797 à 1798 Le Censeur dramatique ; mais il est sui tout connu conime auteur de l’Almanach des Gourmands, 1803-1812, 8

(Zehnuyerichte} :ehets-lieux, Hanz, Coire, Davos.— Le pays der Grisons faisait jadis partie de la Rhétie, et appartint successivement à l’empire d’Occident, au roy. d’Italie de Théodoric, à l’Austrasie, au ray. de Germanie, puis forma une division du duché de Souabe où Alémannie, et finit par se subdiviser en quantité de petites communes et de fiefs, parmi lesquels le cointé de Coire fut le plus important, Aux XIVe et XVe siceles les communes et plusieurs ticfs formèrent d’abord Ja ligue Cadée (vers 1409), puis la ligue Grise (1424), et la ligne des Dix-Juridictions

vol. in-18. On Jui doit aussi le Maxnuel des Amphi- | (1436) : toutes trois formèreut une confédération 46

tryons, 1808, in-8. Grimod de la Reyuière partagea sous l’empire avec Cambacérès et d’Aigrefenille Ja réputation d’ètre les premiers gastronomes du temps.

GRIMSEL, montagne de Suisse, dans les Alpes bernoises, sur les limites des cantons d’Uri et du Valais. Le pie de Sildelhorn, sa plus haute aréte, a 2,878 mètres,

GRINGOIRE ou GRINGORE (Pierre), poëte fran-Gais, né en Lorraine vers 14S0, morten 1547, parcourut une grande partie de la France, s’arrètant dans les villes et les châteaux où il déhitait des pièces bouffonnes et satiriques ; vint en 1500 à Paris où il écrivit, à la demande de Louis XIE, contre le jure Jules 11, et fut fait à son retour dans son pays iéraut d’armes du due de Lorraine, On a de lui : Le Chéüteau du Labour, Paris, 1500, in-8 ; le Chateau d’Amour ; les Abus du monde, 1504, in-8. Le Jeu du prince des Sots et de Mère Sotte, joué aux halles de Paris, 1511 (pièce satirique contre le pape Jules 1) ; {es Menus propos de Mère Sotte, 1521, in-8 ; les Fantaisies du monde qui règne, 1532, in-16, sottie à huit personnages (sot dissolu, sot gloricut, sot corrompu, ete.).

GRIPPON, fils de Charles-Martel. Vuy. GRIFON.

nérale en 1471, el confirmèrent leur union en 1524. Elles firent alliance en 1600 avec la résublique dn Valais, en 1602 mec Ja ville de Berne, en 1707 avec Zurich, En 1701 elles avaient en vain demande à entrer comine ranton dans le corps helvétique : elles n’y furent admises qu’en 1796.

GRITTI (André), général, puis doge de Venise. rendit comme général d’éminents services à sa patrie dans les guerres qu’elle eut à soutenir, de 1508 à 1613, contre l’Empire et la France, En 1509 il chassa les Impérianx de Padoue, en 1512 il reprit Breseia sur les Français, Mais la méme année il fat battu et fait prisonnier par Gaston de Foix qui reconquit Brescia. Amené à Paris, il eut l’haluleté de rendre Louis XI favorable à Venise, et conclut ua traité de paix avec ce prince en 1513. Nominé doge de Venise en 1523, il 8e déclara tantôt pour, tantôt contre la France, et profila des troubles qui deolaient l’Îtalie pour recouvrer plusieurs possesinne que la république avait perdues. I’imourulen 153$.

GRIZOLLES, ch.-1. de canton (Tarn-et-Garonne, à 27 kil. S. E. de Castel-Sarrazin : 1,600 hab. Coutellerie el surtout exeellents ciseaux,

GROAÏS ou GROIX , île de la France, près de la

|

æ