Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/133

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vices, alors la production augmente avec la consommation, et c’est par l’action de la production sur la consommation, et de la réaction de la consommation sur la production, que s’est formée la masse des capitaux dans tous les pays, qu’elle s’y conserve, et peut s’accroître indéfiniment.

Ce qui démontre jusqu’à l’évidence que si, comme l’enseigne Adam Smith, l’origine des capitaux remonte à la division du travail, leur progression ne suit pas, comme l’a cru cet illustre écrivain, les progrès des capitaux de la production, mais ceux des capitaux de la consommation.

C’est par une méprise évidente, que cet écrivain s’est imaginé que les capitaux de la consommation peuvent faire obstacle aux capitaux de la production, et que la disproportion des uns avec les autres peut leur être également fatale. Il n’a pas fait attention qu’on ne peut pas consommer sans donner au producteur un équivalent dont il se contente, et pour lequel il consent à produire ; donc il est de toute impossibilité que la consommation puisse jamais porter aucune atteinte à la production ; et ce serait égarer la science, que de subordonner la consommation aux forces de la production ; c’est, au contraire, dans )a consommation que la production puise toutes ses forces.

Les capitaux forment plusieurs classes qui ont chacune leur dénomination particulière.

Les uns consistent dans l’accumulation de tou-