Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/146

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geux. Chaque capitaliste reçoit l’éducation convenable à l’emploi dans lequel il veut porter son capital ; s’il se trompe dans le choix qu’il fait, il n’est pas toujours le maître d’en faire un autre et de courir à celui qui lui paraît le plus profitable. Que devient donc l’argument de la concurrence ? Très-spécieux dans la théorie, il est illusoire et sans effet dans la pratique. Les profits du capital pour le capitaliste sont et seront toujours proportionnés à l’habileté et au talent de celui qui les fait valoir.

Concluons donc que les capitaux sont les économies accumulées et fixées dans des emplois qui les reproduisent directement ou indirectement, immédiatement ou immédiatement, qui, quand elles sont reproduites, forment trois classes distinctes qui, sous les dénominations de capital circulant, de capital fixe et de capital accumulé, sont le mobile et la mesure de la richesse productive et de la richesse produite ; que dans l’emploi du capital, l’intérêt de l’état diffère de l’intérêt du capitaliste, en ce que celui-ci veut les plus hauts profits, et l’autre, les plus modérés et même les plus médiocres ; que quant à la direction des emplois du capital, les plus profitables pour l’état sont ceux qui lui donnent le plus grand produit net ; que les profits des capitalistes sont toujours déterminés, par leur adresse et leurs talens, à les faire valoir, et que, par conséquent, on ne peut jamais les soumettre à l’égalité dans le même