Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/160

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pour leurs capitaux, une plus grande masse de travail pour leurs classes laborieuses et industrieuses, et d’abondantes et inépuisables sources de prospérité, de richesse et de puissance. Cette ambition aura même le mérite de ne faire verser de larmes à personne, d’améliorer la condition de l’espèce humaine, et de rendre un digne hommage à son Créateur.

COMMERCE. — Ce mot exprime l’échange des produits du travail qu’on ne peut ou ne veut pas consommer, contre ceux qu’on peut et veut consommer : dans l’universalité de cet échange consiste le commerce ; ce n’est pas qu’on ne puisse pas faire des échanges sans faire le commerce, mais il n’y a point de commerce sans échanges, et il y en a si peu d’effectués sans son concours, qu’on doit regarder comme synonymes le commerce et d’échange.

Sous ce point de vue, le commerce dispose par l’échange de la partie de la production que chaque localité et chaque pays ont le besoin et le désir d’échanger, et qu’ils ne peuvent mettre à profit que par l’échange. De cet échange résultent des avantages relatifs pour les individus, pour les peuples et pour les gouvernemens. Tous lui doivent plus de bien-être et d’aisance, de prospérité et de richesse, de splendeur et de puissance.

Ce qui est surtout digne de remarque dans cette dispensation universelle de bienfaits, c’est qu’elle ne se fait aux dépens de personne, c’est que tous