Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/176

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Mais à présent que la richesse a son fondement dans le travail général, dans sa subdivision entre les classes qui gouvernent, celles qui produisent, celles qui font l’échange dm produits, et celles qui acquittent tous les services honorables, utiles et agréables, et qu’il n’y a par conséquent dans chaque pays qu’un travail général et universel ; toute faveur, tout privilège accordé à telle ou telle partie du travail, à telle ou telle classe laborieuse, autres que ceux qui résultent de la difficulté, de l’importance, du mérite du travail, sont une altération du mécanisme social, une atteinte à la richesse, une dégradation de l’état politique et social ; telles sont les conséquences immédiates du commerce et de son influence irrésistible sur la société civile.

N’est-il donc pas étrange que la doctrine du commerce étranger, fondée sur les lumières de la raison, l’expérience des siècles, l’évidence des faits et l’autorité des gouvernemens modernes, soit encore un sujet de controverse parmi les écrivains les plus éclairés et les plus justement célèbres ; qu’on ne considère le commerce extérieur que comme l’auxiliaire du commerce intérieur, et le commerce extérieur de circuit, comme une ressource déplorable et funeste à la prospérité des peuples ? Espérons qu’à mesure qu’on consultera davantage les faits, que leurs causes seront mieux connues, et qu’on fera plus de progrès dans l’importante recherche de la nature des richesses mo-