Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/180

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On mit en question si chaque pays doit admettre ou rechercher l’échange de ses produits contre ceux de l’étranger, ou s’il doit le limiter et le réduire aux seuls produits du travail national.

On compte à cet égard trois opinions différentes.

D’un côté on soutient que tout échange étant, comme nous l’avons vu, avantageux aux deux échangistes, la liberté générale et illimitée de l’échange est profitable à tous, et par conséquent sans préjudice pour personne.

D’un autre côté, on avance que si l’échange est avantageux aux deux échangistes, il ne l’est pas dans les mêmes proportions ; d’où l’on a conclu que pour rétablir l’égalité dans les échanges, il faut accorder aux producteurs nationaux une prime qui les protège contre, les producteurs étrangers et les mette à couvert du dommage de la concurrence étrangère.

Enfin, on prétend qu’on ne doit pas tolérer l’échange des produits étrangers dans le marché national, parce qu’il réduit la production nationale, les progrès du travail et des capitaux, et, par conséquent, oppose une barrière insurmontable à l’amélioration des sources de la richesse du pays.

Ce qu’il y a d’extrêmement remarquable dans cette dernière opinion, c’est qu’elle est maintenant décriée et abandonnée par les mêmes gouvernemens qui ont fait le plus d’efforts pour