Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/201

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reste rien après la consommation des services, tandis qu’il reste quelque chose après la consommation des produits. La destruction des services et des produits est la même après leur consommation, et l’on chercherait inutilement la trace des uns et des autres.

Supposons, en effet, que des produits français soient échangés contre des produits coloniaux, il est bien certain qu’après la consommation des produits coloniaux, il ne restera plus ni produits français ni produits, coloniaux, et cependant la consommation des uns et des autres sera également utile à la reproduction, et aura effectué tous les avantages qui en résultent nécessairement.

Pourquoi n’en serait-il pas de même après la consommation des produits français consommés par des services français ? Est-ce que leur consommation ne sera pas le mobile de leur reproduction ? Est-ce que cette reproduction ne sera pas semblable à toute autre reproduction ? S’il y a quelque différence dans ces deux sortes de consommation, il m’est impossible de l’apercevoir.

Je dirai plus : il me semble que les classes de la population, qui paient leurs consommations en services, me paraissent plus utiles à un pays que celles qui les paient en produits coloniaux. Après la consommation de ceux-ci, il ne reste que la disposition à la reproduction, tandis qu’après la consommation