Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/217

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médiate des mauvaises institutions, des mauvaises lois et des mauvais gouvernemens. Ils tarissent la source des richesses, soit en la détournant de son cours naturel, soit par les dépenses extraordinaires du canal artificiel dans lequel on s’efforce de la faire circuler.

Qu’on se garde cependant d’en conclure que la liberté illimitée et sans réserve, de l’ouvrage et de l’ouvrier doit être le seul régulateur de tout travail, de toute industrie, de tout commerce ; l’adage laisser faire, laisser passer, est spécieux et séduisant, mais il faut surtout, dans les sciences pratiques, se déifier des principes absolus ; l’expérience les repousse presque toujours, et les vices de la nature humaine déjouent les généreuses spéculations du philosophe.

Point de doute que les travaux qui intéressent la vie ou la santé des hommes ne doivent être permis qu’à ceux dont la capacité et la moralité sont garanties par des épreuves légales .

Que les travaux qui exigent une confiance aveugle dans l’ouvrier ne doivent être confiés qu’à des hommes qui ont subi toutes les épreuves légales.

Et que tous ne soient responsables et ne doivent être punis pour leurs abus, leurs fraudes et leurs malversations.

Mais c’est le comble de l’aveuglement et de la folie d’enchaîner la liberté de l’ouvrier et de l’ouvrage par la crainte des abus. Le régime préventif