Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/233

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Mais combien peu de gouvernemens n’usent du crédit public que pour l’utilité générale, pour favoriser le développement des facultés intellectuelles physiques et morales du peuple, pour le délivrer des gênes, des entraves, des oppressions sous lesquelles il gémit, s’irrite et se décourage ! Puisse le souvenir des longues calamités de l’Europe n’être pas perdu pour elle et profiter au nouveau monde ! puissent d’heureux exemples servir de leçon à tous les gouvernemens, et les faire entrer dans la route de la civilisation, qu’ils redoutent, quoiqu’elle n’offre que des périls illusoires et imaginaires. Le bien-être des peuples est la plus sûre garantie de la stabilité du pouvoir, et c’est à l’un et l’autre que tendent tous les efforts de la civilisation. (Voyez Dette publique.)

Le crédit commercial n’a de commun que le nom avec le crédit public et le crédit privé ; non-seulement il ne consomme pas les économies, mais au contraire il les stimule, leur cherche un meilleur emploi, et leur procure de riches équivalents.

Ainsi il provoque les économies de l’ouvrier, premier artisan de la production, en ne lui payant son salaire qu’à la fin de la semaine, de la quinzaine, du mois, du trimestre, du semestre, et quelquefois de l’année.

Ces économies se répètent dans tous tels genres de travaux, depuis la production jusqu’à la consommation, et c’est là sans contredit la source la