Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/242

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dustrie et l’activité de la population, et comment leur donner le mouvement là où il n’existe pas, et comment l’améliorer là où il existe ? On ne peut y parvenir que par l’éducation dés classes laborieuses et industrieuses, par la liberté dé l’ouvrage et de l’ouvrier, par la facilité de la circulation des hommes et des choses, par la protection générale des individus au dedans et au dehors, par l’égalité de la justice, des récompenses, des grâces et des honneurs entre tous ceux qui ont bien mérité de leur pays.

Mais peu de gouvernemens connaissent l’influence de ces causes sur la richesse générale d’un pays, peu savent en faire usage ; peu sont assez éclairés bu assez généreux pour n’en concevoir aucun ombrage. On en a au contraire un tel effroi, qu’on se fait un devoir de les paralyser, de les entraver, de leur opposer d’insurmontables obstacles : Le besoin de la richesse est sacrifié aux terreurs qu’elle inspire. On ne peut donc pas plus comme pour le remboursement de la dette publique sur l’amélioration du revenu public, que sur la réduction des dépenses ordinaires de l’état.

3°. On ne peut pas davantage attendre sa libération de l’aliénation des domaines de l’état qui forment son capital : depuis long-temps ces inaliénables domaines sont aliénés, et ce n’est que pour suppléer à leurs ressources qu’on a eu recours à la dette publique. On ne peut donc pas l’éteindre par l’aliénation du domaine public.