Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/262

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dustrie des habitans, des encouragemens, ou des entraves que le gouvernement leur fait éprouver ; des institutions sociales, des mœurs publiques et des habitudes privées. La richesse moderne est essentiellement sociale et a son principe vital dans l’état de la société ; l’industrie n’est qu’un instrument qui obéit au mouvement que la société lui donne, et qui produit la richesse, ou la misère, selon la direction, l’influence et l’efficacité de ce mouvement.

On s’est évidemment abusé lorsqu’on a réduit l’économie politique à la connaissance des causes qui produisent la richesse particulière, lorsqu’on a avancé qu’elles sont indépendantes de l’impulsion sociale, et surtout lorsqu’on fait résulter la richesse générale de la richesse particulière, il n’y a aucun rapport entre l’une et l’autre.

Sans doute la richesse générale ne peut exister sans la richesse particulière, mais la richesse, particulière ne constitue pas nécessairement la richesse générale. Dans les pays pauvres il y a beaucoup de richesses particulières et point de exemples sous les gouvernemens absolus, parmi les aristocraties, partout où le pouvoir concentre la richesse dans ses serviteurs. Ce n’est pas dans cette direction que l’économie politique cherche la richesse moderne.

Elle ne la voit que dans la richesse générale, résultat d’un gouvernement, sage, et éclairé, d’une