Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/347

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Il n’y a de monopole tout-à-fait désastreux et inexcusable que celui dont jouissent des compagnies et des particuliers, dont l’objet est dé leur assurer, aux dépens du producteur et du consommateur, des bénéfices qui sont de véritables impôts, et qu’on ne peut justifier que par l’abus du pouvoir.

Ces sortes de monopoles font à un pays tout le mal que nous avons déjà signalé ; mais il devient chaque jour moins redoutable. Les gouvernemens sont maintenant trop instruits pour se permettre de semblables abus ; ils savent qu’il est de leur intérêt particulier, non-seulement de ne pas mettre des entraves à l’industrie générale du pays, mais qu’il leur convient spécialement de l’environner de toute la protection dont elle a besoin, parce que de l’industrie découlent les richesses particulières et générales, et des richesses le moyen de subvenir aux besoins de l’état. On peut donc s’en rapporter aveuglément à l’intérêt des gouvernemens pour préserver les peuples des calamités du monopole ; j’ai la conviction qu’on peut ne l’envisager désormais que comme un vain épouvantail de la théorie, mais qu’il faut le tenir toujours en évidence, sinon comme un préservatif, du moins comme un monument des dangers de l’ignorance et des abus du pouvoir.


N


NAVIGATION. — On entend par ce mot