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PRÉFACE.

peu qu’on aura appris dans le dictionnaire fera naître le désir d’en apprendre davantage dans les livres, et l’on se livrera à l’étude de la science précisément parce qu’on sentira qu’elle ne consiste pas dans ses élémens.

Et n’est-ce pas ainsi que toutes les sciences ont été cultivées, se sont répandues, ont fait des progrès rapides et donné une si forte impulsion aux lumières et à la civilisations ? Les livres ont fait les dictionnaires, et les dictionnaires ont fait étudier les livres. Le grand nombre de bons esprits que la lecture et même l’étude de l’ouvrage d’Adam Smith éloignerait infailliblement de l’économie politique, peut s’y attacher, s’il y est préparé par les articles du dictionnaire, s’il lui présente avec clarté et simplicité les diverses parties de la science, si les renvois d’un article à l’autre lui en font sentir la liaison et l’enchaînement, et ne lui présentent à résoudre que des questions isolées.

Les encyclopédistes ne se proposaient que de fixer l’état de la science humaine dans toutes les branches ; mais ce but n’est pas le seul qu’ils aient atteint. Il est permis de croire que la postérité n’aura pas besoin