Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/424

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Les salaires du travail, comme le prix de tout ce qui se vend et s’achète, est réglé par là proportion de la quantité de l’ouvrage avec le nombre des ouvriers.

S’il y a plus d’ouvrage à faire que d’ouvriers pour l’exécuter les salaires sont élevés.

Si le nombre des ouvriers l’emporte sur la quantité de l’ouvrage, les salaires sont bas.

Telle est la loi fondamentale et régulatrice des salaires. On n’a découvert que peu de cas qui doivent la faire modifier, et même il n’y en a qu’un seul qui soit bien fondé.

Une de ces modifications résulte de l’état de la richesse sociale.

Si elle est progressive, les salaires haussent au delà de la proportion de la quantité de l’ouvragé et du nombre des ouvriers, parce que les progrès de la richesse sont plus rapides que les progrès de la population laborieuse. Du jour où la richesse d’un pays augmente, jusqu’à celui où la population laborieuse peut fournir un plus grand nombre d’ouvriers, c’est-à-dire pendant 15 ans, les capitalistes ouïes personnes qui font travailler se disputent le travail de la population laborieuse actuellement existante, et leur concurrence doit être d’autant plus forte que leurs capitaux ou leurs moyens de travail sont progressifs, et qu’ils ne peuvent en faire l’emploi. Dans ce cas la cas con-