Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/431

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C’est à l’industrie intellectuelle qu’on doit faire honneur des innombrables découvertes dans tous les branches du travail, de l’invention des machines, et de la marche rapide des arts, de la paix et de la guerre.

C’est elle qu’ont illustrée tant de grands génies, depuis Archimède et Pascal jusqu’à Watt, qui compte tant de prodiges et de phénomènes parmi ses titres de gloire, et qui a eu une si grande part à l’avancement des lumières et de la civilisation des peuples modernes. En leur donnant pour principe et pour appui l’intérêt des richesses, elle l’a mise à l’abri des préjugés et des superstitions ; de l’ignorance et de l’ambition, des excès et des abus du pouvoir. Dans son état actuel, l’industrie spéculative peut être considérée comme le mobile, le régulateur et la mesure de tous les avantages de l’industrie pratique.

Sous le point de vue du commerce, l’industrie spéculative domine tous les genres de commerce, les embrasse dans ses combinaisons, et en tire des bénéfices qu’ils ne pourraient pas obtenir par leurs seuls efforts. Le commerce spéculatif ne se restreint ni à un commerce régulier, ni à un commerce usuel, ni à un commerce établi et particulier à un genre d’affaires. Le spéculateur est tantôt marchand de grains, tantôt marchand de vins, tantôt marchand d’une ou de plusieurs denrées coloniales ; en un mot il entre dans tous les commerces, quand il croit y faire de grands profits,