Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/441

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qu’on ne l’a vu jusqu’ici dans la société humaine. C’est un fait constant que la richesse du petit nombre n’équivaut pas à la richesse plus également répartie parmi un plus grand nombre d’habitans, plus aisés que riches. On sait, par expérience, que la richesse industrielle est l’effet et la cause d’une meilleure distribution de la propriété territoriale, et que c’est à leur concours qu’on doit l’accroissement des classes moyennes et du capital mercantil et manufacturier.

En un mot, avec un petit nombre de riches propriétaires qui préféreraient les jouissances domestiques et l’influence, territoriale, le pouvoir de produire serait plus grand que le désir de consommer, et les progrès de la richesse seraient arrêtés par l’insuffisance de la demande ou des consommateurs.

Il n’en est pas de même lorsque la terre est divisée en propriétés proportionnées aux petits capitaux, et à la portée d’un plus grand nombre de propriétaires.

Plus la propriété est divisée mieux elle est cultivée, plus elle est productive, plus le cultivateur et le propriétaire sont à leur aise, plus ils sont en état de payer les produits de l’industrie et du commerce, plus la production générale est encouragée, et son encouragement lui vient ricin des consommations d’un petit nombre de riches propriétaires, mais de l’aisance de toute la population. Dans cet état des choses, la production,