Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/465

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

production, qu’elle s’échange contre eux et sont reçue comme leur équivalent. Il n’y a point de différence entre le travail qui produit la richesse, et celui qui la fait produire. La seule condition qu’elle impose au travail, c’est qu’elle sort produite.

Maintenant que j’ai parcouru et, je crois, réfuté les principaux argumens de M. Malthus, j’ose espérer que si cet écrivain éclairé, judicieux et ami de la vérité, prend la peine d’examiner de nouveau mon opinion, elle trouvera grâce à ses yeux ; et qu’il s’empressera de reconnaître que l’intérêt de la science lui commande d’abandonner cette partie de la doctrine d’Adam Smith. Qu’il ne craigne pas que la gloire de ce grand homme en reçoive la moindre atteinte. Les grands hommes ne cessent pas d’être grands, parce qu’on les rabaissa de quelque lignes ; et l’or ne cesse pas d’être de l’or, parce qu’il doit passer au creuset.

En dernière analyse, le travail est la source des richesses ; mais cette source proportionne sa fécondité à l’état du capital et du marché.

Le capital progressif rend l’ouvrier plus habile par la division du travail, multiplie ses forces par le perfectionnement des outils et instrumens, et surtout par l’invention des machines, et par conséquent est le mobile direct de la production et de l’abondance des produits.

Le marché assure le débit des produits du travail, sans lequel le travail serait stérile. Le marché