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Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/51

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pres au vêtement, lui seraient inutiles sans une foule de travaux étrangers à l’agriculture ?

Et dans les matériaux destinés à construire des habitations, qu’on ne peut mettre en œuvre sans de grands travaux et de grands capitaux ?

N’est-ce pas se laisser dominer par d’aveugles préventions, que d’attribuer la richesse au travail qui ne donne que des produits bruts, et, par conséquent, sans utilité actuelle ; et de la refuser au travail qui développe les propriétés de ces produits, les rend utiles, et par leur utilité les constitue de véritables élémens de richesse. Si les produits agricoles sont une richesse, ce qui n’est pas, comme on le verra au mot Richesse, ils ne le sont que parce qu’ils sont en état d’être consommés ; état qu’ils ne doivent pas à l’agriculture, mais au concours de tous les travaux qui les ont rendus, consommables. Tous ces travaux ont une valeur comme le travail de l’agriculteur, et si celui-ci produit la richesse, les autres concourent comme lui à sa production, puisque s’ils ne peuvent pas exister sans lui, il n’a point de valeur sans eux.

Ce que les travaux qui approprient les produits agricoles à la consommation font pour la richesse, résulte également des travaux du commerce qui transportent les produits bruts ou manufacturés de l’agriculture, du lieu où ils ne trouvaient pas de consommateur, à celui où le besoin assure leur consommation.

Dans tous les cas, si la richesse dérive de l’a-