Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/53

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duits inégaux, quoiqu’il y en ail qui ne reproduisent que les salaires du cultivateur et les profits du capital, leur fécondité relative ne leur donne ni plus ni moins de part à la production de la richesse, parce qu’encore une fois la richesse ne résulte pas nécessairement de la quantité des produits bruts de l’agriculture, mais de ses produits consommables demandés et payés par le consommateur. (Voyez le mot Valeur.)

Donc il serait vrai que l’agriculture seule reproduit au delà des salaires du travail et des profits du capital, et que cet excédant est la part gratuite accordée par la nature au propriétaire du sol, qu’il ne s’ensuivrait pas qu’elle contribue à la production de la richesse, plus que les autres causes qui y contribuent comme elles ; il resterait toujours à savoir lequel d’un capital placé dans l’agriculture, ou dans l’industrie et le commerce, est plus productif pour le capitaliste, l’entrepreneur du travail, l’ouvrier et l’état ; or la question de la production de la richesse, envisagée sous ce rapport, offre des résultats tout-à-fait différens de ceux que donne l’abondance ou la rareté des produits matériels de l’agriculture, qui en dernière analyse ne sont que des élémens de richesse, et non la richesse même.

Enfin, on a avancé que la richesse d’un pays s’arrête aux limites de la culture de son territoire, ce qui suppose que l’agriculture est à la fois le moyen et le terme de la richesse.