Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/98

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tion, il en est d’autres qui sont propres au commerce général, et qui lui profitent de la même manière que ceux des banques particulières profitent au commerce local. La seule différence qu’il y a entre les unes et les autres, c’est qu’il n’est pas donné à chaque peuple d’établir une banque de circulation pour le commerce général. Ce privilège est réservé à quelques lieux privilégiés, ou plutôt favorisés par des considérations de situation physique, et de régime social, par des circonstances particulières, et par une foule de motifs secondaires, qu’il est inutile de rappeler ici. C’est ainsi que les banques d’Amsterdam, de Hambourg et de Londres, embrassent dans leurs opérations, non-seulement les affaires particulières du commerce de la ville dans laquelle elles sont situées, mais même celles du commerce du monde entier. Quelques détails sont indispensables pour rendre sensibles l’étendue et l’importance de ce procédé.

Le commerce est local par sa nature, ou, en d’autres termes, il donne ses premiers soins à l’écoulement des produits que la localité ne veut ou ne peut pas consommer, et l’approvisionne de ceux qu’elle n’a pas et qui lui sont nécessaires, utiles ou agréables. Il semble même que ce devrait être là toute son ambition. Ce n’est ce pendant que son premier degré ou son point dé départ. En cherchant les lieux auxquels les produits locaux conviennent le mieux, il apprend