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Page:Dictionnaire de Trévoux, 1771, VI.djvu/644

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PEI

ncs foussient par. les couimens de l’enfer. Et oeine du

dim, ce que k privation de la vue de Dieu leur fait

ibutîVir.

lPeines du Purgatoire, celles que les âmes souffleiit dans ce lieu, soit par les tourmeiis, soit par La privaison où elles font alors de la vue de Dieu. Peine, repiia.nance qu’on a à dire ou a taire quelque chose. J’ai de las« /2«, j’ail’clnt à lui annoncer cette nouvelle. MoUsîum, grave est. On du qu’on a de la rdni à faire quelque those, pour dire qu’on est fâché d’y être obligé : & qu’on tait une chose sans/7ei/3e, pour dire, de bon caur, uns nulle contrainte.

-•’Peine, inquiétude d’esprit. Sofficieudo. Je fuis en fane de n’avoir point reçu de vos nouvelles. Je fuis & npeine de savoir ce qu’il est devenu. Tirez-moi de scine, donnez-moi les ccla troisièmens que je vous demande sur cette affaire. Je ne me mets guère en peine Jïs choses de ce monde. Me voilà hors Aepeine.

PEINE, signifie aussi, obifacle, ditKculté qu’on trouve dans quelque entreprise. Impedimentum, diQueultas, chcx. On a vci’iAe.peines, mille traverses à faire son salut dans le monde. Les meilleurs assemblages font ceux qui le font ipeine, avec force & difficulté. Il a quitte tette poursuite, parce que Lipeine surpasse le plaisir. Je icndrai.à bout de cette ariaue, ou je mourrai à la peine.

☞ On dit qu’on a beaucoup de peine à fnire fortune, à venir à bout d’une chose ; & dans la même acception, qu’un homme qui a de la difKculte à parler par quelque emptchement naturel, qu’il a de h peine à parler, & de celui qui te sert difficilement de les jambes, qu’il a de la peme à marcher.

On dit par compliment, prenez la.peine de faire cela. Hocagas, qu.est. ’Vous vous êtes donné x peine de me venir voir. On dit aussi dans le discoms familier cela ne vaut pas x peine ^ ce n’est pas la peine ; pour dire, que la chose dont il s’agit n’est pas d’allez grande considération, d’all’cz grande importance, pour mériter qu’on s’en inquiète, qu’on s’en tourmente. On dit aussi tniosquefois par ironie, ce n’est pas Ïù. peine d’en parler ; & cela quelquefois pour exagérer d.rvantage la chose dont il s’agit. Il a perdu dix mille écus au jeu, cela ne vaut pAsVipeine d’en parler. Peine, salaire. Il ne faut pas retenir hpeine du mernaire. 1 : iNE. adv. Difficilement, f’^ix, agrè. À peine trouver-on un homme de bo" sens dans toute une assemblée.Vl>ei/2caime-t-aires parcns..’^/ ; : ; //2ey en eut-ilunleul qui fut de son avis.

ïiiNE, signifie encore, presqu’aussi-tôt. Ubi

☞ atim iHcjue. y^^dlze avoit il commencé son discours, qu’il fut interrompu, c’est- à dire, presqu’aussitôt qu’il eut commencé son discours, il fut,.&c.

On dit, à grande peine j, pour dire, malaiféipent, difficilement. Si vous n’avez pu taire une chose si aisée, à gnnde-peine en ferez-vous une plus difficile l’Ac.Fr.

I INE, se dit proverbialement en ces phrases. Nul bien sans peine. Peine de vilain n’est à rien comptée. Toute peine minzc salaire. À chaque jour suffitia peine. On dit d’une belle femme à laquelle on fait l’amour, qu’elle en vaut hien.peine,

FIXER. V. a. Faire de hpeine, donner de lapcine. Molestiam crecre. Ce discours, cette raillerie m’ont beaucoup peine. L’Acad.

☞ Votre situation me peine. l’Abbé Desfontaincs a reprouvé ce mot dans ton Dich Néol. mais on le trouve employé par de bons Écrivains. À l’autorité de l’Acad. Fr. qui l’adopte, on peut joindre celle du Journal des Savans < ? c’des Mémoires de Trévoux. Le premier en parlant du Traité de la peste : M. Diémesbrocch dit : tout cela est écrit d’un style clair « Se aisé, qui ne peine point les Lecteurs. Et les Mémoires de Trévoux d’Avril 172 j, disent : cette objection ne peine pas plus l’Auteur que la première. la" Peiner, dans les Arts, en Peinture, en Sculpture, travailler beaucoup, & difficilement ce qu’on tait, en-I tl forte que rien n’est tait avec facilité, f’^oye, Facilité. On dit qu’un Peintre, qu’un Vo’été peine fort tes ouvr.âges, pour dire que ces ouvrages annoncent par-tout a.ptine que l’Arrière a eu à les faire.

PEiNER est aussi un verbe neutre d’signifie avoir delà peine. Les.chcvauxptv« e« f beaucoup à tirer des bateaux en remontant. On peine beaucoup en voyageant dans les montagnes & les marécages. Defatigari. On dit qu’une poutre peine beaucoup, quand elle est chargée d’un trop pelant fardeau.

On le du aussi avec le pronom personnel. Il kpeine beaucoup pour bien apprendre les exercices. Totus est in ediscondisfuis exercitus. Cessivrier ne s’épargne point,

☞ el’c.iwsextiéniement. Il se donne be.aucoup de peine.

Peine, f.e. part. & adj. Fait avec peine. Faclus operosè, laboriosè ; operofus. Un lihlcMipeine, des vers peines, qui ainu)ncent la peine que le Poëte a eu à les faire, qui ne sont pas libres, cotisans, naturels. En Ipiritua. lue, une nmcpeinée est une personne qui a des tourmcnsintérieurs, des scrupules, des craintes, &c. Une manière peinée, en Musique, est une manière étudiée, travaillée, forcée, que les Italiens appellent Stentato, c’est-à-dire, qu’il faut non-seulement travailler, ou se donner de la peine en chantant quelque morceau, mais même qu’il tant pousser la voix de toute sa force, & #Jianter comme si l’on lourtroit beaucoup, & d’une manière qui talle sentir, qui exprime la douleur dont on est pénétré. Bros s ARD.

PEINEUX,.EUSE. adj. Ce jHot ne se dit guère qu’au féminin ; & dans cette phrase, la iiiv.mt pcineuse, qui te du quelquefois de la Semaine sainte, mais seulement parmi le peuple. ’•

PEINTADE. s. f. Ce mot, dans. Tavernier, signifie une

toile peinte.

☞ PEINTADE, poule peintade. Voyez Pintade.

PEINTRE, s. m. Celui qui emploie les couleurs avec art pour représenter toutes sortes d’objets. Pictor, delineator. Les Peintres d’histoires font plus estimés que les Paysagistes, ou que les Peintres à portraits. Le Roi a fondé à Rome une Académie de Peintres. Il y a à Paris une Académie de Peintres établie, qui leur tient lieu d’apprentissage & de maitrise. Apelles, Zeuxis & Parrhasius ont été les fameux Peintres de l’antiquité. Raphaël, le Poussin, le Brun, &c. sont de fameux Peintres modernes.

Les Maîtres Peintres ont des Statuts & Ordonnances anciennes du 12 Août 1391, & renouvellées en 1619, & ils ont des Lettres du Roi Charles V de l’an 1430, qui les exemptent de toutes tailles, subsides & subventions, guet & gardes, & autres charges. Ils ont été joints avec les Sculpteurs par Arrêt du 7 Septembre 1613 ; & enfin ils se sont unis sous le nom d’Académie Royale le 7 Juin 1651. Ceux qui ont écrit la vie des Peintres, Sculpteurs & Architectes, sont, Vasari qui vivait sous le Pontificat de Léon X, & qui étoit disciple de Michel-Ange, en trois volumes, qui ont été continués par Baglioni, & Petro Bellori. Van-Mander adonné les Peintres de Flandres ; Ridolphi, ceux de Venise ; Raphaël Soprani, ceux de Gènes ; le Comte de Malvasia, ceux de Bologne sous le titre de Felcina Pitrice, dont les premiers Maitres commencent en 1120, d’où sont sortis les trois Caraches, le Guide, le Dominiquin, le Goarchim, l’Albane, &c. Carlo Dati a recueilli tout ce que les anciens Auteurs on dit des plus fameux Peintres de l’Antiquité.

Aristide fut le premier qui représenta sur les visages toutes les passions de l’ame. Pausias de Sicyone fut le premier qui peignit des lambris & des voûtes. Jean de Bruges Flamand fut l’inventeur des peintures en huile vers le commencement du XIVe siècle.

On dit, travailler d’après le Peintre, quand on travaille en tapisserie, ou en broderie, sur un dessein ou crayon tracé par un Peintre. Piclus effigies imitari. On dit aussi d’un miroir, qui est le Peintre de la nature.

M. de la Fontaine l’a employé au féminin dans le conte des Rémois, T. II, p. 79.

L’une pourtant des tireuses de vin,
De lui sourire au retour ne fit faute.
Ce fut ta Peintre…

Cela est conforme à la décision de M. Andri, p. 228,