Page:Dictionnaire de Trévoux, 1771, VII.djvu/1044

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î o 3 <? TER que ce Dieu picfidoic à la sûreré des grands chenïins. 11 y en avoicaulli à quaue têtes, comme il s’en voit encore deux lembl.ibles à Rome au bout du Poni Fa- bricîca, nomméaujourd’hui pourcette raifon, Ponte di quarto capl, reprcfeinant ainfi Mercure que les La- tins appeloitnt Mercurlus qtiadrijrons , parce qu’ils prccendoient que ce Dieu ceoit le premier qui eût montre aux hommes, itsLetttes, la Nlufique, la Lu- ne îk la Gcométrie. Da vil. P^oyei aulïï Aubin dans fan Didbionnaire de Marine. Terme, en Mythologie, <(t le nom d’un Dieu des An- ciens Romains. Terminus. LcTdrmi: tut mis au uom^ bres des Dieux , parce qu’aptes le règne de Saturne il fit ce<rcr les querelles & les différends des payl’ans en divifant les terres, & les leur diftnbuant. Un lui fai- loit des facrifices au mois de Février ; cette fête s’ap- peloit Terminales. Ses Temples avoient cela de par- ticulierj que l’on y piatiquoit toujours ua trou dans le toit , pour lacrifier à l’ait , & parce qu’on ne croyoit pas que le Terme dût être renlermé dans un Temple. Numa Pompilius fécond Roi de Rome j lui bâtit une chapelle fut la colline TarpéïennCj après la diftribu- tion qu’il fit des terres au peuple. Les figures de ce Dieu étoient des pierres carrées ^ auxquelles on ajou- toit quelquefois une tête ; & quelquefois aulli quel- ques autres membres d’hommes, cnlorceque les Ter- mes fe confondent l’ouver.t par d’habiles Antiquaires même, avec les Hermès. Spon qui convient qu’il faut les diftinguet dans la fixième Dillertation de fes re- Recherchcs d’Antiquité, donne cependant pour des Hermès pludeurs figures qui me paroillent des Ter- mes : cat quand ces figures ne reprcientent aucun des attribues de Mercure, que la tête n’eft point ailée ; qu’elle ell vieille corame celle de la troilième figure de Spon , p. ^2 ^ 6c celle qui fe voit lut des médailles de Naxie, je crois que ce font des Ternies. Laétance , L. I, c. XX, croitque le Dieu Terme étoit la pierre que Saturne dévora pour Jupiter , &■ qu’on nomma Bœ- tilcj ou Abadir. ^oysjce mot. Quoi qu’il en foit, c’étoit un des plus anciens Dieux des Romains, la preuve en cft dans les loix Romaines faites par les Rois, dans lefquelles on ne trouve le culte d’aucun Dieu établi avant celui du Dieu Terme. On l’honoroit non feulement dans fes Temples & aux botnes des champs , mais audiau Capitole , parce qu’il n’avoir point voulu céder à Jupiter non plus que la Jeunell’e. On lui facri- fioit encoiè (ur le chemin Laurentin & à quelque dif- tance de la ville , où Strabon dit , L. ’V , qu’on ofFroit à fon honneur le Sacrifice nommé Ambarvales. Il infi- nue du moins que c’étoit à l’honneur du Dieuffcrwe. Car il dit qu’on le faifoit à lix itades de Rome, dans l’endroir où étoient anciennement les bornes du terri- toire de Rome, Se aux autres endroits où il y a des bornes; mais Strabon pourroit bien fe tromper, & je crois que les Ambarvales font fort différentes des Ter- minales. On reprélentoit le Dieu Terme fans bras &c fans pieds, afin qu’il ne pût changer de place. On voit des figures de ce Dieu lur des médaillesj par exem- ple, fur celles de Naxie. Eradne avoir pris pour de- vife un Terme avec ces mots , NuUi cedo. Je ne cède à perfonne , ou pour perlonne. Terme, efl aulli un point fixe, d’où l’on commence les fupputations. Termùnus , meta. Toutes les époques des temps doivent avoit un terme, un point îwt qui leur (erve de fondement pour compter. Terme, dans la Coutume de la Marche, art. 318 , & dans les Coutumes locales d’Auvergne , fignifie une terre ou gorfe. Voye^ M. Prohet fur les Coutumes locales d’Auvergne , /5. 491 DeLaumere. CC#" TERMES, au pluriel, fe dit de l’état où eft une af- faire ou une perfonne relativement à une affaire. 5^rii- tus. Ainli l’on dit qu’une alfaire eft en bons termes , en mauvais ferme j, tn termes d’accommodement. En quels termes en êtes-vous ? Nous fommcs en termes d’accomodement. TERME, ÉE.adj. Affligé, fatigué. Marot. Vieux mot. ffr TERMED , ou SAGANIAN , félon l’Hiftorien de Timur Beg , province d’Afic , dans la Tranfo- TER xiane , iont la Capitale s’appelle auflî Tcrmcd. TERMENEZ. Petit pays de France dansk Languedoc, au midi du Diocèle de Carcallone , qui s’étend juf- qu’aux confins du Roullillon. TERMES, pour bains. /•’oye:^ Therme-s. Thermh. TERMES, Nom de lieu. Termefus, Termeffus ^ Ter- mijfus. C’étoit anciennemem une ville Epilcopale de la Pifidie,& (uffragante de Perge. Elle cft maintenant réduite en village, &: lituée dans la Catamanie, en Natolie, environ à dix lieues de Satalie , vers le nord. Termes a pris fon nom de (es bains chauds, qui font encore fort fréquentés par ceux qui font attaqués de paralyfies, ou d’aunes maladies femhlables. Maty. ffT Termes. I. m. Feftus nomme ainfi un ver qui ca- rie le bois, & qui s’engei;dre dans la chair. |jC3" Termes, mot latin , fignifie chez les Boiariftes, une branche d’olivier ou de palmier avec les feuilles & les fruits , mais qui tient encore à l’arbre. Cette même branche s’appelley/jjJiA-, quand elle eft féparce de l’arbre. TERMIA.Ue de l’Archipel. TAermw, anciennement The- ra. Elle a pris fon nom de fes bains chauds , Si elle cfb fituée à trois lieues de Zen , du côté du midi. Son circuit eft de quatorze lieues, fon terroir feitile, & fon principal bourg a un Evcque Grec. Maty. TERMINAIRE. f. m. Les Ordres mendians ont partagé entre eux depuis long temps , les bourgs & villages où chaque Couvent doit faite la quête, afin de ne fe pas nuire les uns aux autres , & de ne point donner occa- lion à des fcandales. Chaque Couvcnr envove aulîî un Religieux prêcher dans les lieux de fon difirid. Ce Prédicateur s’appelle Termïnaïre , en Latin Termina- rius. Voyez Henfchcnius, Acl. SS. Mart. L. II , p. 47. M. Du Cange , qui dans fon Glollaire, a copié la Note du Jcluite Henfchénius, femble en faire un ufa- ge général, quoique le Père Henfchénius parle feule- ment des Pays-Bas. Ce mot s’eft dit de terminus j parce que ces Termï- na’tres font renfermés dans certaines bornes. TERMINAISON, f. f. Terme de Grammaire. Les der- nières lettres ou fyllabes d’un mot, fadéfinence. Ter- minatio, vocahuli exitus , finis , terminus. Les rimes Francoifes font des mots de femblable terminai fon , qui fîniffent de même. Pariter terminamur , flmiliter definunt , Jonos habent in exitufimiles. Dans le dif- coursen profe il faut éviter la rencontre ou la cadence des mots de femblable terminai! on. Terminaison , le dit en pLiin chant d’un verfet ou an- tienne luivant les huit differens tons. Il faut , pour bien chanter en chœur, lavoir l’intonation, la média- tion & la terminaifon pour les Pfeaumes Si Canti- ques. Dicl. des Arts, 17JI. TERMINAL, ALE. adj. Surnom que les Anciens don- noient à Jupiter en tant qu’il préfidoit aux bornes des champs & des héritages, «S: qu’il en étoit le conlerva- teur. Terminais. Les bornes des héritages étoient coii- facrées à Jupiter; & c^étoit Numa qui l’avoir ainfi infti- tué. C’eft Denis d’Halicatnafle qui nous l’apprend dai;is fon fécond Livre, ilajoute que Numa ordonna encore qu’il y eût unjour marqué & déterminé tous les ans, où les Payfansairemblcs,onfit un facrifice lur les bornes, en l’honneur des Dieux tutéLnires des bornes. Numa porta aulfi une loi terminale, quidéfendoit fous peine de mott, d’citer ou de changer les bornes, dv: qui promettoit l’impunité à tous ceux quitueroient quiconque contrevicndroit à cette loi. TERMINALES, f. f. Se pi. Nom d’une fête du Dieu Terme chez les Romains. Tcrminalia. C’eft Numa Pompilius qui l’iiiftitua, comme nous l’avons dit au mot Terminal. Les Terminales fe célébroientlc 25^ de Février que les Romains appelloient le 7^ devant les Calendes de Mars, (clon Struvius dans fon Calen- drier, & félon Hoffman. Mais Snuvius dit, p. ^^g , qu’elles tomboient le X devant les Calendes de Mars, c’eft-à dire, le 20^ de Février; & il a raifon , c’eft une faute dans fon Calendrier. On n y facrifioit aucun ani- mal. On ne croyoit pas qu’il fur permis de fouiller de fang, les bornes. Ils otfroient feulement des gâteaux