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qu’une voix lieutlante & meuglante, comme d’une { bête qui expiieioit étant allommée. La façon de vivte tle ces Religieux, répond bien à celle de leur prière : ils ne font point conversables ; on lit dans leurs yeux la fureur & ; l’égarement de leur esprit. Leurs habits ’font de gros drap blanc, mais laie, & ils ne couchent que sur la natte. Se dans une cellule qui n’a pas plus d’espace qu’il en l^iut pour l’étendue du corps. Ils ont un Couvent au bas de Péra, & ne font pas en estime "comme les Derviches. Du Loir, s. Ij/, 1 fs.

SANTORIN, ou SANTORINL Voyez Santerini.

SANTORINOIS, OISE. s. m. & f. Qui est de l’ile de Santorin. Santoiinus, Santorincnnsr. Js ne me lens poii^t encore le courage, pour ne pas dire la témérité, qu’ont eu quelques-uns de nos Santorino’is, d’aller grimper sur la nouvelle île. MÉm. de Trév.

SANTOS, BAHIA DE

TODOS LOS

SANTOS. Voy.

TousSAiNTS, Baie. Nous disons la Baie de tous les Saints.

☞ SANTULIET. ForrereflTe importante dans le Brabant, sur la droite de l’Escaut, entre Lille & Berg-opzoom. Elle appartient aftix Provinces Unies. 5ANUQUL Nom d’une petite ville capitale d’un Royaume de même nom. Sanuquia. Elle est sur la côte septentrionale de l’ile deChicok, une de celles du Japon. Mat Y.

5ANVÉ. s. f. Plante qui est une espèce de moutarde, & qui pousse une tige à la hauteur d’un pied & demi ou de deux pieds, divisée en plusieurs branches. Ses feuilles font semblables à celles de la rave, mais moins découpées. Ses fleurs font à quatre feuilles disposées en croix, de couleur jaune. Lorsqu’elles sont passées, il leur succède des siliques à plusieurs angles, le double plus longues que celles de la moutarde ordinaire, un peu cnriées, remplies de semences luisantes, noires. En latin finapi arvenfe prticox, femme nigro. Mgr. Tournefort. Il y a un autre yilzve,, dont les feuilles ne font point découpées.

SANZA. Nom d’une petite ville ou bourg, avec titre de Principauté. San^a. Ce lieu est dans la Principauté Citérieure, province du Royaume de Naples, à deux lieues de Policastro, du côté du nord. Mat y. 5ANZÉNÉLAHÉ. s. m. San^enelalum l’ignum. Bois d’une odeur à-peu-près comme la semence du cumin, mais qui est beaucoup plus forte ; fou écorce qui ressemble à celle du sureau, est encore plus odorante. Il vient dans l’ile de Madagalcar. Ceux du pays se servent de ce bois contre la fièvre, & pour guérir toutes sortes de plaies. Ils le broyent pour cela hu une pierre avec de l’eau. Le bois A.stan- : ^enevave qui est de même aiature, est encore meilleur.

SAO.

SAON, ou SAONEMENT. s. m. Terme de Coutumes, qui se dit quand les témoins sont reprochés. Il est de la Coutume de Normandie. Reprobutio, rejectio est ’aussi. Voyez Saoner.

SAÔNE. Nom d’une petite rivière du Royaume de Naples. Savo. Elle coule dans la Terre de sabour, & se décharge dans le golfe de Gacte, entre le Gariglan & Volturno. Maty.

SAÔNE, prononcez Sône. Nom d’une grande rivière de France. Arar, Araris, Saucona. Elle prend sa source dans la Lorraine, près du Bourg de Damai, baigne Grai dans la Franche-Comté, Aullonne, S. Jean de Lône, Verdun, Châlons, & Màcon dans la Bourgogne ; & après avoir séparé la Brelfe du Beaujolois & du Lyonnois, elle se jette dans le Rhône à Lyon. Cette rivière en reçoit plusieurs autres, dont le Doux & l’Ougnon font les principales. Maty.

SAONER. V. Terme de la Coutume de Normandie. Reprocher les témoins. Testes rejicere, reprobare. Ce mot vient, à ce qu’il paroît à M. de Laurière, de Saunis impedïtio, impedhnentum, empêchement. Car reprocher des témoins, n’est autre chose que d’empêcher & de faire en sorte que le Juge n ait pas égard à leur déposuisin.

SAONNOIS. Territoire de Scz, en Normaudic. Pagus

SAP.

Sagonensts. Valois, Not. Gall. p. 3 1 4.

SAORRE. s. f. Terme de Marine. Saburra, glarea. est ce qu’on appelle sur l’Océan le[l, & ce qui est à faire enfoncer une Galère, & l’empêcher de se tendre jaloule.

gerSAOUL, OULE, SAOULANT, SAOULER, fi-c.

Voyez SoisL, Soûlant, SoisLER.

SAOULE. s. f. C’est le nom d’un Jeu que les Seigneurs de Paroissè proposent en Bretagne à leurs vassaux dans des jouis de réjouissance, comme de fête, de mariage, &c. Ce Jeu se fait avec un ballon bien huilé par dehors, pour le rendre plus glilFant. On le jette à l’aventure, & chacun cherche a s’en saint, & à se l’entre-ariaelier ; & celui qui le peut porter sur une autre Paroisse que celle où le fait le jeu, remporte le prix proposé. Ce jeu qui s’appelle la faoule en Bretagne ^ le nomme en Normandie, la Pelote ou Eteuf.

SAOULESSE. Vieux s. f. Saturité. Borel. Satietas.

SAP.

.

SAP. Vieux mot. s. m. Sapin. Borel. Abies. Si tient une lance de fap. Perceval.

SAPA. s. m. Terme de Pharmacie. C’est du moût, 00 du lue de lailins mûrs évaporé sur le feu en consistance de miel. On l’appelle autrement raisiné. De-. jrulum.

SAPAJOU. s. m. Espèce de finge. Simius mïnor. Voyez Singe.

SAPAN. s. m. Nom que les Hollandois donnent au bois’de Brésil qui vient du Japon. Il y en a de deux fortes, le gros fapen, & le petit Japan.

~ C’est aussi le nom que les habitans du Pegu donnent aux principales fêtes qu’ils célèbrent avec beaucoup de pompe.

SAPANA. subst. f. C’est l’herbe Anagallis de Dioscoride. Borel.

Sapana. îles de la Sapana. Voyez Larron. îles de » Larrons.

SAPATÉ. s. m. Nom d’une espèce de fête, en usage parmi les Espagnols, qui la font le f. Décembre, veille de la Saint Nicolas. La cérémonie du Sapaté consiste à faire à les amis des préfçns, sans qu’ils lâchent d’où ils leur viennent, & de les surprendre agréablement en les leurfailant trouver dans leurs maisons stans qu’ils fâchent d’où ni comment ils sont venus. Le Sapati a passé en Savoie, où Catherine d’Espagne, femme de Charles Emmanuel, l’introduisir.

Ce mot vient apparemment de Sapato ^ mot Et] pagnol, qui signifie un soulier ; mais je ne lai pourquoi on le donne à cette espèce de fête, ou de galante, rie qu’on fait à ses amis.

☞ SAPE. s. f. Ouverture qu’on fait au pied d’un mui avec le pic & la pioche, pour faire tomber tout d’un coup, faute d’appui. Ligo, causeulus. On vient bieoB plutôt à bout de démolir les murs épais des vieu.x châteaux par lifape qu’avec le marteau.

Sape, en termes de guerre, se dit d’un travail qu’on fait sous terre pour la descente d’unfolfé, & pour l’atti" que d’une place. C’est un enfoncement qu’on fait dans les terres, en les taillant par échelons du haut en bai, au-dessous du chemincouvert, qu’on pousse jusqu’an bas du fossé, quand il est lec, & jusqu’à fleur d’eau quand il en est plein. Aller à hliipe. Muro suffodiendo ligones appiscare. Prendre par fape, pousser la fape y conduire h. fape ^ aller à hfape, user delà, fape, &c. Tout cela le dit d’une certaine manière d£ pousser, de conduire la tranchée. Quand on ouvre Ig tranchée, on l’ouvre à découvert, les travailleur n’ayant rien pour les couvrir. Tout ce qu’on tait, c’est de creuser promptement, &c. de jeter la terre du coté de la place, laquelle.avec des faicinesqu’ony place, forme le parapet de la tranchée. On avance de si sorte, jusqu’ace que le feu, par le voisinage de 1 ; place, devenant plus meurtrier, on a recours à hfa-pe, pour épargner la vie des f.av.iilleurs. Au débouche de la tranchée le premier fapeur fai avance