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1891

BOUHOURS — BOULANGER

1892

    1. BOUHOURS Dominique##

BOUHOURS Dominique, né à Paris le 15 mai 1628, mort dans cette ville le 27 mai 1702. Il entra dans la Compagnie de Jésus le 7 septembre 1644. Il professa les humanités au collège de Louis-le-Grand et la rhétorique à Tours ; il fut plus tard chargé de l’éducation des princes de Longueville et du marquis de Seignelay, fils de Colbert. Comme historien et comme littérateur, il s’est fait une certaine réputation. Il n’a droit à entrer dans ce Dictionnaire que par sa traduction : Le Nouveau Testament traduit en français selon la Vulgate, 2 in-12, Paris, 1698-1703. Ses confrères, les PP. Besnier et Michel le Tellier, l’aidèrent dans ce travail. Richard Simon publia

    1. BOULANGER##

BOULANGER (hébreu : ’ôfêh, « celui qui fait cuire [le pain] ; » Septante : oreoTtoiôç ; Vulgate : pistor). Chez les Hébreux, dans les premiers temps, chaque famille faisait le pain pour son usage. Ce soin était presque exclusivement réservé aux femmes, Gen., xviii, 6 ; Lev., xxvi, 26 ; Matth., xiii, 33, etc., et dans les maisons de quelque importance à des serviteurs. Voir Pain. Plus tard, et encore seulement dans les villes, on voit des hommes en faire une profession. Ose., vii, 4, 6. C’est de même assez tardivement que le métier de boulanger qustor) s’introduisit a Rome, en l’an 580 de la fondation de la ville. Pline, H. N., xiiii, 11. À l’époque de Jérémie, xxxvii, .



590. — Boulangers égyptiens. D’après une peinture du musée Guimet.

à cette occasion : Difficultés présentées au R. P. Bouhours sur sa traduction française des quatre Évangélistes, 1697. Le P. Bouhours lui répondit par : Lettre à M. Simon, au sujet des deux lettres du sieur de Romainville, écrites au P. Bouhours. Cette traduction a été plusieurs fois réimprimée, surtout depuis 1832 ; elle a été suivie par le P. Lallemant dans ses Réflexions spirituelles. — On peut encore citer du P. Bouhours : Paroles tirées de l’Écriture Sainte, pour servir de consolation aux personnes qui souffrent, in-24, Paris, 1701. Cet opuscule, purement ascétique, fut publié après sa mort.

C. SOMMERVOGEL.

    1. BOUILLIER##

BOUILLIER, BOULLIER David Renaud, théologien protestant, né à Utrecht le 24 mars 1699, d’une famille originaire de l’Auvergne, fut ministre à Amsterdam, puis à Londres, où il mourut le 23 décembre 1759. Il a laissé des Observationes miscellaneæ in librum Jobi, in-8°,

Amsterdam, 1758.

B. Heurtebize.

21 (hébreu), il y avait à Jérusalem une rue ou place des Boulangers, hûs hâ’ôfim ; ce qui suppose évidemment des gens de cette profession, réunis, comme c’est l’usage en Orient, dans une même partie de la ville. Au temps d’Hérode, cette profession était plus commune ; bon nombre de villes de Palestine avaient des boulangers. Josèphe, Ant. jud., XV, IX, 2. — Les rois d’Israël avaient à leur service de nombreux serviteurs pour fournir chaque jour le pain nécessaire à la cour. III Reg., iv, 22 ; cf. II Reg., VI, 19. Des femmes paraissent avoir été d’abord chargées de ce soin. I Reg., viii, 13. L’organisation de ce service à la cour d’Israël dut se modeler sur celui de la cour d’Egypte. Là nous voyons un chef des boulangers ou panetiers. Gen., xl, 1, 2, 16, 20 ; xli, 10. C’était une dignité élevée dans les cours orientales. W. Pleyte, Le Papyrus Rollin de la Bibliothèque impériale de Paris, in-f », Leyde, 1868, p. 10, signale un djadja, « chef » des panetiers, sous la xix « dynastie.