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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/1021

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1903
1904
BOUTEILLE

contenir le vin et les diverses boissons, mais on se servait aussi de vases en terre, en métal et en verre. On les voit représentés sur les monuments, et de nombreux spécimens ont été retrouvés en Égypte (fig. 600, 601), en Assyrie (fig. 602), en Phénicie. Ils prennent les formes les plus variées ; quelques-uns se rapprochent de la bouteille, non pas du type à panse cylindrique, communément répandu de nos jours ; mais plutôt du fiasco au col plus allongé, à la panse plus ou moins sphérique, si connu en Italie. Plus souvent ils sont en terre ; mais on [[File: [Image à insérer -->] |300px]]
601. — Bouteille égyptienne en terre cuite. Musée du Louvre.
voit d’assez nombreux modèles en verre. La bouteille assyrienne en verre, si l’on en juge par les types des IVe et Ve siècles avant J.-C. trouvés à Babylone et conservés au British Muséum (fig. 603), était remarquable surtout par la solidité de son aplomb. Les bouteilles égyptiennes, en terre ou en verre, avaient des formes variées : les unes voisines de la bouteille ou fiasco, parfois munies d’une anse ; les autres rappelant plutôt l’amphore grecque. Un modèle de cette forme porte inscrit sur sa panse : arp, « vin », suivi de l’idéogramme hes, « vase ».

Plus que l’Égypte, la Phénicie était renommée dans [[File: [Image à insérer -->] |300px]]
602. — Bouteille assyrienne en terre cuite, trouvée à Khorsabadd.
D’après Place, Ninive, pl. 68-69.
l’antiquité pour la fabrication du verre (fig. 604) ; mais, comme pour d’autres branches de leur industrie, les Phéniciens s’inspiraient beaucoup des artisans de la vallée du Nil. C’est à l’un et l’autre marché que les Juifs devaient s’approvisionner pour les bouteilles de verre : on ne trouve pas [[File: [Image à insérer -->] |300px]]
603. — Bouteilles assyriennes en verre, provenant de N mroud Br tish Muséum.
d’allusion à cette industrie en Judée, comme à celle du potier. Deux mots hébreux peuvent désigner la bouteille ; baqbûq, dont l’étymologie marque le bruit particulier d’un liquide passant parun goulot étroit, Jer., xrx, l, 10 (Vulgate : laguncula), et nêbél, qui désignait d’abord une outre, mais, s’appliqua ensuite à des vases de terre ou de verre servant à contenir le vin ou d’autres liquides. Is., xxx, 14 ; Jer., xiii, 12 ; xlviii, 12 (lagunculas eorum, nibeléhém,