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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/1027

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1919
1920
BREBIS — BRENTIUS

xxvii, 17 ; III Reg., xxii, 17 ; II Par., xviii, 16 ; Judith, si, 15 ; Ezech., xxxiv, 5-19 ; Zach., xiii, 7 ; Matth., ix, 36 ; Marc, vi, 34. Le serviteur de Dieu ressemble lui-même parfois à la brebis qui s'égare. Is., xiii, 14 ; lui, 6 ; Ps. cxviii, 176 ; Matth., x, 6 ; xviii, 12 ; Luc, xv, 4, 6 ; I Petr., Il, 25. Notre-Seigneur compare ses disciples à des brebis, tout d’abord parce qu’ils doivent lui ressembler a lui-même qui est l’Agneau de Dieu, ensuite parce qu’ils ont à reproduire dans leur conduite les qualités particulières des brebis, la docilité, la simplicité, la douceur, l’attachement au pasteur, etc. Joa., x, 1-27. Cf. Is., XL, 11. Saint Pierre reçoit le pouvoir de paître les agneaux de Jésus-Christ, c’est-à-dire les fidèles, et ses brebis, c’est-à-dire les pasteurs, qui sont eux-mêmes des agneaux vis-à-vis du pasteur suprême. Joa., xxi, 17. Notre-Seigneur a commencé le premier à donner à ses Apôtres le nom de brebis, et à Ses disciples le nom d’agneaux, en les envoyant en mission. Matth., x, 16 ; Luc, x, 3. Le symbole se continue jusque dans la scène du dernier jugement, quand Dieu met à sa droite les brebis qui représentent ses fidèles serviteurs. Matth., xxv, 32, 33. Voir Bouc, col. 1870.

H. Lesêtre.

2. BREBIS (PORTE DES) (hébreu : Sê'ar hasso’n, « porte du troupeau [de brebis] ; » Septante : ἡ πύλη ἡ προϐατική ; Vulgate : porta gregis), porte de Jérusalem, rebâtie au retour de la captivité de Babylone, par le grand prêtre Éliasib et les prêtres ses frères. II Esdr., iii, 1, 31 (hébreu, 32) ; XH, 38 (hébreu, 39). D’après saint Jean, la piscine de Béthesda ou Bethsaïde se trouvait près de la porte « probatique », ἐπὶ τῇ προϐατικῇ (sous-entendu πύλῇ, comme on l’explique généralement, col. 1723). L’emplacement de cette piscine est maintenant bien déterminé, à quelques pas en avant de l'église Sainte-Anne (fig. 522, col. 1727) ; il fixe par là même la position approximative de la porte des Brebis. La ville alors ne s'étendait pas beaucoup du côté du nord. Le quartier bâti sur la colline de Bézétha n’en faisait pas encore partie ; il ne fut réuni à Jérusalem que par la troisième enceinte d’Agrippa. La muraille tournait donc dans la direction de l’ouest, vers le lieu occupé par l'église Sainte-Anne, si même elle allait jusque-là. Or, d’après l’ordre suivi par Néhémie, II Esdr., iii, 31 (hébreu, 32), la porte des Brebis se trouvait entre l’angle nord-est de l’esplanade du temple et la tour Méah. Cette tour, située près de la tour Hananéel (si elle n’est pas la même que cette dernière, placée à l’est de la cité, Zach., xiv, 10), pourrait bien s’identifier avec les ruines d’une ancienne tour, découvertes derrière l’abside de l'église Sainte-Anne (fig. 522, col. 1727). Dans cette hypothèse, la porte des Brebis pourrait se placer à l’endroit où se trouve la porte dite faussement de Saint-Étienne, Bab sitti Mariam, ou mieux un peu plus près de la piscine de Béthesda.

É. Levesque.

BREDENBACH Mathias, commentateur catholique, né à Kersp, duché de Berg, en 1489, mort en 1559. Il fut principal du collège d’Emmerick, dans le duché de Clèves. Homme recommandable par sa vie privée et par ses ouvrages contre les protestants, il a laissé : Commentaria in 69 psalmos ; Commentaria in Evangelium Matthiæ Ces deux traités ont été publiés en 1 vol. in-f°, Anvers, 1560, et Cologne, 1560. Ils sont remarquables par leur érudition. Le commentaire sur les soixante-neuf premiers psaumes donne les différences du texte hébreu, en suit le sens, qu’il explique avec clarté. Le commentaire sur saint Matthieu donne, après le sens littéral, des réflexions morales tirées des Pères. Le style de l’auteur est des plus agréables.

G. Thomasson.

BREE (Pierre Martinez de), théologien espagnol, né à Tolède, florissait vers 1582. II était docteur de l’université d’Alcala et y occupa une chaire. Il professa ensuite à Sagonte et fut chanoine de l'église cathédrale de cette ville. Parmi ses écrits, nous devons remarquer Enarratio in B. Judæ Thaddæi apostoli canonicam epistolam, tribus partibus divisa, quarum prima est de necessitate theologiæ et sensibus Scripturæ et clavibus eam reserantibus ; secunda enarratio ipsa Epistolæ ; tertia de locis ut quos ea tractandos offert, nempe de præcipuis mysteriis, quibus, etsi brevissima omnium canonicarum, referta illa est, in-4°, Sagonte, 1582. — Voir N. Antonio, Bibliotheca hispananova (1788), in-f°, t. i, p. 214.

B. Heurtebize.


BREITENEICHER Michel, prêtre catholique bavarois, né à Weichserau, village de la paroisse d’Eching, près de Landshut, le Il septembre 1827, mort à Fridorfing le 8 avril 1883. Après avoir fait de brillantes études au collège de Landshut et à l’université de Munich, il fut reçu docteur en théologie, en 1860. Il exerça divers postes dans le saint ministère, fut chanoine de la cathédrale de Munich, en 1869 ; mais, en 1870, le zèle des âmes lui fit échanger ce poste pour celui de curé de Fridorfing, où il termina ses jours. Les langues orientales et l’exégèse biblique eurent pour lui de grands attraits ; mais il se fit connaître surtout par un remarquable talent de prédicateur, qu’une maladie de poitrine l’empêcha d’exercer à son gré. Il a publié Ninive und Nahum, mit Beiziehung der Resultate der neuesten Entdeckungen historisch-exegetisch bearbeitet, in-8°, Munich, 1861. Ses autres ouvrages ont plutôt le caractère homilétique, Comme Das Alte Testament und die christlichen Grundlehren in Kanzelvorträgen dargestellt, 2 in-8°, Ratisbonne, 1879, et Die Passion des Gottmenschen in einer Reihe von Vorträgen beleuchtet, 2 in-8°, Schaffhouse et Ratisbonne, 1871-1875 ; 2= édit., Ratisbonne, 1889. Cf. Literarischer Handweiser zunächst für das katholische Deutschland, 1885, p. 423-428.

E. Levesque.


BRENIUS Daniel, socinien et arminien, disciple d’Episcopus, né à Harlem en 1594, mort en 1664. Il a laissé de nombreux ouvrages, qui composent un volume de la Bibliothèque des Frères polonais. Deux de ces ouvrages ont trait à l'Écriture Sainte : Annotationes in Veterem et Novum Testamentum (præter in Canticum canticorum et libros non hebrœos Veteris Testamenti), in-f°, Amsterdam, 1664 ; Explicatio in librum Job, et Apocalypsim Joannis. Belgice, per Franciscum Cuperum et latine translata et ab auctore aucta, in-4°, Amsterdam, 1666.

G. Thomasson.


BRENTANO (Dominicus von), exégète catholique suisse, né en 1740 à Rapperswyl, en Suisse, mort le 10 juin 1797. Il a traduit une partie des Écritures en allemand, avec des notes qui ont des tendances rationalistes : Die heilige Schrift des Neuen Testaments, Kempten, 1790-1791 ; Die heilige Schrift des Alten Testaments, Francfort, 1798. Il n’eut le temps de traduire de l’Ancien Testament que le Pentateuque ; son travail fut continué par Th. A. Dereser et J. M. A. Scholz. Voir col. 381. Cf. Allgemeine deutsche Biographie, t. iii (1876), p. 313.


BRENTIUS (Brenz ou Brentzen) Jean, luthérien, né à Weil, en Souabe, le 24 juin 1498, mort le Il septembre 1570 à Stuttgart. Après avoir étudié à Heidelberg, avec Mélanchthon et Bucer, il obtint un canonicat à Wittenberg. II embrassa les idées de Luther, et après la mort de l’hérésiarque fut regardé comme le chef du parti. Il n’accepta point cependant les idées de Luther sur la doctrine de la justification. Il inventa aussi une nouvelle manière d’interpréter la présence réelle, qui a fait donner à ses disciples le nom d’ubiquitaires. On a de lui un grand nombre de commentaires, principalement dogmatiques, avec des remarqués exégétiques considérables. La principale édition, et la seule complète de ses œuvres, est celle de Tu-