déroulent des dessins qui ont tout l’air d’une broderie. En tout cas, cette industrie était assez développée en Egypte pour être appréciée des Phéniciens. Ézéchiel, xxvii, 7, dans sa prophétie contre Tyr y fait allusion : n Les voiles de tes navires sont en fin lin brodé d’Égypte. »
620. — Détails de la broderie du vêtement royal d’Assurnasirpal.
D’après Layard, Monuments of Nineveh, t. i, pl. 6.
Le tombeau de Ramsès III, à Thèbes, nous offre des peintures de voiles répondant précisément à cette description (fig. 622).
III. Broderies phéniciennes. — Les Phéniciens, qui achetaient les broderies des Égyptiens, Ezech., xxvii, 7, des Assyriens, xxvii, 23, 24, et des Syriens, xxvii, 16, produisaient eux-mêmes des ouvrages remarquables en ce genre.
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621. - Bande d’un linceul brodée, trouvée dans un tombeau d’Egypte. Musée des arts décoratifs, à Paris.
Les broderies des Sidoniennes ont été chantées par Homère, Iliad. vi, 289. Les riches marchands des colonies de Tyr, ces princes de la mer, en apprenant la chute de cette cité magnifique, quitteront, dit le prophète, leurs superbes vêtements brodés pour s’asseoir à terre, enveloppés de stupeur comme d’un manteau, et pleurer sur son sort. Ezech., xxvi, 16.
IV. Broderies Israélites. — La Sainte Écriture parle de plusieurs travaux de broderie exécutés chez les Hébreux ; ils avaient probablement appris cet art en Egypte. Le voile placé à l’entrée du tabernacle était un ouvrage de broderie, Exod., xxvi, 36, différent du rideau du Saint des saints, œuvre de tissage aux teintes variées. Exod., xxvi, 1, 31. La Vulgate ne garde pas cette distinction du texte original ; elle traduit, dans les deux cas, opus plumarium, « œuvre de broderie. » Cf. Exod., xxvii, 16 ; xxxvi, 37 j.