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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/520

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ARC — ARC-EN-CIEL


à cause du jH 22 : « L’arc de Jonathas n’a jamais reculé. »

237. — Le dieu Ilu, armé lie l’are. D’après Layard, Monuments' o/ Nlneveh, t. i, pi. 13.

La Vu] gale a traduit, ꝟ. 22, qését par sagitta, « flèche ». Voir Carquois, Flèche. J. Thomas.

ARC DE TRIOMPHE. La Vulgate traduit par fornix triumphalis, « arc de triomphe, » I Reg., xv, 12, le mo » *te ; '|ip

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238. — Stèle punique. Corpus iwscriptionum semiticarum,

n° 309, pi. 52. Bibliothèque nationale, n° 524.

miment que Saûl, après avoir défait les Âmalécites, s'érigea à Carmel, ville de Juda. Mais ce n'était certainement

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239. — Stèle votive de Cartilage.

pas un arc de triomphe. Le texte original l’appelle yad, « une main, » comme Tout traduit les Septante (-/tïpoi).

C'était probablement une stèle, d’une forme analogue à celle de Mésa, roi de Moab, et aux nombreuses stèles

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240. — Autre stèle votive de Cartnage.

qu’on a trouvées enPhénicie et à Carthage, et sur lesquelles une main est souvent figurée (fig. 238-240). Cf. Il Sam. (II Reg.), xviii, 18. Voir Main 2.

ARC-EN-CIEL. Ce phénomène céleste est simplement appelé en hébreu « l’arc », qését, Gen., ix, 14, 16 ; Ezech., i, 28 ; Eccli., xliii, 12, comme l’arme du même nom, et sans doute aussi à cause de sa forme recourbée. Quand Dieu fait de l’arc-en-ciel le signe de son alliance avec Noé, après le déluge, il l’appelle « mon arc ». Gen., IX, 13 (et aussi au ꝟ. 14, d’après les Septante et la Vulgate). Il n’y a dans cette expression aucune trace des conceptions mythologiques d’après lesquelles l’arc-en-eiel serait l’arme de certains dieux. Elle suppose seulement que Dieu est l’auteur et le maître de l’arc-en-ciel comme de tous les autres phénomènes naturels, Eccli., xliii, 12, et qu’il le prend dans la circonstance comme un signe spécial de ses volontés. L’alliance, berîf, qui suit le déluge est la première que Dieu t’ait avec l’homme ; et comme elle est universelle, comprenant même toute âme vivante sur la terre, Dieu choisit, non un signe qui puisse distinguer seulement une race, comme la circoncision, signe de l’alliance faite avec la postérité d’Abraham ; mais un signe pris dans la nature même, et pouvant frapper tous les regards. « Il daigna taire ce traité, dit Bossuet, non seulement avec les hommes, mais encore avec tous les animaux tant de la terre que de l’air, pour montrer que sa providence s'étend à tout ce qui a vie. L’arc-en-ciel parut alors ; Dieu en choisit les couleurs si douces et si agréablement diversifiées sur un nuage rempli d’une bénigne rosée plutôt que d’une pluie incommode, pour être un témoignage éternel que les pluies qu’il enverrait dorénavant ne feraient jamais d’inondalion universelle. Depuis ce temps, l’arc-en-ciel paraît dans les célestes visions comme un des principaux ornements du trône de Dieu, et y porte une impression de ses miséricordes. » Discours sur l’histoire universelle, IIe part., chap. I. Dans le récit de la Genèse, ni le contexte ni les paroles de Dieu ne font entendre, comme l’ont cru quelques interprètes, que l’arc-en-ciel n’avait pas encore paru avant le déluge. Le verbe nâtatti, Gen., ix, 13, au parfait, ne doit pas être traduit ici par le futur, comme dans la Vulgate ponam ; il s’applique plutôt à une chose déjà existante, à laquelle on donne une nouvelle destination. Cf. Exod., vii, 1 ; 1 Reg., xii, 13 ; Jer., i, 5.

Dans la légende babylonienne du déluge, bien que l’arc-en-ciel ne soit pas présenté comme signe de l’alliance faite entre les dieux et les hommes, cependant il paraît être aussi mentionné à la col. 3, 1. 52, de la tablette cunéiforme, Cuneiform Inscriptions of Western Asia, t. iv, pi. 50-51, au moment où les dieux viennent respirer l’agréable odeur du sacrifice offert par le héros sauvé : « La grande déesse, à son approche, éleva les zones