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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/584

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ARNAULD — ARNON

traductions de l’Écriture Sainte en français pour ce qui regarde la langue, avec des réflexions sur cette maxime que l’usage est le tyran des langues vivantes, Paris, 1707. — Difficultés proposées à M. Steyaert, docteur et professeur en théologie de la faculté de Louvain, Cologne, 1691. — Dissertation critique touchant les exemplaires grecs sur lesquels M. Simon prétend que l’ancienne Vulgate a été faite, et sur le jugement que l’on doit faire du fameux manuscrit de Bèze. — Réponse aux remarques du P. Annat sur l’impression et la publication du Nouveau Testament imprimé à Mons.Mémoire sur le Bref de Clément IX contre la traduction du Nouveau Testament imprimée à Mons.Réponse à la lettre d’un docteur en théologie à un de ses amis, sur la traduction du Nouveau Testament imprimée à Mons.Réponse à la seconde lettre d’un docteur, en théologie sur la même traduction. — Voir Dacier, Éloge de M. l’abbé Arnauld, dans les Mémoires de l’Académie des inscriptions, t. xlviii, 1808.

B. Heurtebize.

ARNDT Josué, théologien luthérien, né à Gustrow (Mecklembourg), le 9 septembre 1626, mort le 5 avril 1687. Il fut successivement professeur de logique à Rostock, ministre luthérien et bibliothécaire à Gustrow, prédicateur du duc de Mecklembourg, qui l’éleva, en 1662, à la dignité de conseiller ecclésiastique. — Voici le catalogue de ses ouvrages relatifs à la science biblique : Miscellaneorum sacrorum liber unus : in quibus præter Scriptural Veteris et Novi Testamenti loca illustriora ex antiquitatibus perspicue explicata, usus verus et plus profanas doctrinal ad gloriam Del et Verbi ejusdem intellectum ostenditur, in —8°, Copenhague, 1648 ; Lexicon antiquitatum ecclesiasticarum, in-4°, Greifswald, 1669 ; Antiquitatum judaicarum clavis, Rostock, 1710 ; Manuale legum mosaicarum, in-8 », Gustrow, 1666. Ce dernier ouvrage renferme un exposé méthodique des lois de Moïse, divisé en trois parties. La première donne ces lois suivant l’ordre et la division adoptés par les rabbins ; la deuxième contient le même exposé d’après l’ordre et la division adoptés chez les chrétiens ; dans la dernière partie, l’auteur expose, en parallèle avec ces lois, le droit romain et le droit des gens. Dans le cours de son exposé, Josué Arndt explique les divers sens du texte des lois mosaïques. Cet ouvrage, malgré quelques erreurs, ne manque ni de science ni de mérite. — Charles Arndt, fils de Josué et professeur de langues orientales à Rostock, a écrit la vie de son père, qui a été imprimée en 1697, à Gustrow, sous ce titre : Fama Arndtiana reflorescens. Voir Nicéron, Mémoires, t. xliii, in-12, Paris, 1745, p. 243.

O. Rey.


ARNHEIM Chayim Halévi, commentateur juif, mort à Glogau (Prusse), le 22 septembre 1870. On a de lui : Das Buch Job übersetzt und commentirt, in — 8 », Glogau, 1836. Il a de plus collaboré à la version juive-allemande de la Bible publiée par Zunz, in —8°, Berlin, 1838. Voir Allemandes (versions), col. 379. Voici les livres qu’il a traduits : le Pentateuque, les deux livres des Rois, Ézéchiel, Osée, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Zacharie, Proverbes de Salomon, Job, Ruth, l’Ecclésiaste, Esther et Néhémie. Voir Steinschneider, Hebräische Bibliographie, 1874, p. 28.


ARNOBE, surnommé le Jeune, pour le distinguer de l’apologiste africain du même nom, vécut probablement dans la Gaule méridionale, et fut évêque ou prêtre. Il nous reste de lui : 1° Commentarii in Psalmos, écrits vers 460, à la demande des évêques Léonce et Rustique. L’auteur transcrit d’abord le psaume entier, donne ensuite du texte sacré une interprétation allégorique et typique, et finit par une doxologie. L’idée mère de ce travail paraît être de démontrer que le Psautier n’est que l’histoire anticipée de l’œuvre de la Rédemption. Arnobe est favorable aux théories semi-pélagiennes. Il combat spéciale ment la doctrine de saint Augustin sur la grâce. Il cite souvent Origène et plusieurs autres commentateurs. — 2° Annotationes in quœdam Evangeliorum loca. — Voir Migne, t. liii, col. 327-580 ; Ceillier, Histoire des auteurs sacrés, 2e édit., t. x, p. 330-335 ; Histoire littéraire de la France, 1745, t. ii, p. 342-551.


1. ARNOLD Gottfried, théologien piétiste, né à Annaberg, en Saxe, le 5 septembre 1666, mort à Perleberg, le 30 mai 1714. Après avoir fait ses études à Wittemberg, il devint, en 1689, professeur à Dresde, et y embrassa les idées de Spener, dont il fut le plus ardent disciple. Après la mort de son maître, il fut considéré comme le chef des piétistes. En 1707, il obtint la charge pastorale à Perleberg, et la garda jusqu’à sa mort. Mécontent des tendances des docteurs de l’Église luthérienne, il les attaqua dans ses écrits sans aucun ménagement. Persécuté par ses coreligionnaires, il fut bientôt animé d’une haine implacable contre les ecclésiastiques de sa confession, et il en vint à avoir cette idée fixe que le clergé était la source unique de tous les maux qui avaient affligé l’Église depuis ses origines. C’est dans cet état d’esprit qu’il écrivit son Unpartheiische Kirche— und Ketzergeschichte, qui s’étend depuis le commencement du Nouveau Testament jusqu’en l’an 1680 de Jésus— Christ. La première édition parut à Francfort-sur-le-Mein, de 1699 à 1700, 2 in-f° ; nouvelle édition en 3 in-f°, Schafhouse, 1740-1743. Cette histoire, la première qui ait été écrite en langue allemande, et non en latin, contient l’apologie de toutes les hérésies, et le clergé y est toujours représenté comme la personnification du mauvais principe. Parmi ses autres ouvrages, nous mentionnerons comme se rapportant à l’Écriture Sainte: De lotione manuum ad factura Pilati (in Matth., xxvii, 24), in-4°, Wittemberg, 1689 ; Kurzgefaste Kirchen — Historie des alten und neuen Testaments, Leipzig, 1697 ; Wahres Christenthum des altes Testaments, in-4°, Francfort, 1707 ; Der Historie von der Lehre, Leben und Thaten der beyden Apostel und Junger Christi Petri und Pauli, in-8°, Rostock, 1708 ; Geheime Betrachtungen uber die Psalmen David, in-8°, Cassel, 1713. Voir G. Arnold, Gedoppelter Lebenslauf, Leipzig, 1816, ouvrage qui est en partie une autobiographie ; Coler, Summarische Nachricht von G. Arnold’s Leben und Schriften, Wittemberg, 1718 ; Knapp, Biographie G. Arnold’s, Stuttgart, 1845 ; Göbel, Geschichte des christlichen Lebens in der rheinischwestphälischen evangelischen Kirche, t. ii, p. 698-753 ; Fr. Dibelius, Gottfried Arnold, sein Leben und seine Bedeutung für Kirche und Theologie, Berlin, 1873.

B. Heurtebize.


2. ARNOLD Nicolaus, théologien calviniste, né à Lesna, en Pologne, le 17 décembre 1618, mort le 15 octobre 1680. En 1639, il devint recteur de l’école de Jablonow ; en 1641; il se rendit à Franeker, et, en 1654, il succéda dans cette ville à Cocceius comme professeur de théologie. On a de lui, entre autres ouvrages: Lux in tenebris, seu brevis et succincta vindicatio et conciliatio locorum Veteris et Novi Testamenti, quibus omnium sectarum adversarii ad stabiliendos suos errores abutuntur, in-4°, Franeker, 1662 ; 1665 ; édition augmentée, 1680 ; Leipzig, 1698 ; ouvrage dirigé principalement contre les Sociniens; Exercitationes theologicæ ad Epistolam ad Hebræos, Franeker, 1679.

B. Heurtebize.


ARNON(hébreu :’Arnôn, « rapide » ou « bruyant », selon Gesenius, Thesaurus linguæ hebrææ), p. 153 ; Septante :Ἀρνῶν), rivière ou torrent (naḥal) qui se jette dans la mer Morte vers le milieu de son rivage oriental ; c’est aujourd’hui l’ouadi él-Modjib. Limite septentrionale du pays de Moab, cf. Is., xvi, 2, il le séparait du royaume des Amorrhéens, Num., xxi, 13, 24, 26 ; Jud., xi, 18, 22, comme il sépare actuellement le Belqâ’a du pays de Kérak. Plus tard il marqua la frontière méridionale du territoire conquis de ce côté par les Israélites (tribu de Ruben). Deut., ii, 24, 36 ; iii, 8, 12, 16 ; iv, 48 ; Jos., xi,