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ASRIEL — ASSEMBLÉES


    1. ASRIEL##

ASRIEL (hébreu : 'AsrVêl, « vœu de Dieu ; » Septante : 'Eo-pttiX, 'hÇi^X), fils de Galaad et descendant de Manassé. Num., xxvi, 31. Il est nommé Esriel, Jos., xvii, 2 ; 1 Par*, 711^14.

    1. ASRIÉLITES##

ASRIÉLITES (hébreu : Hâ'aêrïyêlî ; Septante : d 'Eopi-rl(), famille de la tribu de Manassé, descendue d’Asriel. Num., xxvi, 31.

    1. ASSARIUS##

ASSARIUS, monnaie romaine. Voir As.

ASSAUT. Voir Siège des villes.

    1. ASSÉDIM##

ASSÉDIM (hébreu : Hassiddim, avec l’article, « les flancs, les pentes » ; Septante : t<ôv Tupîuv), une des villes fortifiées de la tribu de Nephthali. Jos., xix, 35. La traduction des Septante, qui paraît singulière, s’explique très bien par le changement du i, daleth, en-i, resch ; au lieu de D » tsn, Hassiddim, ils ont lu nnsn, Hassorim, « : les Tyriens, »

tandis que, dans la version syriaque, on a lu jVts, $idôn.

Cette confusion vient aussi probablement de ce que les traducteurs ont pris le mot suivant is, Sér, pour-iï, $ôr, nom

de la ville de Tyr. Cette lecture est inadmissible, car Tyr et Sidon, loin de toucher même à la tribu de Nephthali, en étaient séparées par la tribu d’Aser. Dans le Talmud de Jérusalem, Megillah, i, 1, Hassiddim est rendu par Kefar PZattya ou Hitya, que beaucoup d’auteurs identifient avec. Hattin, au nord-ouest de Tibériade ; cf. A. Neubauer, La géographie du Talmud, in-8°, Paris, 1868, p. 207 ; pu, plus précisément, selon M. V. Guérin, avec Hattin el-Kedim, « Hattin l’ancien, » ruines qui couronnent une colline élevée, au sud du village actuel et au nord d’une autre colline plus célèbre, appelée Qoroun ou « cornes de » Hattin. « Ces ruines sont actuellement très confuses. On distingue seulement les vestiges d’un mur d’enceinte construit avec des pierres basaltiques de toute grandeur, et au dedans de cette enceinte renversée de nombreux tas de matériaux amoncelés au milieu des broussailles, restes de maisons démolies. Çà et là on remarque quelques arbres séculaires, tels que figuiers et oliviers. » Description de la Palestine, Galilée, t. i, p. 193. Ce qu’il y a de certain, c’est que eet emplacement cadre parfaitement avec la position des villes mentionnées immédiatement après, Émath, Reccath et Cénéreth, qui, quelle que soit leur identification, se trouvaient évidemment sur les bords du lac de Génésareth. Cependant quelques auteurs, comme Knobel, placent Assedim à Khirbet es-Saudéh, un peu à l’ouest de la pointe méridionale du lac de Tibériade (c’est probablement le Khirbet es-Saïadéh de V. Guérin, Galilée, 1. 1, p. 268, ou le Khirbet Seiyadéh de la grande carte anglaise, Old and New Testament Map of Palestine, Londres, 1890, feuille 6). Cet emplacement rentre parfaitement dans les limites de la tribu de Nephthali, quoi qu’en dise Keil, Josua, in-8°, Leipzig, 1874, p. 161. K. Furrer, Pie Ortschaften am See Genezareth, dans la Zeitschrift des Peutschen Palàstina - Vereins, t. ii, 1879, p. 58, indiqué un autre endroit, es-Sattîyéh, situé quelques heures plus loin, au nord d’Hattin, dans VOuadi Elvmoud. Voir Nephthali (tribu et carte).

A. Legendre.

ASSEM (hébreu : HâSem ; Septante : 'Ao-in). Il semble que Benê-HâSem, traduit dans laVulgate par filii Assern, est un nom propre individuel : Bené-hàsem le Gézonite, un des vaillants guerriers de l’armée de David. I Par., xi, 33. Dans la liste parallèle, II Reg., xxiii, 32, on lit filii Jassen (hébreu : Benê-Yasen).

    1. ASSEMBLÉES##

ASSEMBLÉES (hébreu : mô'êd, 'âséréf, 'êdâh, qâhâl ; Septante : èxxXriuia, auvayârflj tav^yiip' ;  ; Vulgate : cœtus, concilium, concio, congregatio, conventus, ecclesia, synagoga). Ce mot a deux sens différents dans l'Écriture. Il désigne soit l’ensemble du peuple Dieu, soit

la réunion d’une partie plus ou moins considérable de ce peuple dans un lieu donné.

I. L’assemblée du peuple de Dieu. — C’est l’ensemble de tous ceux qui appartiennent officiellement à la nation et à la religion juive, soit par naissance, soit par naturalisation. Les termes 'âdât ttrâ'êl, « assemblée d’Israël ; » 'âdât benê Isrâ'êl, « assemblée des enfants d’Israël ; » 'âdât Yehovâh, « assemblée de Jéhovah ; » qehal Iérâ'êl, « assemblée d’Israël ; » qehal Yehovâh, « assemblée de Jéhovah ; » qehal hâ'èlôhîm, « assemblée de Dieu, » ou simplement haqqâhâl, « l’assemblée, » ont donc un sens analogue à celui que comporta, depuis Notre-Seigneur, le mot « Église » ; ils impliquent en même temps cet ensemble de droits civils et religieux qui s’appelait 7toXii£(a chez les Grecs, et civitas chez les Romains. L’assemblée, c’est tout le peuple hébreu constitué en corps de nation. Lev., x, 6 ; xvi, 17 ; Num., i, 2 ; xra, 27, etc. ; Ps. lxi, 9 ; lxxiii, 2 ; Eccli., xlvi, 17 ; l, 22, etc. ; Prov., v, 14 ; I Mach., iii, 13 ; II Mach., ii, 7. Elle est divisée en tribus, les tribus en familles, les familles en maisons, chaque maison comprenant tous les descendants d’un ancêtre plus rapproché. A la têle de l’assemblée se trouvent les anciens et les « chefs de l’assemblée convoqués à la réunion », Num., xvi, 2, engageant par leurs décisions la responsabilité de tout le peuple. Jos., ix, 18. C’est par leur intermédiaire que Moïse et Aaron s’adressent « à toute l’assemblée des enfants d’Israël », pour faire connaître leur mission et prescrire la célébration de la première Pâque en Egypte. Exod., ni, 16 ; xii, 3, 21, 47. "Voir Anciens.

Si quelque étranger voulait être admis à faire partie de l’assemblée, et par conséquent de la nation, il devait se faire circoncire et s’engager à pratiquer toute la loi. Exod., xii, 48. Cette faculté était interdite aux eunuques, aux fils de prostituée, aux Ammonites et aux Moabites. Deut., xxm, 1-3 ; II Esdr., xiii, 1 ; Lam., i, 10. Les Iduméens et les Égyptiens n'étaient admis à la naturalisation qu'à la troisième génération. Deut., xxiii, 8. Pour certaines fautes, on était mis « hors de l’assemblée », c’est-à-dire excommunié. On cessait alors de faire partie du peuple de Dieu. Exod., xii, 19 ; Num., xix, 20 ; I Esdr., x, 8 ; Mich., ii, 5 ; Joa., ix, 22 ; xvi, 2.

II. Les assemblées extraordinaires du peuple. — 1° À l'époque du tabernacle. — Pour convoquer le peuple devant le tabernacle, on faisait une simple sonnerie avec deux trompettes d’argent. Num., x, 3, 7. On ne peut guère déterminer ce qu’il faut entendre par « tout le peuple ». Parfois il ne s’agissait que des anciens et des chefs de tribus, représentants de toute la nation. D’autres fois tous les hommes, ou à peu près, étaient convoqués, et alors ils prenaient place derrière leurs chefs de tribus et leurs anciens. Au désert, l’assemblée est convoquée pour recevoir les tables de la loi, Exod., xxxiv, 32 ; Deut., ix, 10 ; xviii, 16 ; pour entendre proclamer à nouveau l’institution du sabbat, Exod., xxxv, 1 ; pour assister à la consécration d’Aaron, Lev., viii, 3, 4 ; pour être témoin du châtiment de Coré, Num., xvi, 19 ; pour voir jaillir l’eau miraculeuse, Num., xx, 8, 10 ; xxi, 16 ; pour recevoir les instructions de Moïse, Lev., xix, 2, et entendre son cantique. Deut., xxxi, 30. Sous Josué, il y a des assemblées du peuple, en présence de l’arche, à Galgala, après le passage du Jourdain, Jos., iv, 21 ; pour la circoncision générale, Jos., v, 2-3 ; au mont Hébal et au mont Garizim, pour la lecture de la loi, Jos., viii, 29-35 ; à Silo, pour y fixer le tabernacle, Jos., xviii, 1, et une autre fois pour y protester contre l'érection d’un autel sur les bords du Jourdain, parles tribus transjordaniques, Jos., xxii, 12 ; enfin à Sichem, pour y faire profession de fidélité au Seigneur, Jos., xxiv, 1. Pendant la période des Juges, il n’est parlé que d’une assemblée de quatre cent mille hommes à Maspha, « devant le Seigneur, » pour y aviser aux moyens de châtier les Benjamites. Jud., xx, 1-2. Sous Samuel, il y a des assemblées générales à Maspha (Masphath), pour y renoncer aux idoles et faire pénitence,