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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/742

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BAALBEK


au-dessus du sol, on a peine à comprendre comment des masses aussi colossales ont pu être transportées et montées à une pareille hauteur. Sous la grande cour quadrangulaire s’étendent d’immenses galeries souterraines, voûtées en très bel appareil romain, mais ayant pour base une masse de construction composée de blocs beaucoup plus forts et plus anciens.

Un escalier monumental, actuellement détruit, mais dont on voit encore quelques restes, donnait, vers l’est, accès aux propylées (A). Ce portique avait 54 m 86 de long du nord au sud, sur 14 mètres de large de l’est à l’ouest.

d’édifices richement ornés, formant une espèce de galerie avec des chambres semi-circulaires (f) et en carré long ( h). Elle devait offrir un coup d’œil très imposant avec les riches décorations prodiguées par la sculpture, et les nombreuses statues qui la peuplaient, placées dans des niches arrondies vers le sommet en gracieuses coquilles ou surmontées d’un fronton triangulaire. Au centre (E), une élévation de niveau paraît être le reste, d’une esplanade portant un autel.

Cette cour conduisait au grand temple (F), probablement le temple du Soleil, qui consistait peut-être eu

— Petit temple de Bafilbek.

Il était orné de douze colonnes corinthiennes, dont les bases sont encore en place et portent des inscriptions latines avec les noms d’Antonin le Pieux et de sa mère Julia Augusta. Il était flanqué à droite et à gauche de deux pavillons carrés (B), ornés extérieurement de pilastres corinthiens, et renfermant à l’intérieur chacun une grande chambre, richement ornée de frises et de niches sculptées. Des propylées on entrait par une triple porte dans une première cour hexagonale (C) de soixante mètres de diamètre, encadrée par des constructions symétriques ou chambres analogues à celles de la cour rectangulaire. On distingue des traces de niches alternativement cintrées et à fronton, dont les colonnes brisées jonchent la terre de leurs débris. Sur la face occidentale, une porte monumentale, accompagnée de deux autres plus petites, ouvrait sur une seconde cour beaucoup plus vaste, affectant la forme d’un parallélogramme (D), et mesurant cent trente-quatre mètres de long sur cent treize de large. Celle - ci est entourée au sud et au nord

un simple mais majestueux péristyle, long de quatrevingt-neuf mètres sur quarante-huit de large. Il n’en reste plus que des substructions, et descinquante-quatre colonnes dont il se composait (en défalquant les colonnes d’angle : dix de front et dix-neuf de côté), six sont seules debout actuellement ; mais elles sont incomparables et provoquent l’admiration par leurs dimensions colossales, la perfection de leur poli, la beauté de leur chapiteau corinthien et la magnificence de leur entablement ( fig. 396). Mesurant m 34 de haut, 7 m 04 de circonférence et 23 m 06 de hauteur totale, entablement compris, se dressant dans les airs sur une plate-forme, elle-même très élevée, ces colonnes se voient de fort loin, et sous les rayons du soleil, à son lever ou à son déclin, aussi bien qu’aux clartés de la lune, elles produisent un effet des plus saisissants. A quelque distance, au sud, se trouve le petit temple (G), ainsi appelé par comparaison, car il est plus vaste que le Parthénon d’Athènes ; malgré les ravages qu’il a subis, c’est un des monuments les mieux conservés de la Syrie