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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/786

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BALLART — BALLESTER


gardant le soin de l’impression, Clémencet se chargeant des préfaces et de l’épître dédicatoire. L’ouvrage fut publié sous ce titre, un peu différent de celui qu’avait projeté Sabbatier : Bibliorum sacrorum versiones latins, antiquse, seu Vêtus Italica, et ceteræ quœcumque in codicibus mss. et antiquorum librïs reperiri potuerunt : quse cum Vulgata latina et cum textu grseco comparantur. Accedunt prxfationes, observationes ac notée, indexque novus ad Vulgatarne regione éditant, idemque locupletissîmtis. Opéra et studio D. Pétri Sabbatier, ordinis sancti Benedicti, e congregalione sancti Mauri, 31n-f°, Reims, -1743-1749. L’ouvrage reparut chez François Didot, Paris, 1751. J. Pahisot.

1. BALLE (hébreu : môs, de la racine mû$, « presser, séparer » ), enveloppe du grain des graminées, blé, orge, etc., composée de deux écailles ovales ou glumelles s’emboîtarit l’une dans l’autre, de façon à former une sorte de capsule. Après le battage destiné â broyer les épis pour en détacher le grain, on enlevait la grosse paille ;

tombeaux. Wilkinson en a reproduit une en cuir dont la couture est visible, et une autre en terre cuite peinte, de

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431. — Balles égyptiennes.

D’après’WllklnsoE, Jlfonners and Oustoms o/the aneient Egyptians,

2° édit, t. ii, p. 67..

la collection de Sait (fig. 431). Sur les peintures des tombeaux de Béni -Hassan, on voit représentés divers jeu*

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432. — Joueuses de balle égyptiennes. Tombeaux de Béni -Hassan. D’après Champolllon, Monuments de l’Egypte, pi. 367.

il restait alors sur l’aire, mélangés au grain, des débris de paille triturée, pn, tébén, et la balle, yta, môs.

La séparation s’effectuait par l’opération du vannage. Quand le vent soufflait (et en Palestine la brise s’élève chaque soir), on projetait en l’air ce mélange, à l’aide de larges. pelles à manche très court (cf. col. 325, fig. 72). Le bon grain,-o, bâr, plus pesant, retombait à terre

à la même place, tandis que les corps légers, comme les débris de paille et la balle, étaient emportés par le vent à une certaine distance. Is., xli, 15. Cette fragile enveloppe ainsi portée loin de l’aire où demeure le bon grain est souvent prise, dans l’Écriture, comme image du sort des méchants devant la justice de Dieu. Ps. i, 4 ; xxxiv, 5 ; Ose., xiii, 3 ; Job, xxi, 18 ; 1s., xxix, 5 ; xli, 15. Les nations elles-mêmes, dispersées par la menace divine, sont comparées à la balle des montagnes, c’est-à-dire à la balle d’une aire bien exposée au vent. Is., xvii, 13. Le jour de la justice divine viendra avec autant de facilité et de promptitude que la balle qui passe. Soph., il, 2. Le chaldéen, Dan., ii, 35, pour désigner la balle, emploie le mot "w, ’ûr, « pellicule » qui recouvre le grain {cf. iW, ’ôr, « peau » ). Les Septante traduisent le mot hébreu môs tantôt par x v0 °îj <I u i a Ie sens de « paille légère, balle », aussi bien que celui de « poussière » ; tantôt par -^oûç, « poussière ; » tantôt par xoviopiôç, « poussière, » Job, xxi, 18, ou av601, « fleur. » Soph., ii, 2. L’espérance de l’impie, Sap., v, 15, est comme x°û ?, <(’a poussière, » que le vent emporte ; mais les meilleurs exemplaires ont x v <>ùç, « la balle. » La Vulgate, à la suite des Septante, rend le mot hébreu par pulvis ou favilla. Dans Sap., v, 15, elle approche davantage du sens exact : ianugo, « duvet, bourre. » E. Levesque.

2. BALLE à jouer (hébreu : dur ; Vulgate : pila). Elle était connue des Égyptiens, et l’on en a retrouvé dans leurs

de balles (fig. 432 et 433). Isaïe, xxii, 18, prophétisant contre Sobna, préposé au temple de Jérusalem, dit que

433. — Autres joueuses de balle égyptiennes. Tombeaux de Beni-Hassan. D’après Champollion, pi. 367.

Dieu le fera rouler comme une balle dans un vaste espace. C’est le seul passage de l’Écriture où il soit fait allusion à la balle à jouer.

    1. BALLESTER Louis##

BALLESTER Louis, théologien espagnol, né à Valence en 1544, mort dans cette ville le 1° mai 1624. Il entra au noviciat de la Compagnie de Jésus le 1 er septembre 1562. Il expliqua longtemps l’Écriture Sainte à Valence, et enseigna l’hébreu. Il fit des missions dans l’île de Sardaigne, et fut supérieur de la maison de Tarragone. On a de lui : Onomatographia, sivè Descriptio nominum varii elperegrini idiomatis, quse alicubi in latina Vulgata editione occurrunt, in-4°, Lyon, 1617. La première partie contient, par ordre alphabétique, les noms des principales matières des deux Testaments ; la seconde, les noms des principaux personnages, avec l’indication des temps où ils vivaient. — Hierologia, sive De sacre sermone, conti* nens summam atque compendium porilivse théologies,