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BARRE — BARTHÉLÉMY, APOTRE

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duisent : « les princes [de Moab s’enfuient] jusqu’à Ségor ; » mais on admet communément que le mot berîfyîm signifie dans ce passage « fuyards », et non pas « barres ».

F. Vigouroux. BARRE Joseph, chanoine régulier de Sainte-Geneviève, chancelier de l’Université de Paris, distingué par sa vertu autant que par sa science, né vers 1692, mort à Paris le 23 juin 1764. — On a de lui : Vindiciae librorum deuterocanonicorum Veteris Testamentt, in-12, Paris, 1730, ouvrage rempli d’érudition. — Voir Journal des savants, année 1731, p. 195. 0. Rey.

    1. BARREIRA Isidore##

BARREIRA Isidore, moine portugais de l’ordre du Christ, né à Lisbonne d’après les uns, à Barreira, d’où lui viendrait son nom, selon d’autres, fit profession le 7 mars 1606 au monastère de Thomar, où il mourut en 1634 ou 1648. Il a laissé un traité sur les plantes de la Bible : Tractado das signiftcaçôes das plantas, flores e fructos que se referem na Sagrada Escriptura, tiradas das divinase humanas letras, com brèves consideraçôes, in-4°, Lisbonne, 1622 et 1698. Cet ouvrage, écrit en portugais, devait avoir un tome second qui n’a jamais été imprimé, quoique l’auteur l’eût composé. Le traité de Barreira est instructif, curieux et rempli d’érudition biblique. La première édition de ce livre est la meilleure.

— Voir Silva, Diccionario bibliographico portuguez, t. iii, (1859), p. 234. 0. Rey.

    1. BARREIRO ou de Barreiros##

BARREIRO ou de Barreiros, Gaspar, en religion François de la Mère de Dieu, Portugais, d’abord chanoine d’Évora, puis frère mineur de la Régulière Observance, professeur de théologie, mort à un âge avancé le 6 aflût 1574. Il a laissé, entre autres ouvrages : Commentarius de regione Ophir apud sacram paginant commemorata, qui fut d’abord imprimé à Coïmbre, en 1561, in-4°, par Alvarez, à la suite delà Cosmographia hispanica, gallica et italica, du même auteur. Ce commentaire fut réimprimé séparément à Anvers, en 1600, in-8°, par Jean Bellère. — Voir Fr. da Silva, Diccionario bibliographico portuguez, t. m (1859), p. 123.

P. Apollinaire.

    1. BARRETT John##

BARRETT John, savant anglais, né en 1753, mort le 15 novembre 1821, vice-proviseur du collège de la Trinité à Dublin. Il fut professeur de langues orientales ; sa mémoire prodigieuse n’oubliait presque rien ; son originalité n’était pas moindre. Il a publié le manuscrit grec du Nouveau Testament connu sous le nom de Codex Z Dublinensis rescriptus ; il l’assigna au vie siècle, et cette date a été adoptée depuis. Evangelium secundum Matlhxum ex codice rescripto in Bibliotheca collegiiSS. Trinitatis, juxta Dublin, cui adjungitur appendix collationem codicis Montfortiani complectens, in-4°, Dublin, 1801. Le texte de ce manuscrit palimpseste y est exactement gravé en lxiv tables. — Voir Dublin University Magazine, t. xviii, p. 3c0 ; L. Stephen, Dictionary of national Biography, t. iii, p. 282. E. Levesque.

    1. BARRINGTON##

BARRINGTON (John Shute, vicomte), né en 1678 à Theobalds, dans le Hertfordshire, mort à Becket le 14 décembre 1734. Son père, Benjamin Shute, était simple négociant de la province de Leicester. Après avoir étudié à Utrecht pendant quatre ans, John Shute revint à Londres suivre des cours de droit. Créé vicomte Barrington en 1720, il fut député de Berwick au parlement. Locke fut son maître et son ami. Très versé dans les sciences sacrées, Barrington publia des Miscellanea sacra, 2 in-8°, Londres, 1725. Une seconde édition en fut donnée à Londres, 3 in-8°, 1770, par les soins de son fils. Enfin ses œuvres ont été publiées sous-ce titre : Theological Works, 3 in-8°, Londres, 1828. On trouve dans cet ouvrage des dissertations sur l’histoire des apôtres ; — sur les dons merveilleux du Saint-Esprit à l’âge apostolique ; — sur l’époque où Paul et Barnabe devinrent apôtres ; — des

notes sur la tentation et la chute ; — sur Lévitique, xvii ; sur I Petr., iii, 17, 22 ; Gal., iii, 16 ; Hebr., xii, 22, 25. Voir L. Stephen, Dictionary of national biography, t. iii, p. 291. E. Levesque.

    1. BARSABAS##

BARSABAS (Bapaaêâi, « fils de Sabas » ), surnom 1° du Joseph qui fut proposé pour remplacer Judas dans le collège apostolique, Act., i, 23, et 2° de Jude, qui fut envoyé à Antioche avec Paul, Barnabe et Silas. Act., XV, 22. Ce surnom, tiré de la désignation du père, distinguait ces deux personnages d’autres Joseph et d’autres Jude ou Judas. Quelques-uns ont supposé, à cause de l’identité du nom de leur père, que Joseph et Jude Barsabas étaient frères. Voir Joseph Barsabas et Jude Barsabas.

    1. BARSAÏTH##

BARSAÏTH (hébreu, au ketib : Binât, « trous, blessures ; » au keri : Birzâit, « source de l’olivier ; » Septante : Bep6a16 ; Codex Alexandrinus : BepÇaié), nom dans la généalogie des descendants d’Aser. I Par., vii, 31. « Il (Melchiel) est le père de Barsaïth. » Barsaïth peut être ou un nom de femme ou un nom de lieu. Dans ce dernier cas, « père de Barsaïth » signifierait « fondateur de Barsaïth ». C’est en ce sens que l’on dit : « père de Cariathiarim, père de Bethléhem, » etc. I Par., ii, 50, 51. Mais on n’a nulle trace d’un lieu de ce nom. E. Levesque.

    1. BARTH Paul##

BARTH Paul, orientaliste allemand, né à Nuremberg le 20 décembre 1635, fit ses études à Altdorf. Après avoir rempli diverses fonctions ecclésiastiques, il devint diacre de Saint-Sebald à Nuremberg, en 1675. Il mourut dans cette ville, le 4 août 1688. Il était très versé dans les langues orientales. La bibliothèque de Nuremberg conserve un ouvrage écrit de sa propre main : Versio Evangeliorum Actorumque apostolicorum arabica, cum latina ejusdem translations junctim apposita. — Voir Jocher-Adelung, Allgem. GelehrtenLexicon, t. i, col. 1460.

É. Levesque.

1. BARTHÉLÉMY (Bap80Xo(iaïoç, c’est-à-dire Bar* Tolmaï, « fils de Tolmaï » ), un des douze Apôtres. Bien que les Juifs aient pu quelquefois identifier le nom de UoXojiaïo ; avec celui de IrroXe(iato ?, Josèphe, Ant. jud., XIV, viii, 1> et Bell, jud., i, ix, 3, il est certain que Tolmaï fut un nom absolument juif. Dans la Bible hébraïque, nous trouvons, en effet, Jos., xv, 14 et II Reg., xiii, 37, J’aimai (Septante : ®oXa^.£ et ©o^i), qui devien. nent Tholmaï et Tholomaï dans la Vulgate. Le Talmud parle d’un Bar-Thalmia et d’un Bar-Thalmon qui étaient Juifs d’origine. V. Schottgen, Horæ hebraicx (in Matth., x, 3). Celui qui porta ce nom et qui fut le père de l’apôtre fut certainement Israélite de race et d’éducation, et non pas un personnage se rattachant de quelque façon que ce soit à la famille des Ptolémées. On s’est demandé pourquoi les synoptiques, dans leur catalogue apostolique, Matth., x, 3 ; Marc, iii, 18 ; Luc, vi, 14, ont toujours désigné par le nom ds son père le collègue de Philippe, inscrit régulièment le sixième, sauf au livre des Actes, i, 13, où il descend d’un rang. Plusieurs supposent que si Barthélémy n’est autre que Nathanaël, les écrivains sacrés ont voulu éviter le rapprochement de deux noms, Nathanaël et Matthieu, qui présentent la même signification étymologique, et peuvent se traduire l’un et l’autre par Théodore ou « don de Dieu ». Le Camus, Vie de Notre-Seigneur, t. r, p. 124. Mais cette explication est insuffisante, au moins dans la liste de saint Matthieu et des Actes, où ces deux noms se trouvent séparés. C’est donc une singularité qu’il faut accepter, sans parvenir à nous l’expliquer, nous souvenant que bien d’autres étaient couramment désignés par le nom de leur père : ainsi Bar-Jona, Bar-Timée, Bar-Saba. En dehors du nom, les synoptiques ne nous apprennent plus rien de cet apôtre. Dans cette absence de tout document, on s’est mis à examiner de plus près les listes apostoliques, pour essayer d’eu faire sortir quelque